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Trésors gothiques

Si les Ostrogoths concernent le sud-est de la France d’aujourd’hui, puisque ils ont régné quelques temps sur un territoire couvrant les Alpes-Maritimes, leurs cousins Wisigoths ont fait beaucoup plus long et vaste en Aquitaine. Cependant leur héritage est si oublié que l’écrivain J. Raspail ironisait sur une amérindienne visiblement blanche aussi éloignée d’après lui de ses ancêtres peaux-rouges que lui l’était de ses aïeux wisigoths…

Trémissis du roi wisigoth Léovigild au VIe siècle.

Chassés par les Francs de Clovis, les Wisigoths continuèrent de régner dans la Péninsule Ibérique, nous y reviendrons.
Comme de nombreuses peuplades barbares, les Goths (futurs Wisi- et Ostro-) ont été des auxiliaires militaires de l’Empire Romain décadent. Ils ont joué un rôle dans l’importante bataille contre les Huns qui accompagne le départ du Fléau de Dieu, Attila.
Souvent appelée “bataille des Champs Catalauniques” elle a eu lieu en 451. De l’année nous sommes sûrs mais les historiens ont rejeté le lieu et il conviendrait désormais de l’appeler “Bataille des Champs Mauriaques”.
Il subsiste dix-sept textes contemporains, ou quasiment, de cet affrontement dont neuf la situent. Ils ont trois auteurs gothiques, quatre francs ou burgondes et deux romains : Jordanès et le Continuateur de Prosper d’Aquitaine. Si Jordanès est le seul à citer les deux noms, Catalauniques et Mauriaques, c’est pour indiquer qu’ils désignent le même champ de bataille. Le Continuateur, lui, indique la direction par rapport à Troyes (Civitas Tricassium) et la distance en milles romains. Bingo ! Car à 7,5 km de Troyes dans la direction d’Orléans et près de l’ancienne voie romaine il existe une «contrée d’une étendue mal définie».
Elle s’appelle “Les Maures ”… Sur la carte d’état-major compulsée par M. Girard avant de rédiger son Campus Mauriacus en 1885, les Maures ont un lieu-dit, au centre, nommé le Château. L’auteur a enquêté et appris qu’une quarantaine d’années plus tôt, c’est-à-dire au milieu du XIXe siècle, on y avait trouvé des restes de murailles. Tout proche se trouve le village de Montgueux soit le Mont des Goths.La boucle est bouclée. Une fortification, des fédérés barbares, une toponymie révélatrice, un texte contemporain, tout converge vers les Maures comme lieu d’une bataille qui prolongea l’Empire Romain en Occident. Il ne manque que les pointes de flèches typiques des Huns, malheureusement il semblerait que les Champs Mauriaques n’aient jamais été investigués par les archéologues officiels…
Pas plus qu’ils n’ont découvert, ce qui est évident puisque l’archéologie institutionnelle n’avait pas été créée encore, le trésor de Pouan.
En 1842, un ouvrier agricole nommé Buttat trouve, à 80 cm de profondeur, des ossements et des objets en or. Il creuse derechef et, une fois ramassé ce qui lui semble avoir quelque valeur il le revend à un bijoutier de Troyes. Le commerçant est patient et il a raison car le nouvel empereur, féru d’archéologie, Napoléon III va tout racheter et il ne négocie pas les prix, lui. Nous sommes en 1858 quand Napoléon III fait don de la totalité de son récent achat au musée local qui s’était manifesté pour lui en racheter une fraction. La classe ! C’est pourquoi nous pouvons admirer un torque d’or de 84 g, un bracelet de 141 g, deux épées, un grenat cerclé d’or et une bague en or (40 g) portant le nom “Heva”. C’est un nom goth. Cette riche sépulture est donc gothe car nous ne pouvons pas suivre Mr Kazanski qui, dans son texte de 1982 (“Deux riches tombes de l’époque des grandes invasions dans le Nord de la Gaule”), estime que l’on doit conserver un doute : peut-être le défunt aurait porté une bague récupérée… Ceci heurte l’élémentaire bon sens, quel seigneur guerrier fréquentant des lettrés aurait emmené dans la tombe le nom d’un inconnu ?
A ce propos, Heva aurait été plus qu’un seigneur car dans “Sur le trésor barbare de Pouan” les auteurs, Mrs Solin et France-Lanord, assènent que l’« on peut affirmer qu’il s’agit d’un ensemble porté par un roi barbare, très vraisemblablement un Goth inhumé vers l’an 450. Il s’agit bien d’un roi car, à cette époque, une pareille richesse exige la qualité royale. »
Il est à signaler que sur le même site, en 1843, un autre terrassier a sorti un vase long et deux vases culinaires (sortes de marmites collectives en usage dans l’armée romaine).

