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Trouvaille 26.15

Alain dans le Berry a trouvé ce rare phallus gallo-romain ailé. Ou plus exactement un phallus traditionnel avec le sexe érigé et de l’autre côté certainement le bras tendu et le poing fermé habituel. Mais ce qui est moins courant, c’est l’aigle  de face, les serres refermées à la base du phallus et les ailes déployées avec un bec recourbé et acéré. Voilà une vision tout à fait grandiose du symbole masculin . il est regrettable que ce pendentif ne soit pas complet, on distingue parfaitement le début de l’anneau de préhension cassé, il manque l’extrémité de l’aile droite et une partie de la surface supérieure de celle de gauche, plus bien sûr , le bras dont j’ai parlé plus haut. Cela reste néanmoins une belle trouvaille pour son inventeur

Trouvaille 16.27

De Kiko dans le département des Pyrénées -Orientales nous proviennent ces deux phallus. Je vous éviterais la description détaillée et anatomique en question pour m’arrêter sur deux points de détails : la patine du petit est autrement plus jolie que celle du grand phallus  plat et, deuxièmement, il s’agit , pour celui du haut  d’un bras tendu avec le poing fermé qui fait contrepoids au phallus proprement dit et reconnaissable. Comme une marque de liberté peut être. Mais ce pendentif avec poing fermé est souvent mal nommé comme un double phallus…

époque Gallo- romaine bien sûr.

« je reviens sur le bras tendu du porte-bonheur phallique gallo-romain j’ai vu le même plus plat dans un musée proche de l’étang de Berre . je cite l’étiquette : « pendeloque ou amulette phallique en bronze, coulée vers le 1er siècle aprés JC. Elle représente d’une part un phallus dressé et des organes génitaux, à l’opposé un avant bras tendu, poing fermé, où l’on devine le pouce passé entre l’index et le majeur (oui ce n’est pas une blague, le pouce affleure légèrement entre les 2 autres doigts), seule une dizaine d’amulettes de ce type est actuellement connue en France dimension réelle 6.4cm » D’après le directeur du musée de l’époque (1985) interrogé à ce sujet : …  « je sais seulement que cette manière de fermer le poing se nomme « faire la figure »…et se pratique encore dans toutes les bonnes écoles communales des environs !…. » sans tomber dans le scabreux, mais en cherchant quand même la petite bête, ce serait donc le « pendant » féminin du phallus ? le bras permettant à celui-ci de garder fière allure ? il serait curieux de vérifier si cela se retrouve dans les trouvailles.

Et pour en finir ; Jean Paul Clébert, Provence antique 2, nous indique au sujet du pont du Gard  « on aura plus de mal à découvrir sous un des voussoirs de la 3ième arcade du 2ième étage à partir de la rive droite un quadruple phallus sculpté, que l’on prit pudiquement et longtemps pour un lièvre et qui devait écarter du pont le mauvais œil. Ce talisman propre aux monuments romains se retrouve sur plusieurs ponts de la Provence, comme celui ci de Ganagobie au bord de la Durance » La pomme de pin aurait le même rôle sur les bâtiments. » Jean Derre

Merci pour ces précisions académiques la rédaction

Trouvaille 14.01 bis

L’image suivante  contient une petite statuette stylisée de bélier en bronze ainsi qu’un autre pendentif représentant un phallus de très mauvaise conservation ( l’anneau de préhension est brisé) de l’époque gallo-romaine. On change de période avec les trois objets restants de décoration : médiévale pour l’étoile avec des traces d’émail bleu et rouge alterné  pour chaque rayon, post moderne pour les deux appliques restantes.

Trouvaille 1.29

Dans l’antiquité, une véritable obsession  hante les Romains : se protéger des mauvais sorts lancés par un voisin mal intentionné ou un ennemi. Ces malédictions se traduisent au quotidien par un geste de la main ou un regard insistant vers sa « victime ». Pour se protéger du mauvais œil, les enfants et les adultes portent de leur vivant jusque dans leur tombe des représentations phalliques. On en  trouve également de plus grandes dimensions, suspendues dans les maisons ou peint sur les murs pour  protéger l’habitat familial. Mais pourquoi un phallus ? « Similia similibus curantur » répond le romain. « Le semblable guérit le semblable ». Un regard insistant lancé sur son ennemi est l’obscénité suprême à laquelle on réplique par une autre obscénité : on fait un geste obscène, on crache par terre ou mieux encore on exhibe ses organes génitaux ou du moins leur substitut. D’où ces nombreuses amulettes ou talismans représentant des phallus.

Celui-ci devait être particulièrement efficace : Deux phallus et une main tendu vers son agresseur ! L’état de conservation et la patine sont parfait.