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Articles taggés ‘or’

13,5 tonnes d’or

Incroyable saisie pour la police chinoise de Haikou, capitale de la province de Hainan. L’ancien secrétaire du comité du Parti communiste de 2008 à 2010, l’équivalent d’un maire en France, Zang Qi, a été arrêté pour des soupçons de corruption. Et la police chinoise a découvert chez lui, 13,5 tonnes d’or ! Ce n’est pas fini, en plus de cet or stocké au sous-sol de sa vaste résidence, la police a découvert caché un peu partout dans la maison l’équivalent de 30 milliards de dollars en espèces ! Au moins le procureur ne devrait pas manquer d’arguments au procès… La province d’Hainan est peuplée d’environ neuf millions d’habitants, dont les fermes et villages les plus isolés n’ont pas encore l’eau courante ni l’électricité…


Source : thesun.co.uk + Allez voir une des nombreuses vidéos sur la découverte de l’or en tapant dans votre moteur de recherche « gold chinese official corrupt ».

La plage du cochon d’or

6 novembre 2018, je prospecte une plage, quelque part en Bretagne… Sur un coefficient de 90, c’est le début d’une semaine de grande marée et je suis sur le pied de guerre, avec un seul et unique objectif : trouver de l’or !

Ça commence mal, rien sur la première marée, trop de sable, je change de tarmac. Lire une plage et définir la hauteur de sable, bonne ou mauvaise est une chose à apprendre si vous voulez optimiser vos chances de réussite. La deuxième plage me permet de toucher du sable noir à 30/40 cm ce qui est un bon signe. Le sable noir est plus dense et retient les objets lourds, dont l’or et effectivement je vais sortir une alliance 18 carats de 4 g et des brouettes… Sur la marée suivante, rebelote, une autre alliance 18k de 5 g et un peu de plomb, mais sans plus.
J’ai donc deux jaunes dans la poche, ce qui est déjà pas mal, mais la plage ne me plait pas trop, pas assez de cibles lourdes et la zone porteuse, là où j’ai tapé les deux bagues, n’est pas assez grande à mon goût pour espérer beaucoup plus… Je reprends le volant, de nuit, vers une autre plage à 100 km de là, ça me prend comme ça, quelques fois, et quelquefois le pif peut changer la donne…
Bon, j’avoue, mon pif était un peu aiguillé, quatre mois plus tôt j’avais sorti une belle chevalière de 16 g sur la plage vers laquelle le destin me conduit (1) et étrangement, mis à part une alliance de 1.8 g trouvée sur cette même plage en 2012, rien d’autre !
Je note mes trouvailles, plage par plage, année par année, des statistiques utiles au bout d’un certain temps, surtout si vous prenez des notes sur des repères fixes, permettant de déterminer la hauteur de sable. Évidemment si vous faites toujours la même plage, ça n’a pas d’intérêt…

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 107

 

Spécimen

Toujours de l’or, cette fois il s’agit de mineurs professionnels de la mine de Beta Hunt à Kambalda, dans le Goldfields occidental, Australie. A 500 mètres de profondeur, les mineurs sont tombés sur une découverte exceptionnelle et rare, même pour eux : des spécimens regorgeant d’or natif !
Les spécimens, dans la recherche d’or natif, sont des blocs de quartz où l’on voit les filaments d’or cristallisés, courir et suivre les veines de quartz. Plus le spécimen est gros, plus le résultat visuel est impressionnant. Six spécimens très riches en or ont été découverts, pour un poids total de 2000 kilos ! le plus gros, baptisé King Henri, pèse à lui seul 94 kilos !
La masse d’or est impossible à déterminer avant concassage et broyage… Il y a autant d’or à l’intérieur qu’à l’extérieur. Les plus petits seront peut-être vendus tels quels, comme objets de collection, mais les plus gros, après avoir été exposés quelques semaines, seront broyés pour en extraire l’or. Une découverte estimée par la mine de Kambalda à plusieurs millions de dollars, le filon s’annonçant comme très riche…
Source : coinnews.net

Le trésor de Hjarnø

Fin 2017, deux prospecteurs découvrent sur l’île de Hjarnø, en Islande, quelques objets en or ! les deux amateurs pensent qu’ils sont anciens et vont demander conseil au musée Vejle ; ils savent qu’en Islande leur droit à une part du trésor sera respectée… Le conservateur leur conseille de ne pas en parler et d’attendre que les archéologues fassent une fouille en règle.
Résultat : c’est un trésor qui est daté du tout début de la période viking, contrairement à la majorité des trésors vikings celui-ci est composé d’une grande quantité d’objets en or, 32 artefacts pour être exact ! Des fibules, boutons, épingles et autres objets de parures, certains sont, sans aucun doute de style viking et d’autres proviennent probablement de rapines et pillages en territoire anglais. Le trésor est aujourd’hui exposé au musée Vejle…
Source : cphpost.dk

