MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Trouvaille 132.02

Bonjour les amis, tout d’abord merci pour votre magazine auquel je suis abonné, c’est vraiment top. Je me permets de vous envoyer deux photos d’une sorte de lame en fer que j’ai trouvée ce week-end en prairie à la limite du 39 je n’arrive pas à savoir ce que c’est. Merci d’avance de votre aide Khozet39

Il s’agit d’une pièce interchangeable d’un engin agricole.

Trouvaille 132.01

Octave a trouvé cette bague en argent. Le ruban est plat de section identique sur tout le périmètre. Le chaton rectangulaire contient une inscription que tout le monde connait : RIP qui signifie repose en paix en latin. Une décoration malhabile faite au poinçon et identique encadre le chaton. Elle est difficile à dater et la période que nous envisageons serait XVII-XIX° siècle.

Dans le n°131 d’août-juillet 2023 de la revue, dans la partie actualité, à la page 12, la
rédaction a publié un communiqué de presse pour le moins interpellant concernant une
destruction de patrimoine à Carnac, en Bretagne

Cette situation n’est hélas qu’un cas parmi d’autres. En effet, en juillet de cette année, je suis tombé sur un article concernant la découverte d’un très vaste temple sanctuaire dédié au dieu Mars-Hullo découvert du côté de Rennes. L’article raconte la découverte, les fouilles et objets découverts sur le site. Et en fin d’article, stupeur, l’archéologue précise, et je cite : « le site va être rendu à sa vocation première : accueillir un lotissement » et concernant les découvertes, « on espère pouvoir les admirer un jour, un musée est en cours de discussion ».
Autant dire que ces objets vont pourrir dans une sombre et lugubre réserve où ils seront oubliés de tous jusqu’au moment où dans un futur et lointain inventaire, les plus beaux de ces objets recevront la mention officielle : « disparu de la collection » … Et que dire de cette manchette concernant un autre patrimoine de l’histoire de France qui se retrouve dans une collection privée et non une collection d’état, par faute de moyen pécuniaire ? En résumé, la France n’a absolument pas les moyens pécuniaires pour conserver son patrimoine, courbe l’échine devant les promoteurs immobiliers et les très riches collectionneurs privés. Il est plus facile de spolier les nouveaux propriétaires avec cette infâme loi de 2016. Cela ne coûte rien à l’état… pauvre France. Alea jacta est

Sources :
Collectif, « Actualités, dans Guerres et Histoires », n°73, juillet
2023.
Collectif, « Trésors mythe et réalités », 2005.
Note : ce n’est pas la première fois que l’État français laisse ainsi le patrimoine filer à l’étranger. Le cas du trésor de Pimprez dans l’Oise, fut ainsi exporté en Angleterre, car les spécialistes
du cabinet des médailles de Paris ne trouvèrent aucun intérêt numismatique à ce trésor qui contenait plusieurs inédits. Les Anglais en rigolent encore.

Edito 131

Il y a un peu plus de 20 ans, quand on s’est lancé dans cette aventure, la plupart des trouvailles que l’on recevait, étaient sous format papier et imprimées à « la va comme je te pousse », par une machine quelquefois limite en encre…. Heureusement le magasin était grand pourvoyeur de trouvailles par le biais des clients qui nous les amenaient pour identification. J’utilisais alors un scanner de marque Epson qui me sortait des scans de toutes beautés.  Le temps passant, tout le monde s’est équipé au moins d’un smartphone qui permet de nous envoyer du  numérique sinon toujours de qualité, mais au moins numérique !  Et l’on s’est rendu compte que les rares trouvailles que l’on reçoit actuellement par courriers papiers anonymes sont toujours de très belles trouvailles archéologiques  et la relation est simple : les inventeurs ont peur de laisser une trace  par mail. Pourtant en vingt-trois ans, aucun prospecteur ayant publié, un tant soit peu dans la revue, n’a jamais été inquiété ! Alors je m’adresse à CB qui est le dernier envoi anonyme avec une magnifique bague or  gallo-romaine à intaille. On ne peut pas publier ses impressions car la qualité de l’impression plus le scanner par-dessus donne une image floue et laide et frustrerait nos lecteurs et ne rendrait pas honneur à votre trouvaille et à notre magasine.

Prends ton smartphone, utilise la lumière naturelle et fais une mise au point nette. Tout le monde y gagnera…

 Bonne lecture.

