MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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Le trésor perdu de Rio

La guerre de succession d’Espagne éclate le 13 mai 1702. Une coalition européenne, Prusse, Angleterre, Autriche, Provinces Unies, Portugal, Savoie et Danemark, attaque la France et l’Espagne. En 1700, Philippe V, petit fils de louis XIV, a succédé au roi d’Espagne Charles II. La grande alliance menée par l’Angleterre redoute notamment l’ouverture de l’empire colonial espagnol au commerce français et de la sorte que la France puisse profiter des richesses du nouveau monde. Cela reste intolérable pour l’Angleterre et le Portugal, hors de question que les navires français viennent faire commerce dans les eaux du Brésil où le port de Rio accumule l’or découvert au nord de la ville dans les montagnes du Minas Gerais, et cela attise bien des convoitises ! En 1710, une expédition française de 1 000 hommes et 5 vaisseaux menée par Jean François du Clerc tente de prendre d’assaut le port de Rio pour s’emparer de l’or portugais. L’expédition tourne au massacre, les assaillants français sont capturés et sont exécutés sommairement ou emprisonnés dans des conditions inhumaines et servent de main d’œuvre dans les mines d’or tant convoitées. En France en 1711, le royaume est ruiné par les conflits à répétition et, 9 ans après le déclenchement de la guerre, France et Angleterre ne cessent de se chercher des noises …
Ainsi, sous prétexte de venger l’honneur de l’expédition française ayant échouée devant Rio, les Français envisagent de mener des représailles ! Il s’agit d’un prétexte, la France a besoin d’argent et vite. Malgré les réticences initiales à la cour, le roi met à la disposition de l’expédition 15 bâtiments et 2 000 hommes. L’expédition sera menée par un corsaire, Duguay-Trouin, un malouin ayant tout connu des fortunes de la mer, la gloire, la capture, les évasions, la défaite. Ses nombreux faits d’arme ont convaincu Louis XIV de faire du corsaire un capitaine de la Marine Royale. Duguay-Trouin impose ses choix et 17 bâtiments composent sa flotte, 5 600 hommes dont 2 000 soldats d’infanterie et près de 740 canons. Début juin 1711, la jonction de tous les navires s’opère au large du Cap-Vert. Le 27 août, l’ensemble de la flotte mouille au large de la baie brésilienne de tous les saints. Le 11 septembre, les Français approchent de la baie de Rio. Le malouin l’ignore mais son plan est déjà éventé et les Portugais attendent de pied ferme les navires français. Les défenses de la ville furent renforcées après l’expédition de Duclerc et les Anglais prévenus envoient des renforts en urgence !

L’attaque française.

La rue Dolgoroukovskaya est située au centre de Moscou entre les stations de métro Mendeleïev, Novoslobodskaya, Dostoïevski, Boulevard des couleurs, et Maïakovski. Dans les années 1960 des immeubles y sont détruits et une partie des gravas est enterrée sur place. Aujourd’hui, dans le cadre de la rénovation du quartier, un nouvel immeuble doit y être construit et des archéologues du service des « recherches archéologiques en construction de Moscou et sa région » ont retrouvé entre de vieilles briques un trésor monétaire de l’époque des tsars.

Le contexte de la cache du trésor

D’après des experts municipaux de Moscou une personne aurait caché ses économies dans un mur d’un appartement du deuxième ou du troisième étage de la rue Dolgoroukovskaya pendant la Première Guerre mondiale puisque, parmi les 97 monnaies récupérées, la plus récente est une pièce de 20 kopecks au millésime de 1915. Ils estiment que, décédé ou contraint à l’exil par la guerre ou la révolution de 1917, ce Moscovite n’a jamais pu récupérer ses économies. La maison a été démolie dans les années 1960 et le trésor est tombé dans le sol avec des débris de briques pour y rester pendant près de soixante années.

