Cette monnaie est une savoyarde qui paraît inédite, si vous pouvez me le confirmer ou non, s’il vous plaît. Son poids est de 0,6 g et son diamètre de 14 mm, elle a des similitudes avec une monnaie attribuée à Carlo II de Savoie, peut-être une piste à explorer… Trouvée dans une prairie de l’Ain. Merci pour votre revue bien agréable, à bientôt Tristan
Passons à la savoyarde, reconnaissable immédiatement par son écu de gueule à la croix d’argent. Le revers présente un C pointé entouré de quatre fleurettes ? L’écu à l’avers étant bordé du même symbole. On n’a pas trouvé d’autre exemplaire de votre monnaie, elle reste pour le moment non identifiée et va se rajouter aux quelques monnaies non identifiées publiées sur le blog, tapez non ID** et vous pourrez peut-être nous aider à faire baisser le nombre de monnaies que l’on n’a pu classifier. non ID**
J’ai trouvé quelque chose d’intéressant, mais à quoi bon si personne, ou très peu de personnes, le voit ? J’aimerais partager ces découvertes et qu’on arrête de nous traiter de pilleurs. Croyez-moi, au début, quand j’ai trouvé cela, j’étais loin d’imaginer que c’étaient des lingots d’argent. J’en ai laissé un de 1,5 kg sur le bord d’un chemin fréquenté par des touristes, pour vous dire, et je l’ai récupéré un mois après, car au début, je ne savais pas ce que c’était. C’est après avoir trouvé les monnaies que je me suis dit : « Bizarre, les monnaies et ça en plus ? » J’ai acheté une pierre de touche et j’ai vu immédiatement que les lingots étaient en argent. Avec plus de recherches, j’ai identifié qu’il s’agissait de lingots plano-convexes gaulois. Tout a été trouvé dans la Narbonnaise. J’ai également trouvé, sur le même terrain que les lingots, une centaine de carrés creux (pas tous en bon état) et des fragments (hacksilvers), soit 30 kg. Seb,
Apparemment, vous avez découvert un lieu de frappe de monnaie datant de 4 siècles avant J.-C. Les lingots plano-convexes peuvent dater de la fin de l’Âge du bronze, mais leur présence au milieu des carrés creux à têtes de béliers les fait remonter à 470-460 avant J.-C. Il est malheureux de n’avoir pu obtenir de meilleures photos de ces carrés creux. Certains de vos lingots ont été coupés en deux ou en quatre, comme on partage une tarte. Rappelons que les lingots plano-convexes sont coulés en calotte de sphère, avec des surfaces irrégulières. La face plane peut montrer les traces d’éclatement des bulles de gaz et des impuretés remontées à la surface lors de la coulée. Vous dites avoir trouvé un total de trente kilos de lingots et de hacksilvers ? C’est effectivement important et on espère qu’à la lecture de vos exploits, certains archéologues, au lieu de brandir leur vaine haine, se diront : « Il faut faire quelque chose pour qu’à l’avenir, nous ne passions plus à côté de cela. » Et bien sûr, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Vous nous avez montré vos trouvailles, mais dans le même laps de temps, une centaine d’autres ont fait des découvertes archéologiques magnifiques et les ont définitivement occultées.
Christophe à Dieppe a trouvé cette bague aux deux cœurs couronnés. Elle est en argent, il s’agit d’une bague de foi aux deux cœurs couronnés. Le jonc est plat et présente un motif en X reproduit plusieurs fois sur la circonférence, période du XVI°-XVII° siècle. Une bague présentant exactement le même type de décoration a été présentée dans la trouvaille 69.21, il y a dix ans et devinez quoi, elle a été trouvée à Quevreville-la-poterie par Simon dans le même département que Christophe. Les prémices de soupçon d’un artisan du cru qui vendait sa production en local ?
