Monnaie trouvée vers Poitiers, je pense à une gauloise, elle pèse 3,38gr pour un diamètre de 1,8cm. Pouvez- vous m’en dire plus? Idem pour un objet pour moi vraiment insolite avec ces petits trous tout autour de la collerette. Si vous avez une idée. Cet objet a été trouvé à côté de Poitiers, il pèse 24gr, je pense qu’il est en bronze, le chapeau fait 2cm de diamètre et la longueur est de 2cm également. Merci. Merci de nous aider à identifier nos trouvailles. Christophe
Il s’agit d’un petit bronze pictonne à la légende dégénérée de VIRETIOS Nouvel Atlas t III, série 1280 DT 3691 Pl XXX. La photo avec trop de luisances sur les reliefs n’est pas fameuse et ne permet pas de préciser la graphie de la légende du D/ rétrograde…profil frustre à droite, chevelure figurée par cinq ou six traits parallèles, à droite du profil de haut en bas, la légende ; Au revers il y a un cheval à droite au-dessous annelet perlé et centré. C’est une monnaie en état TB+ 300€
Concernant l’objet, nous pensons qu’il s’agit d’une goupille antique. Un exemplaire assez proche a été étudié au pays bas. Les petits trous sur la collerette intérieure peuvent servir à bloquer la goupille contre la surface non « lisse » de la plaque qu’elle traverse ? C’est à notre avis l’hypothèse la plus plausible.
Bonjour, pas facile d’identifier ce sceau, il s’agit d’un oiseau surmonté d’une croix, merci pour votre aide. Trouvaille trouvé en plein champ vers Poitiers. Christophe
Sceau de propriétaire, figurant un oiseau picorant sous une croix, dans un décor orné de ramures végétales. Deux inscriptions pas très lisibles PEDOR ? Et plus loin derrière une interruption liée à un dessin de végétal : CORREI ou CORREA ? Fin XIV° début XV°
Chers amis bonjour. J’ai trouvé cette monnaie dans un champ labouré à quelques encablures de Bourges. C’est une découverte fortuite totalement hors contexte. Simplement non loin d’une ferme actuelle. Aucune autre monnaie à proximité et rien qui puisse faire penser à un contexte historique particulier. Je pense donc à une monnaie perdue. On y reconnait naturellement un joli petit denier mérovingien d’un diamètre de 13 mm pour un poids de 1.28 gr. N’étant pas grand spécialiste j’ai interrogé l’un de mes proches amis rompu sur le sujet. Il y voit comme monétaire VLFOBERTVS ou ALFOBERTVS (j’ai découvert à l’occasion ce qu’était un monétaire..) qui m’est décrit comme étant inconnu dans le Prou. La ville est fort logiquement Bourges (BETO CIVI) avec une croix typique formée de cinq globules. A priori cet exemplaire ne serait pas référencé. C’est bien volontiers que je prendrai votre avis et sur le type de cette monnaie et sur la valeur que vous lui donneriez. Anonyme.
Denier Argent attribué à la ville de bourges sans aucun doute, portrait a gauche stylisée avec départ de vêtement froufroutant ? Pas mieux que vous pour la légende les deux premières lettres étant « cisaillée », on est sur de –FOBERTUS MO (monnaie de –Fobertus) le revers présente la croix bouletée de bourges et la légende BETO CIVI Votre monnaie est assez bien centrée, le métal semble avoir souffert un peu c’est un état TTB- on peut l’estimer entre 400 et 500€
C’est une monnaie du VII° siècle pour Paris, un triens du monétaire Vitalis : buste diadémé à droite, légende incomplète : PARISIUS EIT ? Revers, croix ancrée et légende du monétaire qui se devine VITALSMON ? état TTB Belfort 3400. 3000€
Ces objets très rares faisaient partis de la panoplie des pèlerins effectuant divers pèlerinage par dévotion ou par condamnation de justice. En effet, à l’époque médiévale, des personnes condamnées par la justice devaient obligatoirement effectuer ces pèlerinages forcés (2). Plus la faute était grave et plus le pèlerinage était lointain et coûteux. En cas de non respect du jugement, le condamné devait payer une forte amende et effectuer également une peine de prison, le pèlerinage en Terre Sainte à Jérusalem étant la peine la plus sévère car très couteuse mais également très dangereuse, même quand la Terre Sainte était sous contrôles des croisés. Une fois la peine accomplie, le condamné devait se rendre au tribunal pour prouver que la condamnation avait bien été effectuée, en apportant diverses preuves, frais de voyage, attestation d’un membre du clergé œuvrant à Jérusalem, … La majorité des pèlerins effectuaient ces pèlerinages par dévotion et croyance, rapportant de ces pèlerinages divers souvenirs, enseignes en étal, fioles en verres, terres cuites ou métaux et les incontournables ampoules de pèlerins (1).