Le trésor

C’est au début du mois de février de cette année que les monnaies cachées un siècle plus tôt ont été retrouvées. Il y en a 97 au total, 59 sont en argent et 38 sont en cuivre. Elles ont toutes été frappées à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle. Ces pièces ont des valeurs unitaires comprises entre un demi-kopeck et un demi-rouble et l’ensemble représente une somme globale de 35 roubles et 50,5 kopecks. Selon le responsable du département du patrimoine culturel, Aleksey Yemelyanov, ce montant est impressionnant pour cette période car il équivalait au salaire mensuel d’un ouvrier qualifié de Moscou. Il précise : « À titre de comparaison : au début du XXe siècle, le pain coûtait de 4 à 7 kopecks, un sandwich valait 3 à 7 kopecks. Le prix d’un litre de lait était environ 14 kopecks, des bottes pouvaient être achetées pour 5 roubles, une vache pour 60 roubles. 100 roubles suffisaient pour la construction d’une maison en bois ».

Moscou en 1915.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 106

De précieux déchets

L’histoire ici racontée se passe dans une petite ville du Hainaut belge, à Manage. Nous sommes le jeudi 16 août 2018, au petit matin un promeneur et son chien de rendent dans le bois de Scailmont, le poumon vert de la ville. Le promeneur emprunte le chemin de terre menant au bois et après une centaine de mètres tombe sur un dépôt clandestin de déchets en plein milieu du chemin. Le dépôt en question est composé de grands tonneaux, de gros sacs fermés et de quelques caisses. Devant l’ampleur du dépôt, notre promeneur prend un cliché et avertit la police de l’environnement.
Celle-ci enverra une équipe sur place pour faire les constations. Les policiers, devant l’étrangeté du dépôt et surtout son volume entre 1000 et 2000 kilos, sont interpellés par les étiquettes spéciales figurant sur ces tonneaux et sacs, et pensent que ce dépôt est peut-être constitué de produits toxiques et dangereux et pour ne prendre aucun risque, décident d’avertir la protection civile et également le procureur du roi.

Dans la foulée une équipe de la protection civile arrive sur les lieux, prélève des échantillons, fait boucher le dépôt et l’entoure de barrières Nadar et la police reste sur place. Devant l’urgence de la situation, le bois est fermé au public. L’enquête démarre. Après plusieurs heures les analyses tombent : il ne s’agit pas de produits toxiques, ni de produits dangereux, il s’agit en réalité de produits très précieux, à savoir du nickel et surtout du cobalt, pour presque 2 tonnes !, une véritable fortune abandonnée en pleine forêt ? L’enquête avance, la police ayant fait parler les étiquettes, celles-ci l’ont conduit dans une entreprise spécialisée dans les métaux précieux, possédant 2 installations, une à Charleroi et l’autre à Liège.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 103