Gilles Cavaillé

La bataille de Tollense

Elle eut lieu dans l’actuelle Allemagne, entre 1300 et 1250 avant JC ! À l’Âge du bronze, Tollense est le nom du site actuel. Depuis le début des années 1980, des campagnes de fouilles sont régulièrement lancées sur le site, plus de 12 000 fragments d’os humains y ont été collectés ! Pour l’instant les ADN, quand ils sont exploitables, ont permis d’identifier plus de 140 individus différents, uniquement des hommes. En 1996 un fragment d’humérus avec une flèche en bronze encore incrusté dedans y fut découvert, de nombreuses pointes de flèches et de lances ont été découvertes sur le site, d’où la supposition d’une bataille…
Une des dernières belles découvertes sur le site est une boîte en bronze contenant tout un ensemble d’ustensiles, au nombre de 31, une découverte exceptionnelle pour cette époque ! La boîte contenait plusieurs pointes ou pointaux dont l’un avait un manche en bois de bouleau, un burin ou ciseau assez massif, un couteau dit faucille d’une forme assez rare pour l’Âge du bronze, un anneau, plusieurs bracelets et de nombreux morceaux de bronzes qui étaient probablement destinés à être refondus.


Source : thehistoryblog.com

Histoire d’une chevalière

23 janvier 2019, deux prospecteurs, Étienne et Jean-Pierre, arpentent la plage du Sillon à Saint-Malo, la cité des Corsaires ! La récolte n’est pas terrible, il y a beaucoup d’aluminium ramené par la marée sur cette plage, et puis Étienne voit enfin du jaune apparaitre, une belle chevalière en or de 12 grammes et en plus avec des armoiries ! Il le dit lui-même, la première fois qu’il fait une telle découverte en 30 ans de prospection, les prospecteurs sont des gens modestes…

Les deux prospecteurs vont tenter d’identifier le propriétaire de la chevalière. Dans un premier temps grâce au poinçon du joaillier, ils vont trouver un fil à tirer, le joaillier Rennais existe toujours, il leur annonce que la bague a été façonnée par son prédécesseur dans les années 1960 et finalement trouve un nom de famille, dans ses archives ! Un châtelain de la région rennaise, d’où les armoiries. La chevalière n’était pas sous le sable depuis bien longtemps, elle avait été perdue en juillet 2018 et a désormais retrouvé son propriétaire, ce dernier la tenait de son père, qui l’avait fait façonner en 1960 aux armoiries de leur famille.

Source : francebleu.fr

Éditorial 131

L’été est bien entamé, n’oubliez pas de demander l’autorisation du propriétaire avant de détecter
dans les champs aujourd’hui récoltés. J’entends dire que des prospecteurs raccrochent leurs détecteurs au clou par peur des représailles ? Malheureux ! La loi existe et elle est pour la détection de loisir, l’amalgame fait actuellement par les gendarmes sous l’emprise des archéologues ne tiendra pas bien longtemps mais cela exige de vous une volonté de ne pas vous laisser faire. Le courrier officiel du ministère de la Culture publié dans le numéro 130 peut vous servir de base de défense en cas de problème. En ce pays, deux poids, deux mesures, sont la règle… Apparemment c’est le même cas en Australie, l’histoire de Jean-Luc Billard et de sa découverte de météorite dans un état australien est hallucinante. Après les trois articles
parus dans les numéros précédents, il a, huit ans après, retrouvé sa météorite, bien loin de l’endroit officiel
où elle devrait être… Tous pourris ??? Nooooooon je n’en crois pas un mot ! (Vérifiez tout cela page 11.)

Bonne Lecture Gilles Cavaillé

Trouvaille 131.10

10  Jacques a trouvé cette monnaie en bronze, d’un  poids de  2,34 gr  et d’un diamètre  de  13/14 mm   à Perpignan (Pyrénées-Orientales ) . On peut dire que l’on a sué sur sa monnaie ! Merci au passage à Éric et Laurent pour leur aide précieuse. Il s’agit d’une monnaie cyrénaique de la ville portuaire de Cyrène, frappée par Satrape Ptolémée en 308-305 avant JC. La ville était réputée pour la culture et la récolte du silphium, l’une des plantes médicinales les plus recherchées de l’antiquité, aujourd’hui disparue.

 Avers Gazelle, revers :  Silphium avec trois paires de feuilles et fruits. Réf :Asolati 30.  Oui mais quelque chose cloche ! Le poids de la monnaie de Jacques est le tiers de celle présentée par Leu Numismatik (voir photo) lot 583 web auction 13 de l’année 2020, et la plante est très stylisée sur l’exemplaire de Jacques, à moins que ce ne soit l’effet visuel du diamètre inférieur de 4mm qui donne cette impression. Il s’agit soit d’un divisionnaire de l’exemplaire de Leu numismatik soit une imitation plus tardive. Pour info ; le bronze de Cyrène s’est vendu 650 franc suisses.