Les derniers articles Artefacts ont provoqué des retours rapides de la part des lecteurs. Ainsi, Marc a envoyé, juste après notre appel, une quatrième boîte à miroirs, qui nous permet de déclencher une nouvelle carte de trouvaille interactive sur le territoire national pour ce type d’objets. Cela reste une trouvaille rare, et l’alimenter ne sera pas évident. Alors, faites le rappel de vos équipiers de prospection pour nous permettre d’étoffer cette base de données à l’identique de celles des pointes de Palmela. Ces dernières ont doublé le nombre de trouvailles officiellement reconnues par les archéologues français. Et je m’enorgueillis de voir, au détour des conversations qu’il m’arrive d’avoir avec des prospecteurs, qu’ils savent ce que c’est qu’une pointe de Palmela, même s’ils n’en ont jamais trouvé. Le retour sur les fusaïoles saxonnes vikings est plus fourni, et nous manquons de documentation sur le sujet pour classifier sans hésitation celles qui viennent d’être envoyées à la rédaction. Nostromo, notre archiviste Artefacts numéro un, auteur du dernier article sur ces fusaïoles, est à même de répondre au mieux aux interrogations justifiées des lecteurs. Mais il est en Belgique, et il faut croire que là-bas, la boîte mail est inconnue. Nous respectons les désirs de chacun, mais du coup, cela prend plus de temps… C’est le dernier numéro de l’année 2024. Je vous souhaite à toutes et à tous d’excellentes fêtes de fin d’année. Bonne lecture, Gilles Cavaillé
En attendant que la marée descende, je décide de détecter un peu sur le sable sec du haut de plage. C’est le mois d’octobre, les monnaies ont déjà été ratissées par de nombreuses autres personnes mais le hasard des parcours et le travail des vagues font qu’on retrouve toujours quelques objets sympas. Effectivement, je ne trouve que des pièces en francs, ce qui est plutôt une bonne nouvelle car cela veut dire que les couches de sable ont été remuées par la mer.
Tiens, voilà un autre prospecteur qui vient à ma rencontre : c’est Marco que je n’avais jamais ren- contré, mais nous fréquentons le même forum. La discussion s’engage sur notre loisir, le matériel, nos trouvailles de plage, de terre et de vacances… Nous décidons de continuer notre sortie ensemble et nous voilà partis à l’assaut de l’estran qui s’agrandit de minute en minute. Nous sommes confiants car depuis quelques jours il y a du gros temps avec du vent et les vagues sont fortes. Nous balayons encore et encore mais plus le temps passe et plus nous désespérons car très peu de sons s’offrent à nous et ce ne sont que des déchets. Au bout d’une heure de recherche presque vaine, Marco me dit : « On va aller au bout de ce rocher qui découvre là-bas, car j’y trouve souvent des bagues en argent. » Je trouve l’offre enthou- siasmante et j’apprécie ce partage de la connaissance qu’il a de la plage ; nous nous y dirigeons. Rien à faire, aujourd’hui pas de bijoux à mettre dans notre poche, tout juste quelques pièces, des morceaux d’accastillage de voile, et des plombs de pêche récents. Marco étend le bras et me dit ensuite : « Cet espace sous la maison rouge, c’est souvent très bon. » Nous balayons, ratissons, marchons, mais toujours rien. Bon, maintenant que la mer remonte et que je commence à en avoir assez de cette plage, je prends congé de Marco en le remerciant pour cette sortie commune. Je lui indique que je suis stationné juste à l’aplomb de notre position actuelle et je remonte tout droit vers ma voiture en continuant à détecter quand même. A peine trente mètres de parcourus qu’un bon son bien rond me remplit le casque. Je me retourne et je vois mon copain s’immobiliser et me regarder. Un coup de pelle et je sors une belle alliance bien épaisse. Aus- sitôt Marco vient me rejoindre et nous discutons à propos de cette zone favorable. Nous sommes remotivés par cette trouvaille et nous voilà repartis à détecter de plus belle. Il ne m’aura fallu que dix mètres et quelques minutes pour qu’un nouveau son me cloue sur place. Marco devine ce qui arrive et avant que je creuse, il me dit : « Mais non, c’est pas possible ! » Deux coups de pelle, je fouille le tas et je mets au jour une magnifique chevalière avec des armoiries. Nous sommes tous les deux sous le coup de l’émotion de ces deux bagues successives et nous sommes bien conscients de l’étrangeté de la situation. Nous profitons du temps que la marée montante nous laisse pour quadriller le secteur mais nous ne trouvons rien de plus. Avant de se quitter Marco me dit : « Quand une plage t’offre ce genre de cadeau, tu reviens sans arrêt sur le spot. » Par la suite, j’ai appris que Marco est revenu le lendemain et a ratissé méthodiquement l’endroit sans trouver de bijoux. Personnellement je suis souvent revenu sur cette plage dans mois et les années suivantes et j’ai sorti d’autres anneaux dorés, d’ailleurs je l’ai nom- mée la plage aux bagues !