Trouvaille 80.07

Très belle boucle wisigothique de type burgonde trouvée dans la haute Garonne par Luc : Pour un ensemble comme celui-ci, il faut un véritable appareil photo pour faire apparaitre les détails dans toutes leurs splendeurs. Magnifique plaque qui mérite d’être présenté à un professionnel de l’archéologie qui recherche l’information plutôt que l’accaparation de l’objet ! Plaque-boucle – boucle, et plaque – en bronze. Longueur de l’ensemble : 15,6 cm. Datation : VIIe siècle.  La boucle porte un décor animalier à sa base. Mais l’intérêt principal de cet objet réside dans le décor de la plaque. Pourvue de huit rivets, elle est ornée sur son pourtour d’un entrelacs s’interrompant au centre de la partie supérieure pour laisser la place à une croix du type croix de Malte. Le décor principal se répartit en deux registres superposés. La scène du haut, maladroitement exécutée, peut être identifiée par comparaison avec les deux plaques-boucles de même type déjà connues : il s’agit de l’adoration des mages (les trois mages sont à gauche, faisant face à la Vierge assise sur un trône, portant l’enfant Jésus) ; en bas, deux chevaux montés par deux cavaliers se font face. Le caractère chrétien de l’objet est accentué par la présence d’une inscription sur le bandeau central. On lit : BALAN PROFETA HELIA. En dépit du fait que la partie droite est abimée et que cette inscription pourrait être incomplète, il s’agit manifestement d’une mention des prophètes Balaam et Elie.

Cet objet présente un intérêt archéologique certain : c’est une production régionale d’un type dont on ne connaît que trois exemplaires et seul celui-ci porte une inscription, la présence d’une inscription sur une plaque-boucle n’étant par ailleurs pas fréquente.





Les photos du revers permettent de comprendre le mode de fixation à la ceinture, qui n’est pas le plus courant pour le plaques-boucles de l’époque (le plus souvent il n’y a pas de deuxième plaque
pinçant la ceinture comme ici, mais plutôt des tenons perforés venus de fonderie avec la plaque, qui traversent le cuir de la ceinture) cette plaque semble être un alliage à base de cuivre (« bronze »).. Les photos de la boucle sont elles aussi parlantes, grâce notamment à l’utilisation de la farine : il y a bien des animaux figurés : 2 tournés dans le même sens sur la base et 2 autres – réduits à l’avant du corps – face à face à l’extrémité. Il est important de noter que l’ardillon présent sur la première photo n’est pas
d’origine. Deux hypothèses se posent soit c’est une réutilisation d’époque  soit c’est l’inventeur qui l’a complété pour la photo….

 

Trouvaille 32.04

ci-joint photos avers/revers d’un triens que je crois de Nantes (bsfn 1973, communiqué inaugural Lafaurie). Pourriez-vous me confirmer cette identification et me donner une estimation svp? D’avance merci !!! Marcel

l s’agit d’un Tremissis d’or attribué je pense au Wisigoth de Narbonne au nom
d’Anastase
A/ DN ANASTA DIVS(?) PPAVC buste à droite
R/ VICTORIAA V CUSTORI (A(?)) // COMOB  victoire ailée à droite tenant une
couronne
et une palme
Exemplaire similaire à quelques différence prés (différence  notamment au
niveau de la légende) à la réf: Tomasini 1 groupe A1 et Tomasini 4(D) groupe
A1

Trouvaille 21.26

/  Un autre Daniel dans les Pyrénées-Orientales a trouvé cette monnaie rarissime et explosée….Normalement c’est de l’or plus ou moins pur, monnaie d’Achila II (721), roi wisigoth d’Espagne D I NN AECHILA Rex buste de face NARBONA  PIVS croix, trois marches. Bon, je vous avoue que je n’ai pu avoir d’autres renseignements sur cette monnaie car c’est un monnayage très pointu et je ne possède pas les ouvrages correspondants. Il serait heureux qu’un lecteur  éclairé  nous fasse profiter de ses connaissances dans le prochain numéro. La monnaie n’a qu’une valeur de curiosité en l’état, mais j’en donnerais bien 50 euros

Trouvaille 1.20

Fibule ansée wisigothique. Sa forme est inhabituelle et la patine noir superbe. Trouvée par Claude au bord de la Garonne.