MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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Le ducat

Voilà une valeur qui fleure bon la Renaissance puis le Grand Siècle.

Le ducat d’Ernest I.

Le dernier Etat qui en émit (Pays-Bas) avait gagné une course contre le temps et ses derniers concurrents furent quelques principautés allemandes. Prenons l’exemple du ducat d’or de Ernest I, duc de Saxe-Cobourg et Gotha. Deux années d’émission pour un peu moins d’un millier d’exemplaires justifient certainement une cote qui dépasse allègrement les 3 000 euros.
938 millièmes d’or pour une monnaie de 3,5 grammes : le ducat du duc Ernest est la copie du vieux ducat hollandais. Par contre, lorsque les monnaies des Etats de l’Empire Allemand seront entrées dans le système normalisé du mark, le ducat de Ernest I fera pâle figure par rapport à la monnaie de 20 marks de son fils et successeur Ernest II.
Les 20 marks émises avec une face différente pour chacun des 25 Etats qui formèrent l’Empire Allemand de 1870 à 1918 (mais avec une pile commune) pèsent presque 8 grammes d’or. Mais il s’agit d’or à 900 millièmes, l’or plus fin qui a servi en 1836 et 1842 pour les ducats ducaux faisait, quant à lui, 938 millièmes.
Ce titre est appelé, d’ailleurs, « or de ducat ».
La monnaie est intéressante à plus d’un titre, si l’on ose dire, car son côté pile présente l’un de ces blasons qui enchantent les amateurs d’héraldique. Pour les lecteurs qui auront lu le n° 102 de M&D ils repèreront parmi les 24 quartiers qui occupent l’écu, les chevrons de Hanau.
Ernest I meurt en 1844. Une monnaie d’une valeur de deux groschen est frappée cette année-là et jaillit de terre, des décennies plus tard. Lavée, elle révèle des reflets cuivrés. Le 1/15e de thaler qu’elle constitue est fait de billon.
L’argent de cette monnaie titre 229 millièmes et nous frôlons la limite à laquelle l’argent va perdre la main sur le cuivre rouge.

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°113 …

10 kilos d’or

Dans la série incroyable mais vraie, un transport de fonds aux Pays-Bas a perdu une boite à cause d’une porte latérale mal fermée. La boite en question contenait un lingot d’or, un seul, mais un lingot de 10 kilos ! Le propriétaire avait fait savoir, par la presse, qu’il offrait une prime de 25 000 euros à toute personne qui retrouverait la boite et surtout le lingot, précisant qu’il était invendable ! Tel quel, oui, mais une fois découpé et fondu, ce n’est plus vraiment un problème… Heureusement pour lui, la personne qui a trouvé la boite au bord de la route, l’a déposée à la gendarmerie. La fin de l’histoire ne dit pas si l’inventeur a finalement touché la prime…
Source : nltimes.nl

Detectorworld 2018

Cette année, pour notre désormais traditionnel rallye européen annuel, notre choix s’est porté tout naturellement sur le Detectorworld aux Pays-Bas. Les publicités, les vidéos et la liste impressionnante d’exposants ont eu raison de notre curiosité. En effet, Detectorworld nous est présenté comme LE plus grand évènement et salon international de détection de métaux ! Un hall d’exposition de 6000 m² ! Comment ne pas succomber ?

Voici déjà plusieurs mois que nous en parlions. Le jour J tant attendu est enfin arrivé !! Pas de changement particulier sur le plan logistique. Un camping-car pour le confort et la même fine équipe que l’année dernière : le duo père-fils de Bayonne Nico et Jean, le frangin du 37 et moi-même. Le camping-car est chargé : tout le matériel du parfait détectoriste bien-sûr, mais aussi les traditionnels ravitaillements en tous genres. Quelques nouveautés néanmoins en matière de détection : des disques HF viennent booster les compétences de nos Déus. Un pointer MI-4 complète ma panoplie. Les disques d’origine font tout de même partie du voyage, bien calés dans nos valises XP. Le Garrett Ace 250 du frangin fait, cette année encore, partie de l’expédition.
Cette fois-ci, pas de ferry ou d’Eurotunnel, mais quelques 900 kilomètres d’asphalte pour rejoindre la ville de Zuidbroek aux Pays-Bas, située à quelques dizaines de kilomètres de l’Allemagne. Logé derrière le volant, les kilomètres d’autoroute défilent avec leur liste de villes traversées : Tours, Paris, Lille… La frontière belge n’est plus qu’à quelques kilomètres. Suivent ensuite les villes de Gent, Antwerpen, Utrecht, Zwolle et nous voici arrivés !

Nous arrivons enfin à Zuidbroek en Hollande

Après douze heures de route notre excitation est à son comble. Nous sommes le vendredi 12 octobre 2018, il est tout juste 15h. Après quelques échanges anglophones difficiles avec le vigile posté devant la grille, nous accédons au parking des camping-cars et caravanes. A notre grande surprise, seule une petite dizaine d’emplacements sont occupés. Peu importe, nous stoppons notre véhicule et sortons le salon de jardin pour nous désaltérer sous le magnifique ciel bleu hollandais. Notre drapeau français flotte fièrement au vent. La soirée avance doucement et toujours aucun mouvement côté des arrivées… Notre inquiétude grandit… Et si le rallye tant attendu de l’année était un grand BIDE ?! Et si le public n’était pas au rendez-vous ? Les interrogations vont bon train autour de notre apéro prolongé sous le ciel étoilé. Le salon ouvre ses portes au public demain à 9h et les champs réservés à la prospection à 10h. Nous serons très vite fixés ! Inutile de préciser que la fatigue accumulée ne tarda pas à nous rattraper, lovés dans nos duvets, chacun rêvant aux futures trouvailles…

