Quel constat hilarant ! Les médias nous gâtent jour après jour avec des découvertes sensationnelles réalisées par des « archéologues amateurs » (sic) en Angleterre et au Danemark, entre autres pays. Même notre section brèves ne fait pas exception. Et hop, encore un article sur les pièces de monnaie inédites dénichées par des prospecteurs belges en 2022 et 2023, oui, vous avez bien lu, déjà en 2023, avec une publication scientifique en prime ! Mais qu’est-ce que nos chers archéologues fabriquent pendant ce temps-là ? Ils jouent aux pouces, c’est ça ? Attendent-ils patiemment que nous déclarions nos trouvailles par pur hasard ? Histoire de se mettre dans de beaux draps et d’être qualifiés de pillards ? Pourtant, la détection de loisir est libre, je dis bien LIBRE, comme le précise clairement le courrier du ministère de la culture en réponse à la commission européenne (page 8). En dehors du cadre de la recherche archéologique où une autorisation est nécessaire, vous avez tout à fait le droit de nettoyer un terrain (avec l’accord du proprio depuis 2016), de chercher des météorites, de collectionner les douilles de chasse ou même de retrouver la clavette perdue de l’agriculteur. Et lorsque vous tombez par hasard sur un objet archéo, comme le moule du faux-monnayeur à la page 54, la plupart des découvreurs se demandent : « Bon, qu’est-ce que je suis censé en faire, alors ? » Une situation loufoque pour les prospecteurs français.
Régalez-vous en lisant, Gilles Cavaillé
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