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Comment et où chercher des météorites Suite et fin

Dans les articles précédents (voir n° 106, 110 et 116), nous avons vu plusieurs façons de chercher ces pierres tombées du ciel, chercher sur les chutes anciennes connues et répertoriées, et sur celles inconnues du grand public, car non reprises dans la liste des chutes françaises (Limoges, Ile des Tonneliers ?). Nous avons également vu que les cartes géologiques peuvent grandement servir pour nos recherches et que la prospection en bordure de champs et celle de souches d’arbres peuvent également être bénéfique ! Continuons avec cette fois la prospection des ruisseaux.

Il faut savoir que la meilleure période pour chercher dans les ruisseaux se situe en été, quand les niveaux d’eau sont au plus bas. Pour les ruisseaux à sec depuis des lustres, on peut y chercher toute l’année, ceux-là sont mes préférés !
Toutefois, la recherche en ruisseaux est très compliquée, et cela, à cause principalement de la pollution métallique énorme des dits ruisseaux. Certains sont de véritables décharges à ciel ouvert ! Voilà pourquoi il faut prospecter les ruisseaux avec un petit disque. J’utilise un 11 cm de Ø et aussi une discrimination basse sauf pour les ruisseaux asséchés où là je cherche en tous métaux. On creuse facilement et surtout on distingue les cibles, ce qui n’est pas le cas avec l’eau courante. Il faut aussi déterminer les secteurs à faire en priorité, à savoir les bancs de graviers et de galets. Ces endroits sont à prospecter avec grand soin. C’est là que l’on a le plus de chance de trouver des météorites mais aussi des impactites et autres tectites. Ici, votre œil sera votre détecteur (1), chercher des pierres qui dénotent ou qui vous semblent bizarres. En cas de doute, emportez-là avec vous pour l’examiner à tête reposée une fois chez vous !
Les coudes naturels des ruisseaux sont aussi les endroits à examiner avec grand soin. Les petites pierres et autres objets lourds restent piégés dans ces courbures, et enfin les secteurs couverts de grosses pierres méritent aussi toute votre curiosité !
J’ai mis au point ma propre technique de recherches. En effet, lors de la découverte de ma première météorite, le problème de la discrimination « haute » fut pour moi une révélation. Comment faire pour découvrir ces petites météorites faibles en fer, qui nous passent sous le nez à cause d’une discrimination trop haute ?
La solution semble toute simple : chercher en tout métaux ! Cela est toutefois impossible, chercher avec une discrimination très basse pour éliminer les très petits ferreux est une solution mais il faudra creuser beaucoup et beaucoup, cela reste un choix. Comme je l’ai déjà dit, la recherche de météorites est particulière et il faut entre autre beaucoup de patience et d’obstination. Ma façon de procéder est simple mais pourra sembler laborieuse pour certains. Quand je prospecte un ruisseau, je cherche en priorité les bancs de graviers et de galets, et, avant d’entamer les recherches au détecteur, je fais un nettoyage de surface du dit banc de graviers !, comment ?, avec mon FTN-63. Ayant une force d’adhérence de 110 kilos, je réalise ainsi la totalité à prospecter à l’aimant, effectuant ainsi un dégagement de tous les ferreux en surface.

La suite dans Monnaies & Détections n° 119

L’or de la Laponie finlandaise

Nous croyons souvent que le Cercle polaire est une vaste étendue plate recouverte par la banquise, et la neige, et où vivent des Esquimaux chassant le phoque et la baleine. En fait, il est traversé par la Laponie, une immense région sauvage et dépeuplée formée de Taïga et de Toundra qui unit les 3 pays scandinaves que sont la Finlande, la Suède et la Norvège. C’est une terre de légendes et de rêves où ses habitants de toujours, les Samis, élèvent leurs rennes. C’est en Laponie finlandaise que nous irons à la rencontre du soleil de minuit, et des gisements aurifères qui offrent l’or le plus pur du monde.

