Quel prospecteur n’a jamais au moins une fois rêvé de tenir ou même de découvrir une pierre du domaine des dieux, une homphalos, de tenir dans ses mains un minuscule fragment du commencement, une roche à l’âge vénérable, une infime particule de notre système solaire, un voyageur du temps qui a parcouru des milliers de kilomètres avant de venir s’écraser dans un éclair de lumière et dans un vacarme digne de l’enfer ?
Signes de mauvais présages pour certains, objets de curiosité pour d’autres, les météorites ont toujours fasciné les hommes. Elles furent vénérées et craintes à la fois, ces nobles roches vieilles de plus ou moins 4.556 milliards d’années pour les plus anciennes. Elles proviennent de la ceinture des astéroïdes se trouvant entre Mars et Jupiter et dont, suite à une collision, certains fragments sont partis sur des trajectoires elliptiques pouvant recouper celle de la terre. 92.8 % des météorites trouvées sur terre sont en grande partie minérales, ces météorites pierreuses sont appelés chondrites (87.7 %) et achondrites (7.1 %). Alors que 5.7 % sont des métalliques appelées sidérites et 1 % sont des météorites mixtes, dites sidérolithes, les autres types dites indéterminées constituent moins de 1 %.
En général, les météorites constituent un groupe de 3 grandes familles. A savoir : les pierreuses, les métalliques, les mixtes.
Les chondrites
Ceux sont les météorites les plus primitives du système solaire. Leur nom provient de ces fameuses petites boules, très caractéristiques, appelées chondres (du grec chondrion, granule) qui les constituent. Elles sont constituées de roches silicatées, parfois de roches carbonées, plus du fer métal. On classe les chondrites de la façon suivante : des plus réduites aux plus oxydées.
Les chondrites à enstatite
Les brachinites
Les acapulcoites
Les chondrites ordinaires
On les divise en 3 sous groupes (H, L, LL), elles représentent 80 % des chondrites au sens large.
Le groupe H
Chondrites à bronzite et olivine, la lettre H symbolisant une haute teneur en métal libre de 12 à 21 %, leur densité est de l’ordre de 3.4 à 3.6. De toutes les météorites, c’est le groupe le plus nombreux.
Le groupe L
Chondrites à hypersthène et olivine, la lettre L marque leur faible teneur en métal libre, de 7 à 12 %, leur densité va de 3.6 à 3.9.
Le groupe LL
Elles contiennent environ 30 % d’olivine et une faible teneur en métal, toujours inférieur à 7 %, leur densité va de 3.6 à 3.9.
Les chondrites du groupe R
Sont représentées par la météorite Rumuruti.
Les chondrites carbonées
Ce sont les météorites les plus primitives. Elles ne contiennent que très peu ou pas du tout du fer métal. Elles constituent un groupe assez hétérogène et divisé en quatre variétés dont les noms furent donnés en fonction de 4 chutes servant de référence :
C.I, type chondrite d’Ivuna (Tanzanie), tombée le 16/12/1938
C.M, type chondrite de Mighéï (Ukraine), tombée le 18/07/1889
C.O, type chondrite d’Ornans (France), tombée le 11/07/1868
C.V, chondrite de Vigarano (Italie), tombée le 22/01/1910
Dans le groupe C.I, la météorite d’Orgueil (France) entre dans ce groupe. Ces météorites n’ont pas de chondres visibles, sont très fragiles et leur densité varie de 2.5 à 2.9.
Dans le groupe C.M, on y observe des chondres et des débris cristallisés d’olivine et de pyroxène inclus dans une matière, c’est le groupe le plus abondant, leur densité va de 3.4 à 3.8.
Dans le groupe C.O, on trouve de 1 à 0.2 % de carbone et moins de 1 % d’eau, leur densité va de 3.4 à 3.8.
Dans le groupe C.V, la teneur en carbone est inférieur à 0.02 % et celle d’eau est inférieure ou ne dépasse pas 0.03 %, leur densité reste de 3.4 à 3.8.
Voilà pour les chondrites en général.
… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 106
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