Règlement du jeu-concours

Article 1 – Organisation
La Société Monnaies & Détections dont le siège social est situé au 7 rue Jean Aicard 31500 Toulouse, organise un jeu-concours gratuit sans condition pécuniaire, ni obligation d’achat. Le présent règlement définit les règles juridiques applicables à ce jeu-concours. Les conditions et règles générales d’utilisation et de fonctionnement du jeu-concours en ligne sont à la disposition des internautes sur le site www.monnaiesdetections.com, elles complètent le présent règlement.
Article 2 – Durée et principe
Ce jeu-concours se déroulera dès la sortie en kiosque du spécial numéro 100, jusqu’à la mise en vente du numéro 101 au samedi 28 juillet 2018 à minuit (le cachet de la poste faisant foi). Tout courrier postal ou email parvenu après cette date limite ne sera pas pris en compte. Pour participer au jeu-concours, il suffit de répondre aux questions du jeu concours et de les envoyer par courrier postal ou adresse email mentionnées dans le jeu en mentionnant votre nom, prénom, date de naissance, adresse postale et adresse email (toute inscription incomplète ne sera pas validée).
Pour être en accord avec la loi n° 78-14 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, les participants conservent un droit d’accès à leurs données personnelles pour suppression ou modification.
Article 3 – Participation et exclusions
Ce jeu-concours est ouvert aux personnes majeures, résidant en France métropolitaine (Corse incluse) et à tous les abonnés résidants hors de France au moment de la sortie du numéro 100, à l’exclusion des membres du personnel de la société organisatrice ou des sociétés ayant collaborés à sa réalisation et d’une façon générale des sociétés participant à la mise en œuvre de ce jeu-concours. Cette exclusion s’étend également aux familles des membres du personnel des sociétés susvisées. La société se réserve le droit de vérifier l’identité des participants. Il ne peut participer qu’une personne par famille résidant sous le même toit (nom, prénom, date de naissance, adresse postale et adresse email). Ainsi, ne pourra être désigné gagnant et donc obtenir le lot, un participant dont 2 des 5 critères (mentionnés dans la parenthèse ci-dessus), seraient identiques à ceux indiqués par un précédent gagnant.
Article 4 – Détermination des gagnants
Seront déclarées gagnantes les personnes ayant répondu juste aux trois questions numismatiques et ayant donné les nombres exacts des deux questions subsidiaires. Elles seront tirées au sort pour la distribution des lots. Dans le cas de moins de 10 gagnants, seront sélectionnées les personnes ayant répondu juste aux trois questions et ayant donné les chiffres les plus proches des deux questions subsidiaires. Cette sélection se fera de la manière suivante : la différence entre la somme des deux chiffres donnés et la somme des vrais chiffres devra être la plus faible possible.
Article 5 – Les lots
• Deux X-pointeurs MI6 d’une valeur de 149 € chacun
• 1 pièce de 10 F or, valeur 110 €
• 1 malette en bois premium, valeur 98 €
• 6 abonnements de un an à la revue Monnaies & Détections, valeur 30 €
Article 6 – Tirage au sort
Le tirage au sort aura lieu le vendredi 17 août. Le tirage au sort sera filmé par caméra pour éviter toute contestation. Il se déroulera de la façon suivante : on mettra en jeu chaque lot en commençant par la plus basse valeur, et une main innocente prendra un papier ou autre support, dans une urne, correspondant au nom du gagnant pour l’attribution du lot.
Article 7 – Remise des lots
Les gagnants des lots seront informés personnellement de leur gain par email, dans un délai de 15 (quinze) jours à compter de la date du tirage au sort ; les lots seront envoyés gracieusement dans un délai de 3 semaines. S’il advenait que ce courrier revienne à l’expéditeur avec les mentions « non-réclamé » ou « n’habite pas à l’adresse indiquée », le gain serait déclaré abandonné et resterait la propriété exclusive de la société organisatrice qui se réserverait le droit, le cas échéant, de procéder à une nouvelle attribution par voie de tirage au sort parmi les participants de la session de jeu-concours concernée qui n’auraient pas été déjà tirés au sort. L’acheminement des lots gagnés, bien que réalisé au mieux de l’intérêt des gagnants, s’effectuera aux risques et périls des destinataires. En cas de perte, de vol ou de bris, les éventuelles réclamations devront être formulées par les destinataires directement auprès des entreprises ayant assuré l’acheminement dans les 3 jours de la réception, par lettre recommandée avec accusé de réception.
Article 8 – Publication des résultats
Du seul fait de sa participation au présent jeu-concours, chaque gagnant autorise par avance la société organisatrice à publier son nom à l’occasion de l’annonce des résultats et pour toute opération de promotion liée au présent jeu-concours, sans que cette utilisation puisse ouvrir droit à quelque rémunération ou indemnité que ce soit.
Article 9 – Responsabilité / Cas de force majeure / Réserve de prolongation
La responsabilité de la société organisatrice ne saurait être encourue si, pour un cas de force majeure, le présent jeu devait être modifié ou annulé. Elle se réserve dans tous les cas la possibilité de prolonger la période de participation. Des additifs, ou en cas de force majeure des modifications à ce règlement peuvent éventuellement intervenir pendant le jeu-concours. Ils seront considérés comme des annexes au présent règlement.
Article 10 – Litiges / Fraudes
La participation à ce jeu-concours implique l’acceptation entière et sans réserve du présent règlement. Le présent règlement définit les règles juridiques applicables à ce jeu-concours. Il ne sera répondu à aucune demande orale ou téléphonique concernant l’interprétation ou l’application du règlement. Toute contestation ou réclamation litigieuse relative à ce jeu-concours devra être formulée par écrit et ne pourra être prise en considération au-delà du délai d’un mois à compter de la date de clôture du jeu-concours. Toute interprétation litigieuse du présent règlement, ainsi que tous les cas non prévus seront tranchés souverainement par la société organisatrice. La société organisatrice prendra toutes les mesures nécessaires au respect du présent règlement. Toute fraude ou non respect de celui-ci pourra donner lieu à l’exclusion du jeu-concours de son auteur, la société organisatrice se réservant, le cas échéant, le droit d’engager à son encontre des poursuites judiciaires. Enfin, il est expressément convenu que la loi ayant vocation à s’appliquer est la loi française pour la France.
Date de clôture du jeu-concours : 31 août 2018.

