Dans chaque giberne de soldat il y a peut-être un bâton de maréchal…
Cela n’a jamais été aussi vrai que sous Napoléon Ier. Non seulement il a fait de gens du commun des maréchaux mais, parmi ceux-là il a distribué des couronnes. Bonaparte, même s’il a repris le décorum de l’empire romain, s’est inspiré plutôt de la féodalité pour construire son système de hautes récompenses : ordres de chevalerie, noblesse fondée sur la géographie et rois vassaux. C’est d’une audace oubliée, car Napoléon III, le neveu, n’a pas été jusque-là. Le Petit Caporal, lui, reprenait les vieux royaumes pour les confier, en tant que couronnes vassales, de l’Empire français à sa famille.
Lorsque les Etats se trouvaient avec un Bonaparte – ou l’un des serviteurs de l’empereur – à leur tête ils n’arrêtaient pas de battre monnaie. Ainsi est née toute une catégorie de monnaies napoléonides hors de France. La France était grande de 750 000 km2 après l’annexion de la Hollande, mais Napoléon Ier a repris ou restauré bien des royaumes à l’étranger. La liste est importante, aussi nous allons dresser celle des principautés données à des Français pour l’instant.
Les frères et sœurs de l’empereur : Espagne, Naples, Hollande, Lucques, Westphalie, Toscane…
L’entourage : Bénévent (Talleyrand), Ponte-Corvo (Bernadotte), Neuchâtel (Berthier), Naples (Murat), Berg (Murat).
Venant de trouver une monnaie de Berg et de Clèves, je découvris avec surprise dans le “répertoire des monnaies napoléonides” de Poindessault et de Mey qu’elle était en billon. Sa mauvaise apparence – nous pouvons en juger sur la photo – peut laisser penser qu’elle est en bronze.
… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 107