Madona

Une broche exceptionnelle a été mise aux enchères début novembre par le site sedwickcoins.com, sur une mise à prix de 15 000 dollars, baptisée « Madona » en référence à la Madone et non pas la chanteuse… En or 22 carats, ornée de cinquante-deux perles, certaines sont bien usées par les mouvements du sable, car cette broche provient d’une des épaves de la Flotta de 1715* qui fit naufrage au large de la Floride ! Elle fut retrouvée par deux plongeurs, John Berrier et Duke Long en 1989. Il lui manque quelques perles et surtout les onze emplacements destinés à recevoir une pierre précieuse, probablement des émeraudes, sont vides ! Personne n’a jamais su si les pierres sont tombées toutes seules au cours de son séjour sous l’eau, 274 ans, si elles avaient été enlevées pour le voyage ou si les deux plongeurs les ont récupérées pour leurs propres comptes… La vente comptait aussi un très grand lot de monnaies en or, dont de superbes pièces de huit escudos, comportant des tirages assez rares, des monnaies frappées sous la conquête espagnole à Lima, au Pérou. Les mises à prix débutant à 4 000 dollars pour une pièce d’un escudo et jusqu’à 20 000 dollars la pièce de huit escudos, dont le poids théorique est de 27,2 grammes d’or pur, l’or des Incas !
Sources : *voir M&D n° 60 / sedwickcoins.com

97.15

Bonjour, j’ai trouvé cette bague en or de 18 carats dans un pré. Elle pèse environ 3/4 grammes. Si vous avez une idée de son époque je suis preneur. Et si possible une estimation. Cordialement, Cyrielle.
Un élément déterminant de la date est le poinçon, bien que la photo soit légèrement floutée, on reconnait la tête d’aigle. Il s’agit du deuxième poinçon de la tête d’aigle utilisé entre 1847 et 1919. Vous avez donc la date à un demi-siècle près. On a essayé de démêler les deux lettres entrelacées et la première serait un C mais la deuxième nous parait illisible et tellement alambiquée que l’on n’a pu la raccrocher formellement à une lettre de l’alphabet (peut être un S)… Il en est de même pour le second poinçon illisible mais qui doit être le poinçon de l’artisan. La bague est composée d’un grand anneau large et plat, au niveau de l’épaulement, une décoration ajourée est présente mais pas identifiable en l’état. Reste à redresser proprement l’anneau pour avoir une bague avec un certain cachet !

Lion d’Or

Le musée de la Cité de l’or, situé à Saint Armand Montbron, département du Cher, a subit un vol début octobre. De nombreux bijoux en or, deux ostensoirs et un lion réalisé en tôle d’or ont été volés. Le préjudice total est estimé à plus de 120 000 euros, une estimation basée sur la valeur des objets. Bien sûr, le lion, sculpture de l’artiste Goudji est estimé à lui seul à plus de 80 000 euros, alors qu’au poids de l’or : 705,9 g, il n’en vaut même pas 25 000…
Source : leberry.fr

10 grammes d’or

2 décembre 1804, un petit bonhomme d’origine Corse est sacré empereur. Ce jour-là, Napoléon porte, tel un César, une couronne de laurier en or ! Cette couronne, œuvre de l’orfèvre Biennais était composée de feuilles entièrement en or, chaque feuille de 9 cm de long pesant 10 grammes d’or. Lors des premiers essais, Napoléon jugea la couronne trop lourde à porter et demanda donc à Biennais de l’alléger. Ce dernier ayant six filles, il enleva six feuilles et en donna une à chacune de ses filles. Ce qui au final est une chance car sinon ils n’en resterait plus une seule… A la chute de l’Empire, la couronne fut fondue par la Monnaie de Paris « malheur aux vaincus », il ne restait donc plus que six feuilles. Les aléas de la vie ont fait que plusieurs ont été perdues, volées, fondues… Il n’en reste de nos jours que deux, comme étant certifiées provenant de la couronne de Napoléon. L’une d’elle passa en vente dans les années 1980, préemptée par le musée de Fontainebleau pour 80 000 francs à l’époque ! L’autre feuille, toujours dans la descendance Biennais, va passer aux enchères fin novembre. Au moment où nous mettons sous presse, nous n’avons pas le résultat de la vente, seulement la mise à prix : 150 000 euros ! Pas mal, pour 10 grammes d’or, surtout que cette feuille, si elle a bien fait partie de la couronne d’origine, n’a pas été portée le jour du sacre, puisque Napoléon lui-même les avait fait démonter…
Source : actu.fr/ile-de-france/fontainebleau

L’histoire de l’or de la France en 39/45

La plus grande partie de l’or de la France stockée dans la Banque de France en 1940 se chiffrait à plusieurs centaines de tonnes d’or en lingots, barres et pièces de monnaies !