Ettlingen est une ville du sud-ouest de l’Allemagne située à 80 kilomètres au nord-est de Strasbourg. Elle connait actuellement une expansion importante. C’est sur un terrain où sont réalisés des travaux destinés à agrandir une zone pavillonnaire qu’un petit groupe d’enfants a découvert, pendant l’été 2017, un trésor composé de piécettes médiévales frappées à Strasbourg au XIVe siècle.

Vue de Strasbourg (Gravure d’Hartmann Schedel, 1493. Photo et coll. BNU Strasbourg).

Les pfennigs strasbourgeois à l’Ange et au Lys

Au milieu du XIVe siècle l’évêque de Strasbourg possède toujours le privilège de battre monnaie, mais depuis la fin du XIIIe siècle il l’a délégué à la ville de Strasbourg. Dans divers ateliers sont frappées des monnaies en argent de mauvais titre portant sur une face un ange dans un grènetis. Ces pièces sont connues sous le nom de pfennigs à l’Ange. Comme les autres monnaies de l’époque leur circulation dépasse les limites de l’évêché et elles sont mêlées aux autres pièces du bassin rhénan lors des transactions commerciales. Dans un article paru en 1972 dans la Revue Numismatique, Olivier Callot et Charles-Laurent Salch écrivent : « De vives protestations s’élèvent en 1387 à cause de la mauvaise qualité des pièces strasbourgeoises ». Ils nous expliquent quelques lignes plus loin « La crise monétaire a nécessité vers 1390 l’assainissement du pfennig de Strasbourg… La ville décide une nouvelle frappe de bons pfennigs ». Sur les monnaies strasbourgeoises l’ange, symbole épiscopal, est alors remplacé par le lys, symbole de la ville. Les pfennigs à l’Ange et les pfennigs au Lys circulent néanmoins de manière concomitante jusqu’aux premières années du XVe siècle.

Parmi les frappes de pfennigs strasbourgeois, il existe des pièces bifaces et des pièces unifaces, appelées « bractéates ». Certaines pièces aux modules plus petits ont pour valeur ½ pfennig et ¼ de pfennig (voir l’article de O. Callot et C-L. Salch déjà cité). Ces monnaies strasbourgeoises sont frappées pendant environ deux siècles et il en existe de très nombreuses variétés. Sur son site Internet, dans un article intitulé « A propos d’un petit ensemble de bractéates alsaciennes… », Alain Poinsignon nous donne de très intéressants renseignements sur ces variétés et sur l’histoire de ces monnaies tout en précisant que : « La numismatique alsacienne est malheureusement faite d’un grand nombre de telles contradictions et beaucoup d’énigmes restent encore à élucider ». Sur cette page, nous vous présentons quelques variétés des pfennigs à l’Ange et au Lys et quelques autres pfennigs strasbourgeois contemporains de ces types monétaires.

Une trouvaille en jouant

Tom, Peer et Konrad : les trois jeunes chasseurs de trésors d’Ettlingen.

Perr, Konrad et Tom habitent le quartier d’Oberweier à Ettlingen, ville du sud-ouest de l’Allemagne située à 80 kilomètres au nord-est de Strasbourg. Près de chez eux, depuis plusieurs jours, les pelles mécaniques remuent des mètres cubes de terre…

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 99

Trouvaille 97.22

Je vous envoie 2 photos d’une pointe de Palmela, je pense. Trouvée avec un DEUS par Tony à Prailles 79290 Saint- Martin-de-Sanzay. Poids 8,47. 8.2 cm.
Il n’y a aucun doute sur cette pointe de flèche, elle appartient bien au type de Palmela, merci Tony pour cet envoi. C’est donc la 58e pointe de flèche de Palmela répertoriée. La carte de répartition est actualisée.

