MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Articles taggés ‘Jules César’

Aux ides de mars

Le 15 mars de l’an 44 avant J.C, l’empereur, Jules César (- 100/- 44) était assassiné à Rome, par une conjuration de plusieurs hommes, dont son fils adoptif, Brutus, qui portait bien son nom… Deux ans plus tard, en 42 avant J.-C., Marcus Junius Brutus (- 85/- 42) se suicide à la bataille dite « de Philippe » en Grèce, le 23 octobre. Avant son suicide, Brutus fit frapper un nombre indéterminé de monnaies dites « aux ides de mars ». Bien qu’elles soient considérées presque comme des médailles, à cause de leurs raretés, ce sont bien des monnaies, les plus rares étant bien sûr, celles en or ! Des aureus qui de nos jours atteignent des sommes colossales lorsque l’un d’eux passe en vente. Fin 2020 un très bel exemplaire dépassait les trois millions d’euros ! (M&D 115) En 1993, une vente dont le montant est resté privé fut réalisée en Allemagne sur un autre « Eid Mars » en or.
La monnaie, présentée ici, est passée aux enchères en Suisse à Zurich. « Eid Mars » au mois de mars, date de l’assassinat de Jules César, présente au revers, deux poignards censés être ceux de Brutus et Cassius, alors que les assassins étaient bien plus nombreux, entre les deux poignards, le pileius, le chapeau de la liberté et Brutus de profil sur l’avers. Cet exemplaire, malgré une frappe décentrée, une grosse rayure entre les deux poignards et un trou fait au poinçon pour porter la monnaie comme une médaille, a atteint la somme de 2,1 millions d’euros !

Sources : Monnaies & Détections 115 / corriere.it

Trouvaille 116.09

Bonjour, monnaie Jules César trouvée dans un champ. Merci. Didier

Monnaie frappée en 47-46 avant Jésus Christ, sur l’avers est représenté le buste de Vénus dont descendrait la famille de Jules César. Au revers, on trouve Enée, héros de la guerre de Troie, tenant à droite le palladium et portant son père Anchise sur son épaule. Ces deniers en SUP peuvent partir à 1200-1400 euros. Il semble que la vôtre soit une monnaie fourrée comme on peut le voir à la tête d’Enée là où la fine pellicule de métal est percée. Encore une fois un examen de visu est plus probant qu’un examen de photo, même de qualité ! Mais elle semble bien fourrée. Votre monnaie est dans un TB + c’est une monnaie à 250-300 euros.

Une simple galerie de portraits de nos ancêtres ?

Le constat

Invention certes géniale, l’appareil photographique ne fera hélas son apparition qu’environ 2000 ans après Jésus Christ ; autrement dit pour tenter d’obtenir une image la plus fidèle possible d’un Gaulois, nous sommes contraints d’examiner ce qui a traversé les siècles, c’est à dire les objets d’art (statuaire, gravures sur bois ou sur pierre, monnaies antiques) et les écrits militaires, scientifiques ou philosophiques qui seuls demeurent en capacité de nous restituer éventuellement la physionomie de ces insaisissables Gaulois avec toute l’incertitude liée à l’origine des sources historiques.

Les sources

La « propagande » gréco-romaine

Les premiers voyageurs grecs qui sillonnent ces terres septentrionales lointaines sont forts impressionnés et décrivent les autochtones comme grands, nus, blonds et hirsutes, vivant sur des terres incultes recouvertes de forêts enveloppées de brumes ; Jules César lui-même (et son fidèle lieutenant Labienus) dans le fameux « de Bello Gallico » en français « La guerre des Gaules », se garde bien de souligner chez ces indigènes (au sens premier du terme c’est à dire les habitants originels du pays) le moindre signe de civilisation digne de ce nom (définition d’indigène mais cette fois-ci au sens figuré…) et reprend, comme le plus vulgaire des copieurs-colleurs actuels, ce qu’il a retenu des écrits grecs. Cela participe à une stratégie car, en fin calculateur, il n’ignore pas qu’il est impératif a posteriori de convaincre le sénat que ces terres tant convoitées et si riches étaient tenues par des barbares ignorants et crasseux ; en y ajoutant une migration « menaçante » et fort bien venue des Helvètes, la campagne militaire dirigée contre la Gaule relevait presque du cas de force majeure. Ainsi Rome et Jules César ne pouvaient être accusés d’impérialisme car ne remplissant que leur devoir : porter loin et fort les références et les valeurs latines. Quant aux historiens et aux géographes, qu’ils soient grecs (Hérodote et Poseidonios par exemple) ou romains (Pline l’ancien qui rapporta certains mots « gaulois » et Strabon), leurs connaissances du monde celtique étaient limitées et bien peu possédaient des certitudes sur ce qui se passait au delà de la Gaule du sud… Pour eux ces barbares se ressemblaient tous et manquaient qui plus est singulièrement d’imagination et de fantaisie surtout lorsqu’il s’agissait de se « faire une beauté » !

Tout ou presque est résumé dans ce passage de Strabon (STRABON. IV. IV, 2.) datant d’après la conquête :

« … Toute la race appelée aujourd’hui Gauloise ou Galate a la manie de la guerre ; elle est irascible, prompte à la bataille, du reste simple et sans malice. Aussi, une fois irrités, ils se rassemblent en foule pour courir aux combats, et cela avec éclat, sans aucune circonspection, de sorte qu’ils tombent facilement sous les coups de ceux qui veulent employer contre eux la stratégie. Et en effet, qu’on les excite, quand on veut, où l’on veut, pour le premier prétexte venu, on les trouve prêts à braver le danger, sans avoir pour entrer dans la lutte autre chose que leur force et leur audace… Aujourd’hui, à la vérité, ils sont tous en paix, asservis ; et ils vivent sous les ordres des Romains qui les ont conquis ; mais nous nous les figurons ainsi d’après leurs anciens temps et d’après les maximes encore subsistantes aujourd’hui chez les Germains… »

Lisez la suite dans Monnaies & Détections n° 72

Trouvaille 39.15

Nicole sans indication de lieu de trouvaille a exhumé cette monnaie en argent de la République romaine, attribuée à Jules César, 46 av. JC, frappée en Afrique A/ COS.TERT/DICT.ITER –(troisième fois consul, dictateur pour la seconde fois) tête couronnée de Cérès à droite R/AVGVR / PONT MAX instrument pontificaux Réf: RCV 1403 Denier semblable passé dans une vente en 2004 mis à prix aux alentours de 350 euros IDJFLD