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Voici une petite pièce pour estimation, Fred Nord Isère, Bourgoin.
Beau Triens au nom de l’empereur Anastase (491-518), au monogramme du roi Gondebaud (473-516). Avers : DN ANASTA/SIVS PRNC, buste diadémé, drapé et cuirassé à droite. Revers : VICTORIA/AVCVTOVN, Victoire marchant à droite, tenant une couronne et une palme. CONOB à l’exergue et monogramme de Gondebaud dans le champ. Monnaie frappée par les peuples barbares des Burgondes après l’année 507. Une même monnaie s’est envolée à 6500 euros sur un site de vente numismatique. Mais 3000 euros serait la fourchette la plus juste pour cette monnaie.

Le trésor mérovingien de Gourdon

Le dimanche 23 mars 1845, le jour de Pâques, une jeune bergère nommée Louise Forest fit une découverte surprenante à proximité du village de Gourdon en Saône-et-Loire. Caché sous une tuile romaine gravée d’une croix, un trésor mérovingien fut découvert.

Au total, c’est une bonne centaine de monnaies d’or burgondes, ainsi qu’un calice en or et une patène en or du VIe siècle qui furent retrouvés. Son propriétaire était un moine burgonde, car à Gourdon on connaissait l’existence d’une ancienne église avec un ancien monastère d’après le “monastorium Gartonensis” (la charte du monastère), mentionné par Grégoire de Tours. Suite à la conquête des Francs sur la Bourgogne, un moine burgonde avait donc caché ces biens précieux avant de prendre la fuite, puis le trésor ne fut jamais récupéré.
L’enfouissement datait de l’an 520 à 530. Les monnaies d’or dataient des empereurs romains bizantins de l’an 457 à 474 pour la plus ancienne, à l’effigie et sous le régne de Léon Ier de 457 à 474, ensuite celle de Zénon de 474 à 491, celle d’Anastase Ier de 491 à 518 et les plus tardives de 518 à 527, sous Justin Ier.

La patène : c’est une sorte de petit plateau eucharistique sur lequel on faisait reposer le pain ou l’hostie de la communion durant les messes. C’était un accessoire religieux indispensable qu’un prêtre ou un moine sacristain pouvait avoir à utiliser pour la préparation de la messe. Celui retrouvé dans le trésor de Gourdon mesurait 19,5 cm de long sur 12,5 cm de large, borduré de grenats sertis dans l’or, ainsi que des pierres turquoises à chaque coin du plateau. La croix centrale chrétienne était généralement apposée par adoption dès que le roi Clovis fut reconverti en 497.

Le calice : c’était une petite coupe dans laquelle on déposait le vin et l’eau à boire après l’eucharistie du prêtre pendant les messes. Celui de Gourdon, de petite taille et en or massif, était pourvu de deux anses en forme de griffon, animal symbolisant le Christ, mentionné dans l’exegèse de certains pères de l’église. Les grenats remplacent les yeux des deux griffons. La coupe, cloisonnée de pierres semi-précieuses, est incontestablement un ouvrage d’orfévrerie barbare. La technique de travail des pierres serties avec force dans des cloisonnements d’or ainsi que l’iconographie représentée, proviennent comme de nombreuses œuvres d’art, de fabrications wisigothes ou lombardes.


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