Bonjour, j’ai un problème d’identification pour ces 2 trouvailles trouvées dans la Drôme… Un poids monétaire et une sublime monnaie romaine je suppose, mais je n’arrive pas à identifier le personnage à l’avers et encore moins le revers. Merci de m’aider, je vous suis depuis peu et j’adore… Cordialement, guillaume26.
Ah Guillaume ! Un poids monétaire sans indiquer le poids de celui-ci revient à commander un milk-shake à la banane sans la banane… c’est frustrant. Il s’agit d’un poids carré, avec un cavalier au galop à gauche et au revers une main d’Anvers avec deux lettres. Voilà ce que l’on a pu tirer comme information : « Le A, C, accostant la main du revers correspond aux initiales du maître balancier André Caers (1616-1617) d’Anvers. Ce poids monétaire est anglais, il fut frappé pour contrôler les demi-souverains de Jacques Ier. Mais cette main d’Anvers est présente aussi sur les monétaires de Hongrie et des Pays Bas. Le poids aurait permis d’éliminer la plupart des pays, néanmoins on penche pour un poids monétaire des Pays Bas bourguignons qui est le seul à présenter un avers avec un cavalier à droite et une main d’Anvers et des lettres pour un poids de 3,3 grammes. A suivre…
Votre « sublime monnaie romaine » est un follis frappé fin 307-fin 308 pour Maximien Hercule MAXIMIANVS P F S AVG. Avers : buste lauré et cuirassé de Maximien Hercule à droite, vu de trois quarts en avant “Maximianus Pius Felix Augustus” (Maximien Pieux Heureux Auguste). Revers : QVIES – AVG/ S|A// PTR Quies (le Repos) drapé debout à gauche, tenant un rameau de la main droite et un sceptre de la main gauche “Quies Augusti” (Le Repos de l’auguste). Cette monnaie en TTB peut valoir 120 euros mais la vôtre est à peine lisible, comptez une dizaine d’euros tout au plus.
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Articles taggés ‘monnaie romaine’
Le monnayage de Probus, empereur romain au destin tragique deuxième partie
Deuxième partie
Atelier de Serdica :
Le style des graveurs de Serdica est assez particulier. On y discerne un portrait de l’empereur assez rigide mais néanmoins expressif. La titulature de droit est généralement longue, le buste richement décoré et la tête de taille moyenne. Probablement pour des raisons historiques et géographiques, le type de Sol (Le Soleil) dans un quadrige vu de face prend une importance majeure dans cet atelier. Quatre officines furent actives durant les deux premières émissions.
Trois officines seulement sont connues pour la troisième émission où la marque d’officine est provisoirement notée en lettre latine (P, S et T : respectivement pour prima officina, secunda officina et tertia officina). Le nombre d’officines remonte à quatre lors de l’émission suivante, et, après trois ans d’inactivité, descend finalement à deux lors de la dernière émission. Les monnaies de la dernière émission présentent dans le champ les lettres MS, marque explicite de l’atelier (Moneta Serdicae). On retrouve aussi une abréviation semblable sur les monnaies de Cyzique lors des deux dernières émissions. La marque habituelle XXI est présente en numérotation grecque KA.
La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 87
Début juin, cherchant la fraîcheur, Stephen patauge avec son détecteur dans la petite rivière de Tiverton, située dans le Devon, Angleterre. Le détecteur accroche une nouvelle cible, Stephen remue quelques cailloux et la couleur jaune apparait, une pièce d’or ! Un superbe trémissis d’Héraclius (610-641). La monnaie d’or a été déclarée et estimée à 900 £, environ 1130 euros. Stephen prospecte depuis 1972, avec différents détecteurs il a déjà plusieurs belles découvertes à son tableau de chasse, il est entre autres, l’inventeur d’un petit trésor romain de 50 monnaies en bronze et d’un statère celtique. L’Héraclius étant sa première romaine en or, en 35 ans de détection…
Source : middevongazette.co.uk
11 monnaies romaines ont été découvertes près de Kington dans le Herefordshire, en Angleterre à la fin du mois d’août 2013. Deux détectoristes, Ian Cole et Alun Crichton ont découvert ce petit trésor dans un champ à la frontière entre le Pays de Galles et l’Angleterre. Comme on peut le voir les pièces datent de la fin du Ier siècle et du début du IIe siècle après JC et constituent un ensemble homogène : il s’agit sans doute d’une bourse perdue accidentellement par son propriétaire.
