Il y a quelques années, Jean nous avait aidé à retrouver les vestiges d’un Mustang I crashé en 1943 en Bretagne nord.
Parmi les pièces retrouvées, il y avait en particulier la montre du tableau de bord arrêtée à l’heure précise du crash, témoignage émouvant et symbolique du drame qui s’était déroulé là.
Alors âgé de 16 ans, Jean avait vu l’épave de l’avion et le corps du pilote, qui avait été éjecté de l’appareil. Jean nous avait alors précisé que ce jeune pilote anglais était le père d’un enfant, un garçon âgé de quelques années seulement.
La recherche du fils du pilote
L’identité du pilote, Anthony Willcock, et les circonstances de l’attaque avaient été retrouvées sur Internet après une longue enquête, et l’idée avait germé de retrouver le fils du pilote – Christopher –, pour lui restituer les vestiges de l’avion de son père.
Mais la tâche était immense : j’étais conscient que je cherchais une aiguille dans une botte de foin. J’avais bien lancé plusieurs « bouteilles à la mer » : des courriers à des associations de pilotes de la Royal Air Force, des mails à des amis londoniens, des « posts » sur des sites internet, sans résultat. Je n’avais reçu aucune réponse, jusqu’à ce jour…
Février 2012 : un mail tombe…
Bien qu’en vacances, j’ai gardé mon « blackberry » avec moi. Par réflexe, j’y jette un œil, et je vois un mail venant d’Angleterre, envoyé par une personne inconnue. Je le lis rapidement : « Monsieur, j’ai vu votre mail dans lequel vous recherchez Christopher Willcock. Cette personne, c’est mon père, il habite Oxford, il est très intéressé par vos recherches, prenez contact avec lui, voici son email… »
J’explose de joie, et à peine arrivé à la maison, je saute sur mon ordinateur. Une correspondance forte et émouvante s’instaure entre nous. J’ai une chance incroyable : …
La suite dans Monnaies et Détections n° 73