Trouvaille 90.13

Voici l’objet qui suscite de nombreuses interrogations.
Il a été découvert en forêt, à environ 30 cm de profondeur, dans un secteur où j’ai également trouvé quelques monnaies romaines, notamment un sesterce, toutes à une profondeur d’une dizaine de centimètres. Mon étonnement vis-à-vis de cet objet réside principalement dans sa ressemblance avec les statues Moai de l’île de Pâques, ressemblance que plusieurs personnes à qui j’ai présenté l’objet ont également remarquée.

Vous noterez que cette tête est composée de deux parties soudées l’une à l’autre. Une légère différence de patine est visible entre les deux parties : le bronze de la partie inférieure semble plus clair que celui de la partie supérieure. Enfin, j’ignore totalement l’utilité de cet objet. Pourquoi cette ouverture à l’arrière de la tête ? Et pourquoi cette autre ouverture ronde, d’environ 17 mm de diamètre, au sommet ?

Malgré mes recherches, je n’ai trouvé aucun indice. J’espère sincèrement que vous pourrez m’apporter un éclairage sur cette tête, qui me pousse à croire qu’elle pourrait avoir une importance archéologique.
Dimensions : 70 x 32 x 26 mm Poids : 113 g Merci, Roland.

Commençons par le plus simple : le sesterce de Commode a été frappé en 181 à Rome. : M COMMODVS A-NTONINVS AVG. Buste lauré de Commode à droite drapé sur l’épaule gauche « Marcus Commodus Antoninus Augustus », (Marc Commode Antonin auguste)  Le revers : TR P VI – IMPIIII COS III P P LIBERALITAS/ [AVG] . Commode assis à gauche sur une chaise curule placée sur une estrade avec le Préfet du Prétoire placé derrière lui ; devant Liberalitas (la Libéralité) debout, tenant une tessère de la main droite et une corne d’abondance à gauche ; tout en bas de l’estrade, un romain au pied d’une échelle s’apprêtant à recevoir . “Tribunicia Potestate sextus Imperator quartum Consul tertium Pater Patriæ/ Liberalitas Augusti”, (Revêtu de la sixième puissance tribunitienne de la quatrième salutation impériale consul pour la troisième fois père de la patrie/ La Libéralité de l’auguste) . La monnaie est en état TB++ quelques traces de corrosion à  l ‘avers, un manque de métal à midi au revers. Néanmoins l’état général est plaisant et elle s’estime 250 €

Trouvaille 88.23

Bonjour, je me permets de vous envoyer des photos (en espérant que la résolution sera suffisante) de 2 pièces trouvées dans le département du Puy-de-Dôme à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand. Elles sont toutes les deux saucées (d’ailleurs, un article serait super pour nous expliquer comment les Gaulois avant l’arrivée du pt Jésus faisaient pour recouvrir leurs monnaies d’argent ou d’or !!). La première où l’on voit un cheval avec une volute à l’arrière fait 1,4 cm de diamètre et un poids de 1,4 g, l’autre moins visible 2,3 cm et 1,7 g. Pour celle-ci j’y verrais bien un ‘’dragon’’ bouche ouverte… ! Pouvez-vous me donner des renseignements sur ces deux pièces ainsi que leur estimation ? Dans l’attente de vous lire, je vous remercie. Adishatz l’Arverne
Arvernes (Région de Clermont-Ferrand) drachme au cheval à droite (et peut-être au bucrane plus à la tête chevelue. Avers : Anépigraphe. Tête à gauche, la chevelure divisée en mèches en arrière ; l’oreille bien marquée et l’œil rond. Revers : anépigraphe. Cheval bondissant à droite, peut-être reste de bucrane entre les jambes et une volute au-dessus du dos. Son poids est inférieur au drachme du fait qu’elle soit saucée et se trouve à mi-chemin du poids de la drachme et de l’obole. Dans cet état cette monnaie n’a que peu de valeur de collection et reste malgré tout une trouvaille sympathique. Quand à la seconde nous n’appellerons pas cela une pièce mais juste le souvenir d’une monnaie antique… Et il ne s’agit pas d’un
dragon mais d’un cheval et c’est certainement une monnaie gauloise