Les membres du Club de détectoristes de Hereford espèrent que cette trouvaille actuellement en cours d’examen sera déclarée officiellement comme trésor par les responsables archéologiques locaux. “Il n’y a pas de discussion sur le fait que ces monnaies sont des pièces romaines”, a déclaré Ian Cole. “Elles datent du début du IIe siècle et jusque vers 150 après JC. J’ai déjà trouvé des monnaies romaines avant, mais pas à cet endroit, cela rajoute un peu d’histoire à ce lieu. C’est une belle trouvaille et c’est vraiment une grande joie de savoir que vous êtes la première personne depuis près de 2000 ans à les tenir en main.”
Ian a commencé la détection il y a 8 ans et il est devenu membre du Club des détectoristes d’Hereford il y a 6 mois. Sa plus ancienne trouvaille est un harnachement de l’âge du fer, qui aurait environ 7000 ans d’âge. “Environ toutes les deux semaines je trouve des choses. Mais on ne sait jamais sur quoi on va tomber”, a déclaré Ian. La détection est un loisir qui finit par vous rendre dépendant et qui vous permet d’en savoir plus sur les anciens habitants qui vivaient dans les campagnes aux alentours.”
Source : http://goo.gl/L6uotm
Collectionner les monnaies de Dioclétien à Constantin I (284-337 après JC)
La période qui s’étend de 284, date de l’accession de Dioclétien au pouvoir à 337, année de la mort de Constantin I offre une très grande richesse numismatique et de très nombreuses possibilités de collection : on peut collectionner les principaux types de monnaies (à l’exception des aurei et des solidi, réservés aux plus fortunés), mais aussi envisager une collection des portraits de la tétrarchie ou des membres de la dynastie constantinienne. Les thématiques des revers, qui sont le reflet des évolutions idéologiques et religieuses de l’époque sont particulièrement intéressants, bien que moins variés que les revers des époques précédentes. Les revers des monnaies passent de Jupiter et du Génie du peuple romain à Sol Invicitus avec, à la fin du règne de Constantin, une apparition très discrète du chrisme, symbole de la nouvelle religion officielle de l’Empire.
Aperçu d’ensemble de l’histoire monétaire de la période
On trouvera dans l’ouvrage de Georges Depeyrot (cf. bibliographie, pages 152-170) une bonne description de l’histoire monétaire de la période. Au moment où Dioclétien accède au pouvoir, le système monétaire romain qui avait atteint un état de délabrement inimaginable après 50 ans de dévaluations ininterrompues avait déjà été réformé avec succès par Aurélien (270-275 après JC). On retrouve donc au début du règne de Dioclétien les “aureliani” qui sont des monnaies créées par la réforme d’Aurélien pour remplacer les antoniniens, monnaies de billon fortement dévaluées et de mauvaise facture qui ont été produites en très grandes quantités au moment du paroxysme de la crise du IIIe siècle.
L’instauration de la tétrarchie a été accompagnée d’une réforme monétaire en 294 après JC. Un nouvel aureus taillé au 1/60e de livre (5,45 grammes) et portant la marque Σ est créé.
L’argenteus, une pièce d’argent taillée au 1/96e de livre (soit 3,41 grammes) est mise en circulation. Il s’agit de monnaies comparables aux deniers frappés à l’époque de Néron. Enfin, un grand bronze taillé à 1/32e de livre (10,32 grammes) est créé, ainsi qu’une petite monnaie de cuivre de 5 grammes et quelques monnaies plus petites encore mais qui n’occupent qu’une place marginale dans le nouveau système…
La suite dans Monnaies & Détections n° 67