trouvaille 127

De Alain à Toulouse, il s’agit d’un méreau religieux de style fin XVe ou début XVIe s. ou un méreau de confrérie portant le nom latin de deux saints en trois lignes SCI (sancti) SZBE (Elisabeth ?) BHE ou HBE (Herbert ?), les prénoms en abrégés et contractés sont difficiles à interpréter.

104.7

Bonjour, lecteur assidu de votre revue je me permets de vous transmettre ces photos pour savoir si vous pouvez m’en dire un peu plus. Pièces trouvées avec mon Déus du côté de Carbonne. Un lot de 3 pièces soudées entre elles qui me semblent être des romaines, mais de quel empereur ? Une monnaie visage côté gauche, peut-être une autre romaine ? Pour le reste trouvé du côté de Garidech : une monnaie qui pèse 4,1 grammes et a un diamètre de 16 mm, je pense à de l’argent : croix sur une face et un cheval (d’après moi) sur l’autre face avec de gros yeux ! Rien trouvé sur internet. Et les deux autres objets trouvés à peu près côte à côte. Un cœur qui pèse 14,4 grammes avec une dimension de 30 mm et qui me semble être du bronze. Une médaille avec un blason sur la face d’une dimension de 35 mm. Merci d’avance, Henri 31.

Vos trois monnaies collées sont romaines, début du IVe siècle (300-330), reconnaissables à la forme générale du portait typique de cette époque et de Constantin le grand et ses descendants. Impossible de préciser plus que cela sans titulature lisible. Avez-vous bien tourné autour de cette trouvaille ? Et éventuellement décapé sur une dizaine de centimètres avant de repasser l’appareil ? C’est une obligation quand on trouve des monnaies collées…
Même problème pour votre autre monnaie romaine, elle n’est pas identifiable en l’état, il s’agit peut-être d’un des usurpateurs lyonnais Victorin ou les Tetricus.
Pour la trouvaille de Garidech de 4 g et d’un diamètre de 16 mm, ce n’est pas une monnaie, probablement un méreau du XIIIe siècle, et il n’est pas certain qu’il soit en argent, de plus il ne s’agit pas d’un cheval mais plus certainement d’un chien.
On continue par une petite vervelle en forme d’écu supportant un meuble héraldique et enfin on termine par un petit pendentif en forme de cœur dont l’époque est difficile à estimer mais postérieure au XVe siècle.

Trouvaille 84.03

De Tofy 31 nous parviennent deux trouvailles faites à Mauvezin : un méreau fruste figurant soit un personnage bras écartés avec deux têtes sous ses bras tendus ou alors une simple lettre I et trois globules. Revers : une croix de Saint André ou en X. Le style fruste ne permet pas de dater ce méreau avec précision. Mais on peut l’envisager de la fin XIIIe au début XVIe siècle. C’est un méreau de paroisse probable.

La seconde est une monnaie fourrée de Crispus, ou plutôt un follis de Crispus doré à l’or car ce solidus n’existe pas avec la légende. Revers ALAMANNIA DEVICTA où on voit la Victoire tenant un trophée et des palmes, une captive à ses pieds. L’avers présente la légende : FL IUL CRISPUS NOB CAES, l’empereur à droite, frappée en 324-325 de notre ère. Cette monnaie, pour la curiosité du sausage peut valoir 80 euros.

Bref aperçu de l’utilisation de méreaux en plomb ou « petits plombs » au sein de la Confrérie des Charitables de Saint-Eloi

Historique

En l’an 1188, une importante épidémie, contagieuse et mortelle, assimilée à la peste, se répand dans toute la France, faisant mourir au moins un tiers de la population et dans certaines villes, la moitié des habitants.

A l’automne de cette année, Béthune se désertifie, les habitants fuient, les cadavres s’amoncellent sans sépulture… Et en temps d’épidémie, les volontaires se font plus rares…

La légende 

A l’époque de cette terrible hécatombe, la nuit du 21 septembre 1188, deux maréchaux-ferrants, qui ne se connaissaient pas, Germon (ou Germond) de Beuvry et Gauthier (ou Gautier) du faubourg de Saint Pry à Béthune, font le même rêve : Saint-Eloi leur apparaît qui leur demande de se rendre, dès l’aube, à la source de Quinty (source abondante connue depuis l’antiquité) afin de créer une « Karité » (association charitable) destinée à l’ensevelissement des morts et de faire bénir un cierge de cire vierge qui les préserverait de la maladie et contribuerait également à la guérison des malades. 

Au matin, les deux hommes se mettent en marche, chacun de son côté et se rencontrent devant la source de Quinty (sur la commune actuelle de Beuvry, à l’endroit où fut érigée par la suite une chapelle en l’honneur de Saint-Eloi).

Après s’être salués, ils se racontent leur songe et tombent aussitôt dans les bras l’un de l’autre en pleurant…

La suite dans Monnaies & Détections n° 66