Samedi 13 octobre

8h. Branle-bas de combat dans le camping-car. Nous avalons un petit déjeuner sur le pouce, nous habillons en tenue de prospecteur et nous dirigeons vers l’accès principal du salon avec nos machines. Le parking s’est considérablement rempli et une file d’attente de plusieurs mètres s’est formée devant l’entrée du bâtiment. La structure en dur ressemble à un parc des expositions ou un centre des congrès.
En échange de notre ticket de réservation, nous recevons un bracelet jaune. Pass qui donne accès au salon et au rallye pour les deux jours. Des hôtesses offrent à tous les visiteurs une besace tissée imprimée aux couleurs et à l’effigie du DetectorWorld. A l’intérieur du sac, le guide du visiteur ainsi que des goodies qui font toujours plaisir : crayons, bonnet, support de monnaie, autocollants, porte-clés, casquette, magazines, flyers… et j’en passe. Nous nous arrêtons directement sur le premier stand en entrant. Garrett a choisi un emplacement de choix et propose une tombola sous enveloppe. Moyen simple et rapide de revenir les poches pleines de souvenirs. Pas le temps d’errer plus longtemps dans les allées. Un écran géant s’allume dans un coin de la salle avec une musique de rapatriement. Le départ pour les champs 4 et 5 va être donné dans quelques instants. Pas une minute à perdre ! Nous rejoignons à notre tour la foule ameutée devant la porte de sortie. De nombreuses nationalités ont répondu présent à l’appel de la Hollande. Il suffit de regarder autour de soi : chaque participant affiche fièrement sur son baudrier, casquette ou t-shirts, un logo, un badge, un écusson, ou encore un drapeau natif. J’observe ainsi des Allemands, Italiens, Belges, Hollandais, Russes, Polonais, Anglais, Français… qui participent à rendre l’événement particulièrement hétéroclite.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 103

Trésor romain

Un superbe trésor de monnaies romaines en or, mis au jour aux Pays-Bas, grâce à des prospecteurs ! Tout commence en 1840, sur une colline du village de Lienden. Des travaux agricoles pour aplanir une colline permettent la découverte de 9 pièces d’or !, dont on a perdu la trace depuis. En 1916, un paysan en découvre une autre dans le sillon de sa charrue. Puis il faudra attendre 2012 pour que des prospecteurs ayant eu vent de cette histoire se mettent en chasse, les deux copains prospecteurs vont trouver 8 nouvelles pièces d’or ! Découverte qui sera bien entendu déclarée, les Pays-Bas ont adopté un système similaire à l’Angleterre et au Danemark, où les inventeurs de trésors ne sont pas spoliés de leurs trouvailles mais au contraire récompensés !
Suite à cette déclaration il faudra attendre cinq ans pour la fouille officielle. « Là apparemment c’est partout pareil, avec les fonctionnaires, il ne faut pas être pressé… » Fouille qui va donner 23 nouvelles monnaies et probablement les dernières du site. Avec un décapage en règle de la zone située dans un verger et des archéologues maniant des détecteurs de métaux, on aperçoit un Déus sur la photo. Les monnaies sont en superbe état et n’ont quasiment pas circulé, la plus récente est à l’effigie de l’empereur Majorien (457/461). Les archéologues pensent que le dépôt date de 460/470, il était donc composé de 41 pièces d’or, à moins qu’il y ait eu d’autres trouvailles non déclarées… Les 31 monnaies d’or (les dix premières de 1840 et 1916 étant perdues) sont déjà exposées au Musée de Nimègue.
Source : volkskrant.nl

Première sortie = Première pièce d’or

La chance du débutant, vous en avez tous entendu parler ! Pour John Clemens, résident à Eindhoven, Pays-Bas, c’est plus que de la chance, on pourrait se laisser aller à dire qu’il a « le cul bordé de nouilles » ! En effet, juste après avoir acheté son premier détecteur, John est sorti l’essayer dans un champ et a creusé onze cibles, trois boîtes de conserve, sept clous rouillés, il faut bien prendre sa machine en main, et au onzième trou, sur un son différent d’après lui, ce qui prouve qu’il a déjà l’oreille, il a trouvé sa première monnaie, et quelle monnaie ! Un statère en or ! Il commence très fort John.

Les Pays-Bas étant un pays civilisé, on peut y déclarer sans risque toutes les trouvailles au détecteur de métaux et elles sont reconnues comme le pur effet du hasard, ce qui tombe sous le sens… Le statère va être étudié par les archéologues d’Eindhoven qui ont qualifié cette découverte d’exceptionnelle, pour une bonne raison, la dernière monnaie celtique à avoir été trouvée dans cette région, c’était il y a 24 ans !

Source : omroepbrabant.nl

Deuxième exemplaire

Les monnaies rares, voire très rares ne sont pas forcément en or, comme beaucoup de gens le supposent. Un simple sesterce peut se révéler extrêmement rare. Un archéologue amateur ?, il est présenté comme tel, a, aux Pays-Bas, découvert un sesterce à l’effigie de l’empereur Septime Sévère (145-211). Une monnaie usée ayant bien circulé puisqu’elle fut frappée en Turquie et connue jusque-là à seulement 1 exemplaire, exposé au musée de Berlin. Sur le revers de cette monnaie on peut voir deux centaures qui se font face. Regardez votre collection de sesterces, qui sait, vous possédez peut-être le troisième exemplaire !

Source : telegraaf.nl/binnenland