Hobo Nickels désigne un art populaire américain, consistant à modifier les motifs des pièces de cinq cents américaines émises entre 1866 et 2003, c’est-à-dire, les cinq cents Shield Nickel (1866- 1883), Liberty Nickel (1883-1912), Buffalo Nickel (1913-1938) et Jefferson Nickel (1938-2003).
Hobo Nickels se traduit comme : Hobo viendrait de Hoboken (New Jersey), important port d’embarquement des forces américaines lors de la Première guerre mondiale, stationnées sur place dans l’attente de leurs départs pour l’Europe. Des soldats auraient passé le temps à modifier des Buffalo Nickel. Deux faits plaident pour cette thèse. Les Buffalo cents modifiés sont légions dans cette région et un grand nombre portent l’effigie du Kaiser. Une autre version date ces gravures après la Première guerre mondiale et plus précisément de la grande dépression qui a jeté sur les routes américaines des millions d’ouvriers à la recherche d’un emploi. Ces travailleurs itinérants, appelés Hobos, auraient travaillé des Buffalo Nickels pour les valoriser et les échanger contre un repas ou un endroit pour dormir. Nickel : c’est un des composants de la pièce de cinq cents américain (75 % de cuivre, 25 % de nickel). Nickel se retrouve dans les noms donnés aux différents types de cinq cents. Voilà pour l’origine de « Hobo Nickels ».
Ces petites monnaies font 21,2 mm de diamètre pour 5 g. Mais avant les « Hobo Nickels », c’est-à-dire avant 1913, on rencontre aux Etats-Unis deux types de gravure sur monnaie, les Potty Coins sur lesquels la monnaie Liberty Seated, souvent dénudée, est assise sur un pot de chambre, et, ensuite, les Love Tokens, monnaies à une face lissée pour y graver des initiales, des prénoms, des motifs décoratifs, ou encore des déclarations d’amour. Après 1913, ce type de gravure disparait pour faire place aux « Hobo Nickels » bien plus populaires. Une nouvelle période débute avec la mise en circulation du Buffalo Nickel. Cette monnaie a eu immédiatement la faveur des graveurs car ces motifs au fort relief occupent une grande partie du champ. La gravure la plus répandue à l’époque transforme la tête d’Indien en celle d’un homme avec barbe et portant un derby. Certaines sont frustes alors que d’autres sont de véritables chef- d’œuvres. Certains graveurs de talent sont de nos jours les plus recherchés comme Bertram « Bert » Wiegand et aussi George Washington « Bo » Hugues. Les pièces qui leur sont attribuées sont très recherchées de nos jours par les collectionneurs américains et par les musées numismatiques. A partir de 1940, apparaissent de nouveaux graveurs avec un style plus moderne, les sujets se diversifient. De nouvelles techniques apparaissent avec les gravures électriques et autres outils vibrants. A la fin des années 1970, les Buffalo Nickels commencent à disparaître de la circulation et plutôt que de se rabattre sur les Jefferson Nickels, certains graveurs iront jusqu’à hanter les marchands de monnaies pour racheter la totalité de leurs stocks de Buffalo Nickels. Dans les années 1980, les publications de Delma Romines sur les Hobo Nickels dans la revue Coin World Magazine ont suscité un regain d’intérêt pour la gravure sur monnaies et attiré de nouveaux artistes qui introduisent des sujets plus contemporains et modernes, crânes, extraterrestres, vedettes contemporaines, hommes et femmes politiques, monstres, etc. En 1992, des collectionneurs américains se sont regroupés et ont fondé la « original Hobo Nickels Society » qui regroupe plusieurs milliers de membres. Pour le plaisir des yeux, ci-joint neuf exemplaires réalisés avec des Buffalo Nickels et cela après 2010.V Ces monnaies regravées sont de véritables petites œuvres d’art et un fameux thème de collection. Nostromo
Bonjour, aujourd’hui je vous envoie deux monnaies toujours trouvées dans la région de Poitiers, une en or qui pèse 3,38 g et l’autre en argent qui pèse 7,13 g, qui je pense sont des monnaies espagnoles ou portugaises. Merci pour votre réponse. Christophe
Espagnoles ! La monnaies argent d’un poids de 7,13 g est un deux réales de l’Amérique espagnole, écu à multiples quartiers, sommé d’une couronne coupant la légende, à droite II. Revers : champ écartelé aux 1 et 4 de Castille, aux 2 et 3 de Léon dans un double octolobe. La monnaie est découpée à la cisaille, elle présente une usure prononcée et une totale absence de légende, il est donc impossible d’identifier le bon souverain (probablement Philippe III) et l’atelier. Estimation 20 euros. La monnaie d’or au poids de 3,38 g est un escudo de Philippe II : avers PHIL[IP]PVS[II DEI GRATIA]. Écu à multiples quartiers sommé d’une couronne coupant la légende en haut. (Philippe II par la grâce de Dieu). Revers : HISP [.ANIARVM REX]. Croix potencée dans un double quadrilobe tréflé aux angles, cantonné de quatre annelets. (Roi des espagnols). Difficile d’identifier l’atelier car la lettre est à peine visible à gauche de l’écu multiple, et chez les collectionneurs espagnols les prix varient beaucoup en fonction de l’atelier. Monnaie avec un beau relief mais petit flanc, estimation entre 400 et 700 euros.