Entrée de la Banque de France à l’époque.

Le 15 juin 1940, l’armée du IIIe Reich était déjà dans Paris, une troupe allemande se présentait au siège de la Banque de France. A 30 mètres sous terre du bâtiment se trouvait le plus grand coffre bancaire du monde, appelé “la Souterraine”. Les officiers allemands descendaient avec une troupe dans le puits n° 11, celui qui était censé garder l’or de la France, mais aussi ceux de la Pologne et de la Belgique confiés à la France. Par surprise les Allemands avaient découvert l’immense Souterraine de 11 000 mètres carrés complètement vide.

La Souterraine de la Banque de France vidée de son or.

De 1923 à 1927, la Souterraine de la Banque de France fut construite dans le cœur même de Paris aux regards de toute la population, située à environ 30 mètres sous terre, le tout reposant sur 800 piliers. 1200 ouvriers avaient travaillé pendant plus de 4 années pour placer 10 000 tonnes d’acier et 70 000 tonnes de béton, puis évacuer 150 000 tonnes de terre et de remblais pour construire la salle du trésor de 11 000 mètres carrés. Les conditions de stockage permettaient tout de même de prévoir une évacuation rapide en cas de conflit surtout avec les lingots de un kilo et les barres d’une dizaine de kilos d’or chacune, il existe cependant aujourd’hui un plus gros lingot d’or de 250 kilos ! La Banque de France fut créée en 1800 par Napoléon 1er, elle était encore une institution privée pendant la deuxième guerre mondiale, son statut permettait de ne pas donner de droits aux actionnaires et à l’Etat français, ce qui favorisa considérablement toute démarche de sauvegarde de l’or pendant toute la durée de la guerre.
Hitler arriva au pouvoir en 1933, et dès 1932, la France voyant venir le pire, décida de faire déplacer d’abord 275 tonnes d’or des 148 banques situées aux frontières de l’est, jusqu’à la Banque de France. Ces 148 succursales étaient étendues sur presque un tiers du territoire français. Deux autres zones, une médiane intermédiaire et une autre proche des côtes maritimes et des ports militaires contenaient aussi beaucoup de tonnes d’or.
En 1934, avec la démonétisation, beaucoup de monnaies de Napoléon III en or furent fondues pour en fabriquer des lingots et des barres en or, afin d’en faciliter aussi le transport dans le cas d’un éventuel transfert urgent.
En 1938, la guerre était proche et inévitable malgré les accords de Munich, c’est à ce moment que le projet de faire évacuer tout l’or de France fut décidé. L’or prit donc une fonction d’achat d’armes et devint le nerf de la guerre. L’état-major des armées françaises demanda une somme de 9 millions de francs et avait réussi à en obtenir 14 millions pour la fabrique d’armement avec la coopération de diverses industries.
Les Etats-Unis se voient commander des milliers de moteurs d’avions, des carlingues et d’autres armements véhiculés pour augmenter la procédure de réarmement. Les 150 autres banques de tout le reste du territoire français acheminèrent par camions tout leur or vers les ports maritimes de Toulon et de Brest, et on prépara un premier convoi de 600 tonnes d’or à charger sur des navires de guerre.
La déclaration de guerre arriva le 3 septembre 1940, toute l’armée française fut mobilisée, il restait encore des tonnes d’or dans la Souterraine de la Banque de France à évacuer. Le tout représentait le plus grand stock d’or du monde après celui de tous les Etats-Unis.

Destokage de milliers de lingots et barres d’or.