Trouvaille 131.09

Des vacances à Collioure, une heure à perdre et un petit bosquet de chênes qui me tend les bras. Deuxième trou, une petite pièce en argent bien croûtée de 1617: chouette ma sortie est réussie. Au retour, un tour sur internet pour identifier la pièce et surprise… ça ne colle pas du tout avec les légendes que je suis censé lire. En fait les légendes de l’avers et du revers sont inversées sauf pour un R et une croix. Alors j’aimerais savoir si c’est une pièce « fautée » ou une variante déjà décrite. Merci d’avance pour votre réponse et longue vie à votre revue. La monnaie a un diamètre de 17 mm et pèse 1,35g. Nicolas

Espagne ½ croat de Philippe III pour Barcelone : avers : avers :R  BARCINO CIVITAS. 161Z. (Cité de Barcelone, 1612). : Buste cuirassé, avec un col fraisé de Philippe III à gauche. Revers : PHILIPP D.G. HISPAN. +. (Philippe, par la grâce de Dieu, Roi d’Espagne). Croix cantonnée aux 1 et 4 d’un annelet et au 2 et 3 d’un groupe de trois points posés en triangle. Ref : Cayon 4439. Oui la variante est répertoriée sur le Cayon la cote  est 4 à 5 fois plus que la classique. On l’estime donc a 150€

Trouvaille 131.08

Bonjour Veuillez trouver ci-joint 2 photos de 4 monnaies argent fortuitées en forêt privées. N’en déplaise à certains. La 1 ère 6 gr 30 mm, la 2 ème  25 mm, La 3 ème 4 gr 27 mm, la 4 ème 23 mm.  Pour les trois premières je pense pour des Henri III. Je cale pour la 4 ème. Merci pour votre aide. Un abonné. Éric

En haut à gauche, il s’agit d’un demi- Franc au col plat frappé à Bayonne car vous avez indiqué un poids de 6.3gr. .HENRICVS. III D G  FRANCOR. E. POL. REX. – L, Buste de Henri III à droite, lauré et cuirassé avec col plat ; au-dessous 158Z. (Henri III, par la grâce de Dieu, roi des Francs et des Polonais). Revers : + SIT NOMEN DOMINI BENEDICTVM ancre Croix feuillue et fleurdelisée, une H en cœur. (Béni soit le nom du Seigneur). Réf : DY1130.passons à son état, le frai est assez marqué sur le portrait mais absence de coup important ou de rayure, idem au revers on peut définir un état TB 50 à 60€. Vous ne donnez pas le poids de la seconde mais on peut voir que c’est un module de taille inférieure, c’est donc le même type de monnaie mais en quart de franc frappée à Paris  pour un poids de 3.54g ayant un cours de 5 sols tournois Ref DY 1132 : état TB 50à 60€. Passons à la seconde ligne, on a de la chance de pouvoir identifier directement le quart d’écu grâce au chiffre II accostant l’écu son poids théorique est de 9.71gr. Vous vous êtes mélangés les pinceaux dans les poids, pas grave ! Avers : HENRICVS III.D G.FRANC.ET.POL.REX. (dif)E Henri III par la grâce de Dieu roi des Francs et des Polonais Écu de France couronné accosté de II et II, revers : SIT NOMEN DOMINI.BENEDICTVM 1580 Béni soit le nom du Seigneur Croix fleurdelisée atelier illisible. Réf :DY1133A. Cette monnaie est un peu plus fatiguée que les précédentes c’est un état TB- Un cours de 15 sols tournois de l’époque. Enfin la dernière monnaie est espagnole, un réal si l’on en juge par son diamètre comparée aux autres, cette monnaie est antérieure d’un siècle à Henry III, le réal des rois catholique pèse 3.4gr. Il eut été intéressant de savoir si les monnaies provenaient toutes les quatre de la même trouvaille ce qui aurait pu permettre de définir que le réal était utilisé au cours du jour et donc équivalent au quart de franc. Frappé à Grenade son état est un petit TTB : FERNANDVS° ET° ELISAB. Écu couronné, écartelé, aux 1 et 4 contre-écartelé en a et d de Castille, en b et c de Léon ; aux 2 et 3 mi-parti d’Aragon et de Sicile ; enté en pointe de Grenade ; l’écu est accosté à droite d’une R entre deux annelets et à gauche de la lettre d’atelier. (Ferdinand et Isabelle). Revers : + REX° ET° REGINA CASTE LEG. Joug et faisceau de six flèches. (Roi et Reine de Castille et Léon). 30 à 40€