Trouvaille 83.02

Ron est anglais et nous envoie une trouvaille faite en Angleterre : il s’agit d’une monnaie royale française, un écu d’or au soleil de Louis XII du Dauphiné, 1er type, datée du 25 avril 1498. Monnaie en état TB+, estimée à 680 €.
Avers (lis couronné) : LVDOVICVS: DEI: GRA: FRANCORV: REX (différents). Champ écartelé de France-Dauphiné, sous un soleil.
Revers (lis couronné) : XPS: VINCIT: XPS: REGNAT: XPS: IMPERAT. Croix fleurdelisée avec lis couché en cœur.

Trouvaille 78.13

Je viens de trouver cette plaque dans un champ en Touraine tout frais déchaumé, elle mesure 13 cm, certainement posée sur une calèche. Mais AUPRINCE avez-vous des infos sur ce nom ? Merci pour votre aide. Frerewil

Chercher des informations sur un certain AUPRINCE, messager en Indre et Loire et assurant son activité de BLÉRÉ à TOURS : un challenge, surtout sans plus de précisions. Pour un habitant du sud de la France, BLÉRÉ où c’est ? si ce n’est le nord ! (d’une ligne qui passe par Albi, donc l’Indre et Loire, c’est bien dans le nord). Bon, allumons l’ordinateur, allons voir le site de la commune (http://blere-touraine.com/) : au bord du Cher, près des châteaux de Chenonceau et Amboise, la commune compte 5227
habitants. Voyons la rubrique « histoire » : village gaulois semble-t-il fortifié au moyen âge, site du néolithique à proximité, traces d’activités de l’âge de bronze. Je vous invite à aller voir le site, peut-être
une visite sur place à programmer à l’avenir. Aucune trace toutefois d’un quelconque « AUPRINCE » dans le secteur, but premier de la recherche, n’oublions pas. Voyons les pages jaunes : pas de nom trouvé, pages blanches : rien non plus (du moins sur la commune). Côté des sites de généalogie, j’apprends que ce nom est très rare et visiblement peu étudié ! Bon, où chercher ? Tiens, voyons « Gallica », le site de la Bibliothèque Nationale de France (gallica.bnf.fr). Ma recherche porte sur « auprince, messagerie ». Bingo ! : « Le journal des débats politiques et littéraires » du dimanche 2 février 1879 nous apprend que le sieur Auprince, messager de Bléré à Tours souffrait depuis quelques temps d’un mal de main qui l’empêchait de réaliser son travail. Il s’était fait remplacer par son frère. Dans la nuit du mardi à mercredi précédent, ce dernier prend la route vers une heure du matin, sur sa voiture (une « deux chevaux »). Il est retrouvé étendu sur la route, entre Dierre et Saint Martin le Beau vers six heures du matin, la voiture renversée, les chevaux tombés dans le fossé, le crâne horriblement fracturé, délesté de sa montre et des 20 francs qu’il avait dans sa poche à son départ. Transporté, nous dit le journal, à son domicile, il est visité par le
médecin qui constate que le malheureux a été frappé à plusieurs reprises à coups de hachette. Dans un état critique, la victime ne peut pas donner la moindre information sur son agression. La rumeur courrait sur Tours que la victime avait succombé des suites de ses blessures.
Bon, nous avons une information, même triste, c’est une piste sérieuse. Direction les archives départementales d’Indre et Loire (virtuellement) en espérant que le site permette la consultation de l’état
civil. Recherchons les décès sur Bléré en 1879. La table des décès nous indique que Lucien Joseph Auprince est décédé le 8 février 1879. L’acte nous fait savoir que le défunt était âgé de 33 ans, messager, célibataire, demeurant à Bléré, né à Parpeçay (Indre) le 18 octobre 1845, fils de Silvain, cultivateur et de
