Pendant les vacances scolaires, en ce mois de mars, souhaitant éloigner tout le monde – moi y compris – des écrans et afin de prendre l’air, j’ai pris l’initiative de proposer à ma fille et à mon neveu une promenade au bord de mer. Il s’agissait aussi de faire un brin de détection avec eux. Ils s’y sont prêtés de bonne grâce, et nous sommes partis sur une plage de la côte nord de Bretagne, près de Saint Brieuc.
Peu de monde en ce temps de léger frima. Mais, il est si bon d’être tranquille et de faire doucement glisser sur le sable le va-et-vient de l’auréole du détecteur. Rien que des morceaux de métal issus d’un grillage vert de clôture de jardin et un peu d’alu. Nous ne sommes en effet pas si loin de petites propriétés de bord de mer. Nous nous éloignons de plus en plus de la plage et c’est avec appréhension que je me dirige vers les petits bancs de sable, répartis entre les roches émergentes. La falaise n’est en effet pas si loin de nous et se jette progressivement dans la mer. Soudain, un son plus aigu se fait entendre… enfin quelque chose d’intéressant me dis-je !
Et quelle ne fut pas ma surprise de sortir du sable une petite balle de cuivre, déformée. Je restai songeur en y repensant. Mais, alors qu’elle était déjà dans ma poche, c’est un son similaire que nous avons entendu. Une autre balle de cuivre, plus droite, celle-là. Puis une autre, une quatrième et encore de multiples sons. C’est sûr, nous étions sur un filon. Aucun danger, toutes ces balles avaient été tirées et sans doute s’étaient-elles déformées en percutant la falaise ou en frottant le sable. Vu le nombre, on aurait pu se croire sur un site où des combats avaient eu lieu, pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais non ! Rien de semblable dans l’histoire locale. Aucune attaque venue de la mer. Nous sommes si loin des plages de Normandie.
Dans les balles recueillies, il en était certaines totalement éclatées, alors que d’autres s’étaient à peine déformées. Mais plus encore : dans le lot récupéré, il en était deux en fer. Et bien d’autres en plomb également. Ces balles de plomb étaient toutes déformées, et avaient dû percuter soit la falaise, soit le sol, vu les déformations qu’elles présentaient. Le détecteur s’affolait désormais, et nous avions un secteur où la concentration des balles était extraordinaire.
… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 100
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