28Bonjour voici une boucle pas trouvée en détection mais dans une ressourcerie pourriez-vous l’identifier et me la dater merci Gillou
Avant de s’intéresser à la boucle, on s’est demandé ce que c’était qu’une ressourcerie. Bon , on a appris un truc… votre boucle est une boucle de ceinture du XIX° siècle soit en argent ( donc un poinçon) soit en vermeil et il devait y avoir un poinçon qui correspondait à la troisième photo envoyée mais que l’on a supprimée car elle ne montrait rien d’autre qu’une grosse tache. On aurait aimé les dimensions Gillou…
Bonjour à toute la rédaction, je dois vous dire que votre revue se lit trop vite et l’on piaffe d’impatience en attendant la suivante! Les articles sont passionnants et bien rédigés. Je vous adresse les photos d’un As de Nîmes coupé en deux et sur le net je ne trouve que des têtes accolées. Sur ma demi-pièce trouvée dans le 47 vers Casteljaloux, la tête dont le graphisme semble « vulgaire » est dirigée vers l’intérieur. Qu’en pensez-vous Merci . jc (détectoriste débutant)
On voit, ou plutôt on devine effectivement un visage tourné vers l’intérieur sur ce demi-as. Le revers, si n’était la présence des pattes du crocodile (ou supposées telles !) on ne pourrait affirmer qu’il s’agisse du crocodile de Nîmes. Imaginons qu’il s’agisse du croco. On ne connait aucune monnaie de Nîmes avec les têtes face à face… On se dit donc qu’il ne s’agit pas de l’animal enchainé au palmier sur le revers. Il existe non pas une quantité mais certains bronzes ou l’on trouve des têtes s’affrontant. Les plus nombreuses correspondent aux monnaies coloniales, comme par exemple marc Antoine et octave pour la province d’Achaea avec plusieurs revers : deux galères sous voiles à droite ou une seule galère ou un quadrige d’hippocampes conduit par Marc –Antoine. Il y a d’autres exemples, nous ne pouvons les citer tous mais à notre sens, c’est plutôt dans cette direction qu’il faut chercher et non pas sur Nîmes ou viennes… Non ID**
Bonjour à toute l’équipe. Petite trouvaille bien jolie, je trouve. Détectée dans un champ. A 30 km au sud-est de DIJON. Bien entendu, je ne sais pas ce que cela peut être. Sauriez-vous me dire, s’il vous plaît, quel est cet objet? Quel âge peut-il avoir? Une origine peut- être ? En vous remerciant par avance. Pépé Jo
D’un poids de 5 grammes et de vingt-six millimètres de longueur, on exclut une vocation utilitaire pour privilégier le secteur décoratif. Nos hypothèses vont toutes dans le sens d’un accessoire décoratif vestimentaire, ou amulette, soit un pendant terminal de collier bien que l’anneau de préhension nous paraisse un peu « fort » mais remis dans le contexte de sa taille (26mm) il ne représente qu’un quart de l’ensemble ce qui donne un anneau de diamètre six millimètres maximum. Soit un poids terminal de ceinture légère ou de cordon vestimentaire, un peu comme un ferret. Nous le pensons antique.