Victoire Mardon. Il s’est éteint à trois heures du soir au domicile d’Augustin Désiré Auprince, son frère, messager de Bléré. Poursuivons sur le site des archives départementales de l’Indre, arrondissement d’Issoudun, Canton de Saint Christophe en Bazelle, commune de Parpeçay population de 240 habitants en 2011 (Vous pouvez faire un tour à cette adresse : http://www. chabris-bazelle.fr/Presentation/parpecay.html). L’acte de naissance de Lucien Joseph nous apprend qu’il est né le 10 octobre 1845 (et pas le 18) à 5 h du matin ; que son père, âgé de 23 ans (qui ne sait pas signer) est journalier à Villiers, sur la
commune de Parpeçay et que sa mère est âgée de 25 ans (vu les âges, le mariage doit être récent). Augustin Désiré AUPRINCE lui, est né le 3 novembre 1850 à six heures du matin, ses parents demeurent sur le même lieu. François Frédéric AUPRINCE voit le jour le 12 septembre 1852 à huit heures du soir, même lieu de résidence des parents. L’acte de mariage des parents le 14 juin 1843 à 10 h du matin à
Parpeçay nous indique que : Silvain, né le 31 mai 1822 à Menetou sur Nahon (Indre) est fils de
Jacques, jardinier, demeurant à Menetou sur Nahon (vivant lors du mariage) et de Françoise MAILLET décédée à Menetou sur Nahon le 21 janvier 1832. Victoire, domestique, est née à Varennes (Indre, probablement Varennes sur Fouzon) le 8 juillet 1820, fille de feu Christophe MARDON décédé à Varennes le 11 mars 1832 et de Madelaine CARRÉ, vivante, demeurant sur la commune de Parpeçay. Les témoins sont de la famille des deux époux. Acte intéressant qui nous apprend que les deux frères de l’épouse sont l’un Jean Baptiste vigneron à Varennes et l’autre, Christophe Alexis, propriétaire à Parpeçay. Les témoins de l’époux sont deux de ses beaux frères demeurant sur la commune de Menetou. J’ai arrêté là mes recherches, les renseignements sur cette famille paraissant être disponibles sur les sites des archives départementales (http://archives36.cg36.fr et http://cg37.oxyd.net/). J’ai aussi limité au nom, vous l’avez remarqué, mais il doit être possible de trouver des documents sur la « société de messagerie
AUPRINCE » elle-même et, sur place aux archives départementales, de voir s’il subsiste des traces de l’enquête qui a dû être ouverte pour trouver l’assassin de Mr AUPRINCE. Il semblerait d’ailleurs que ce lieu ait une sinistre réputation puisque quelques années plus tard (9 janvier 1883), un autre messager sur le même trajet dénommé AUBRY a perdu la vie, tué près du même endroit (serial killer ? …). Selon les informations données alors, le crime commis sur Lucien Joseph AUPRINCE est resté impuni. Il serait bon de consulter les archives des journaux locaux de l’époque. Petite précision : le nom viendrait d’un enfant dont les parents auraient été princes, mais à vérifier. Autre précision : j’ai vu un AUPRINCE secrétaire de la commission pour la lieutenance de Chatelin de CHAUDUN du 17 septembre 1712 et attribuant cette
dernière à Jean Antoine CHABRE. Merci à Frerewil qui m’a plongé dans ces recherches (une simple
plaque : un voyage virtuel dans le temps et dans une région inconnue), j’irai approfondir les sites un peu plus tard, et pourquoi pas me déplacerai peut-être pour visiter ces villes. Toutefois je me tiens à sa disposition s’il souhaite aller plus avant dans sa quête. Il lui suffira de frapper à la porte via « Monnaies & Détections ». Enfin pour vérifier un point qui me parait crucial, Frerewil devra préciser au prochain numéro pour l’information de tous les lecteurs si le lieu de découverte de la plaque est situé près de l’endroit où le messager a été attaqué (rappel : entre Dierre et Saint Martin le Beau). Si tel est le cas, il a peut-être entre ses mains les vestiges directs d’une sombre histoire…
Enquète Luc Pinel