En un mois, 35 convois de plus de 300 camions avaient transporté tout l’or de France aux ports de Brest et de Toulon, afin de le faire évacuer par voie maritime aux Etats-Unis, qui à l’époque étaient neutres vis-à-vis de la guerre. Suite à des accords avec des commandes d’armements massives, les Américains furent coopérants dans l’affaire. Toutefois le convoi n’aurait pas pu se faire sans l’initiative personnelle de Mr Lucien Lamoureux, ministre des finances à l’époque, car malgré le désaccord du conseil d’Etat au départ, il décida de sauver tout l’or de la France à temps en le faisant évacuer rapidement en mer. On approuva plus tard son opiniâtreté et son initiative lorsque les Allemands furent à deux doigts de mettre la main sur le pactole français à cause de l’avancée rapide de la Wehrmacht sur les côtes du territoire français.
Cinq grands banquiers de la Banque de France furent employés à superviser l’évacuation des centaines de tonnes d’or. Les marins de l’armée française avaient été employés à plein temps pour décharger les centaines de colis et de caisses d’or des camions jusqu’au chargement dans les bateaux. Des milliers de kilos d’or furent répartis en lingots et en barres dans chacun des navires de guerre. Auparavant il avait manqué des véhicules pour charger et répartir l’or des convois motorisés, alors on n’hésita pas à demander et faire perquisitionner 11 camions anglais en supplément.
Le convoi marin fut colossal, il était composé de deux paquebots, des cuirassés, des torpilleurs et plusieurs croiseurs escortés de contre-torpilleurs avec à leur bord des dizaines de tonnes d’or chacun, par précaution de la menace des redoutables sous-marins allemands.

Le croiseur Emile Bertin.

Le croiseur Emile Bertin, le plus rapide des navires de guerre surnommé « le lévrier des mers », pouvait atteindre la vitesse la plus rapide de 40 nœuds, soit 74 km/heure. Il prit donc une charge à lui tout seul de 254 tonnes d’or en direction des Etats-Unis à New-York, via Halifax au Canada, tandis que le paquebot Ville d’Oran transporta 212 tonnes d’or en direction de l’Afrique. Alors qu’un convoi sur le torpilleur la Bayonnaise transporta 8 grandes caisses de billets de banque, soit 2 milliards de francs !, afin d’alimenter les banques du Liban et de la Syrie qui étaient à l’époque sous mandat français.
D’autres navires furent employés pour contribuer au transport de l’or avec plusieurs dizaines de tonnes d’or à leur bord :
• Le paquebot le Pasteur.
• Les cuirassés croiseurs Jeanne d’Arc, Victor, Lorraine, Colbert, Béarn, Algérie, Schoelcher.
• Les croiseurs Jean de Vienne, Dunkerque, Tourville, Gloire, Marseillaise et Primanguet.
• Les torpilleurs Fortuné, Lion, Railleuse, Simoun et Bayonnaise.
• Les contre-torpilleurs Mogador, Volga, Valmy, Aigle, Vauban, Triomphant et Terrible.
• Les croiseurs auxiliaires El Mansour, El Kantara et le El Djézaïr.
• Le chalutier Clairevoyant.
Le banquier Félix Stiot avait dirigé plusieurs convois et ne revint en France que le 30 juillet 1940. Pour ce qui était du transfert des 750 tonnes d’or du fort Portzic jusqu’à Brest, ce fut un Lieutenant de Vaisseau Bigenwald de la « Défense contre Avion » (DCA), qui fut chargé d’entreprendre toute la logistique pour acheminer l’or du fort jusqu’au port de Brest.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 94

Trésor à vendre

Ou pas ? 26 octobre 1859, le Royal Charter, un navire anglais avec plus de 600 personnes à bord était drossé sur les récifs non loin de la plage de Porth Alerth sur la côte Nord de l’Angleterre. Plus de 450 personnes trouveront la mort dans le naufrage. Le Royal Charter rentrait d’Australie avec de nombreux chercheurs d’or rentrant au pays fortune faite ! Sans compter une belle quantité d’or transportée pour le compte de la banque d’Angleterre. Dans les décennies qui ont suivi, de nombreux chasseurs de trésors se sont lancés sur les traces du Royal Charter, dans les années 1970 un groupe de plongeurs localisa l’épave et réussit à remonter pas mal d’or, sous forme de monnaies, bijoux et pépites. Les plongeurs s’étaient mis d’accord pour ne pas vendre leurs trouvailles… L’un d’eux, John Leyland est récemment décédé, sa veuve avait mis en vente des pièces d’or, six souverains, un demi-souverain, une broche ornée d’une pépite et deux bagues provenant de l’épave, la première estimation du lot étant de 4000 livres sterling !
La mise en vente ayant été contestée par d’anciens plongeurs, le lot a été retiré de la vente pour l’instant, l’accord passé entre les plongeurs en 1970, n’était que verbal…
Cette affaire a pour mérite de remettre sur le devant de la scène la fortune engloutie du Royal Charter. Tout n’a pas été renfloué, loin de là, pour ce que l’on connait des divers inventaires, sans compter l’or de contrebande et sur ce type de navire il y en avait toujours ! Il y a quelques mois, un prospecteur anglais déclarait la découverte d’une pépite provenant certainement du Royal Charter (M&D 90) simplement ramassée sur une plage près du site du naufrage, mais une pépite de 97 grammes !
Sources : dailypost.co.uk / Monnaies & Détections n° 90