L’orpaillage est une des activités principales du grand nord finlandais, et de nombreuses entreprises proposent des produits tirés du métal jaune si convoité.
De nos jours, l’or est toujours extrait dans les étendues sauvages de la Laponie finlandaise autour d’Oulu. Au fil du temps, plusieurs milliers de kilos du métal précieux ont été arrachés à la roche et à l’eau, mais personne n’en connait le poids exact car les chercheurs d’or sont des gens discrets qui ont le sens du secret.
C’est donc dans cette région rude aux étés courts et aux hivers sombres et glacials qu’en septembre 1868 de l’or fut découvert dans la rivière Ivalojoki par une expédition gouvernementale dirigée par le Directeur de la Monnaie finlandaise. C’est ainsi que débuta dans les années 1870 la ruée vers l’or en Laponie finlandaise appelée aussi la ruée vers l’or d’Ivalo.
Une décennie plus tôt, un Norvégien du nom de Tellef Dahll découvrit de l’or plus au Nord dans la rivière Tana en effectuant une étude géologique. Il en informa les autorités finlandaises car ce cours d’eau servait de frontière entre les deux pays. La Finlande, qui était à l’époque une partie autonome de la Russie, souffrait d’une grande famine et le gouvernement local finlandais espérait que l’or profiterait à l’économie du pays. C’est ainsi que la prospection de l’or en Laponie fut autorisée pour tous les “honnêtes” hommes du grand-duché de Finlande et de l’empire russe.
Les premiers chercheurs d’or, environ 500 prospecteurs, se dirigèrent vers la rivière Ivalojoki à travers la Laponie. Les prospecteurs parcoururent des centaines de kilomètres en ski, à pied ou en bateau pour se rendre dans la zone de prospection aurifère au confluent de la rivière Ivalo et de son affluent à Sotajoki.
A Kultala, des fonctionnaires délivraient des licences aux prospecteurs et achetaient leur or. Il y avait aussi des agents de la force publique et des cartographes, ainsi qu’un restaurant et un bureau de poste. Malgré tout à son apogée, le nombre de fonctionnaires et de chercheurs d’or ne dépassa pas les 600 personnes. Seuls, les 19 prospecteurs les plus riches employèrent d’autres chercheurs qui travaillaient 11 heures par jour, six jours par semaine.

La suite dans Monnaies & Détections n° 118

Météorite suédoise

Le 7 novembre 2020, une impressionnante météorite zébrait le ciel dans la région d’Uppsala, en Suède. Une caméra de vidéo-surveillance à Larvik, dans le pays voisin en Norvège à immortalisé la scène ! Plusieurs amateurs se sont lancés à la recherche de la météorite ou des morceaux dûs à sa probable implosion. Deux géologues, Anders Zetterqvist et Andreas Forsberg étaient parmi les chercheurs ; alors qu’ils désespéraient de ne rien trouver, ils ont découvert la plus grosse météorite de Suède enregistrée depuis 1950 ! Un morceau de 30 centimètres de long et pesant 14 kilos ! La météorite, en partie ferreuse, son type n’est pas précisé, proviendrait d’après les premières expertises de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter !


Source : lesoir.be
Pour voir la chute de cette météorite sur YouTube taper : Fireball over Sweden 2020-11-07

Les météorites Que sont-elles ?

Quel prospecteur n’a jamais au moins une fois rêvé de tenir ou même de découvrir une pierre du domaine des dieux, une homphalos, de tenir dans ses mains un minuscule fragment du commencement, une roche à l’âge vénérable, une infime particule de notre système solaire, un voyageur du temps qui a parcouru des milliers de kilomètres avant de venir s’écraser dans un éclair de lumière et dans un vacarme digne de l’enfer ?

Signes de mauvais présages pour certains, objets de curiosité pour d’autres, les météorites ont toujours fasciné les hommes. Elles furent vénérées et craintes à la fois, ces nobles roches vieilles de plus ou moins 4.556 milliards d’années pour les plus anciennes. Elles proviennent de la ceinture des astéroïdes se trouvant entre Mars et Jupiter et dont, suite à une collision, certains fragments sont partis sur des trajectoires elliptiques pouvant recouper celle de la terre. 92.8 % des météorites trouvées sur terre sont en grande partie minérales, ces météorites pierreuses sont appelés chondrites (87.7 %) et achondrites (7.1 %). Alors que 5.7 % sont des métalliques appelées sidérites et 1 % sont des météorites mixtes, dites sidérolithes, les autres types dites indéterminées constituent moins de 1 %.
En général, les météorites constituent un groupe de 3 grandes familles. A savoir : les pierreuses, les métalliques, les mixtes.

Les chondrites

Ceux sont les météorites les plus primitives du système solaire. Leur nom provient de ces fameuses petites boules, très caractéristiques, appelées chondres (du grec chondrion, granule) qui les constituent. Elles sont constituées de roches silicatées, parfois de roches carbonées, plus du fer métal. On classe les chondrites de la façon suivante : des plus réduites aux plus oxydées.

Les chondrites à enstatite

Les brachinites

Les acapulcoites

Les chondrites ordinaires
On les divise en 3 sous groupes (H, L, LL), elles représentent 80 % des chondrites au sens large.

Le groupe H
Chondrites à bronzite et olivine, la lettre H symbolisant une haute teneur en métal libre de 12 à 21 %, leur densité est de l’ordre de 3.4 à 3.6. De toutes les météorites, c’est le groupe le plus nombreux.

Le groupe L
Chondrites à hypersthène et olivine, la lettre L marque leur faible teneur en métal libre, de 7 à 12 %, leur densité va de 3.6 à 3.9.

Le groupe LL
Elles contiennent environ 30 % d’olivine et une faible teneur en métal, toujours inférieur à 7 %, leur densité va de 3.6 à 3.9.

Les chondrites du groupe R
Sont représentées par la météorite Rumuruti.

Les chondrites carbonées 
Ce sont les météorites les plus primitives. Elles ne contiennent que très peu ou pas du tout du fer métal. Elles constituent un groupe assez hétérogène et divisé en quatre variétés dont les noms furent donnés en fonction de 4 chutes servant de référence :
C.I, type chondrite d’Ivuna (Tanzanie), tombée le 16/12/1938
C.M, type chondrite de Mighéï (Ukraine), tombée le 18/07/1889
C.O, type chondrite d’Ornans (France), tombée le 11/07/1868
C.V, chondrite de Vigarano (Italie), tombée le 22/01/1910
Dans le groupe C.I, la météorite d’Orgueil (France) entre dans ce groupe. Ces météorites n’ont pas de chondres visibles, sont très fragiles et leur densité varie de 2.5 à 2.9.
Dans le groupe C.M, on y observe des chondres et des débris cristallisés d’olivine et de pyroxène inclus dans une matière, c’est le groupe le plus abondant, leur densité va de 3.4 à 3.8.
Dans le groupe C.O, on trouve de 1 à 0.2 % de carbone et moins de 1 % d’eau, leur densité va de 3.4 à 3.8.
Dans le groupe C.V, la teneur en carbone est inférieur à 0.02 % et celle d’eau est inférieure ou ne dépasse pas 0.03 %, leur densité reste de 3.4 à 3.8.
Voilà pour les chondrites en général.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 106

11 millions d’euros en pièces d’or

C’est la superbe découverte d’une équipe de géologues qui cherche des diamants dans le désert namibien. Travaillant pour la compagnie De-Beers, une des plus grosses sociétés exploitant le diamant, les géologues qui pompent et tamisent des tonnes de sable sur la façade atlantique du désert namibien, avaient mis en place un lagon artificiel, une lagune créée de toutes pièces au bulldozer. Le but étant de se servir de la mer et de la houle pour brasser et laver le sable qui contient des diamants. Sans le savoir, les géologues ont créé leur lagon artificiel sur l’emplacement d’une épave portugaise, le Bon Jésus, navire porté disparu il y a plus de 500 ans alors qu’il faisait route vers les Indes, chargé de cuivre, d’étain, d’ivoire et d’une grande quantité de pièces d’or ! Une première estimation parle d’une valeur marchande de plus de 11 millions d’euros pour les pièces retrouvées.
Les monnaies sont parfaitement conservées puisque l’épave se trouvait à l’intérieur du trait de côte, sous les dunes ! Et sans la création du lagon elle y serait encore. Le Portugal a officiellement renoncé à ses droits sur l’épave dont le contenu revient intégralement à la Namibie. Quant à la compagnie De-Beers, ayant, elle, le monopole d’exploitation du diamant sur le désert namibien, elle n’est pas à 11 millions près…
Sources : independent.co.uk