Les fioles et ampoules contenant de l’eau bénite, des huiles saintes, vendues sur les lieux de pèlerinage, dans certains cas de la terre ou du sable remplaçaient l’eau bénite ou les huiles, les pèlerins voulant rapporter la terre de la Terre Sainte. Certains pèlerins plus aisés emportaient également avec eux des boîtes à miroir. Ces objets en alliage de cuivre ou en étain se portaient au cou pour certains, les autres sans bélières étant placés dans les poches ou bourses. La plupart sont décorés de motifs cruciformes en pointillé, d’autres sont émaillés et certains plus rares ne comportaient aucun décors, leur couvercle étant totalement vierge. Une étude anglaise nous apprend l’usage de ces boîtes à miroirs : « les pèlerins utilisaient de tels miroirs pour « capter » l’image d’un saint, ce qui leur conférait certaines vertus ».
Il va s’en dire que cette captation étant bien entendu spirituelle et symbolique. Il existe deux types de boîtes à miroirs, avec bélières, le diamètre de ces boîtes varient entre 3,5 et 4,7 cm de diamètre, et, à ce jour, aucun spécimen contenant le petit miroir concave n’a été découvert, ceux-ci étant fabriqués aux XIII et XIVème siècles en coulant du plomb fondu sur le verre, le résultat de cette technique étant une déformation importante du visage, mais étant donné que ces objets n’étaient pas des miroirs à usage privé, comme l’affirme certains auteurs mais bien des miroirs. Servant à la captation, ceux-ci furent en usage de la fin du XIIIème siècle et au début du XIVème siècle.
Dans la droite ligne des preuves pouvant vous apporter des éléments de défense juridiques, on rajoute cet article de l’INRAP qui conforte par écrit leur méthode de travail de décapage de la couche de terre qui ne les intéresse pas et où nous intervenons majoritairement avec nos détecteurs. Ceci permettant d’opposer à un juge le sempiternel refrain de « destruction de couche archéologiques »
A classer et à transmettre à ceux qui ne veulent plus être les dindons de la farce.
J’arrête de fumer. D’ailleurs j’arrête tout. De rêver, de faire des projets, de courir. En ce moment, je passe un sale moment. Parfois la vie nous joue de bien vilains tours. Au boulot, à la maison tout va de guingois, j’ai le moral au fond des chaussettes. Ma première résolution, arrêter de fumer. J’ai fumé jusqu’au dégout parfois, mangé comme un ourson et bu jusqu’à plus soif… Ça ressemble assez à une sorte de capitulation lente. Je dois me reprendre en main, me retrouver et me trouver une occupation. Une passion. Tout cet argent que j’économise en me tenant loin du « bourreau » de tabac doit me servir à me faire du bien, à me donner un but, à m’aider à faire quelque chose dans ma vie qui me fera oublier la douce et enivrante fumée du tabac et me donner un peu de bonheur. À deux paquets par jour, au bout de six mois (soit 60paquets par mois fois 6 égale 360 paquets) je vais me faire un joli cadeau. Un voyage à l’étranger ? (J’ai peur en avion.) Un vélo pour me remettre au sport ? (Je n’aime pas le vélo.) J’ai toujours rêvé de m’acheter une guitare électrique (mais j’ai la flemme d’apprendre). Alors quoi ? Il y a bien des années, j’ai rencontré dans les Pyrénées un Espagnol qui se baladait tête baissée se déplaçant à petits pas avec un énorme casque sur les oreilles,concentré sur une drôle de machine à la main qu’il balançait consciencieusement de droite et de gauche. Je m’approche et lui fais un signe amical. Il me salue à son tour et ôte le casque de ses oreilles. « Ola que tal hombré ? » Oui ça « tal » pas mal merci ! Je lui demande ce qu’il cherche dans ce coin paumé. « Yé cherche dé la monnaie mais yé trouve surtout des puta madré dé capsoul dé la coca cola ! » Autrement vous trouvez quand même quelques fois des jolies choses ? « Valé valé (balai balai). Si amigo quélqués fois, si, des monnaies antiguas ou médievales perro no menudo » (mais pas souvent, traduction approximative de l’auteur). Je sens bien qu’il n’a pas très envie de m’en dire plus mais je sens bien aussi qu’il aurait pu m’en dire bien d’avantage. Il remet son casque, rallume son détecteur et comme par miracle, ses quinquets aussi s’allument instantanément d’une lueur étonnante. Je le suis des yeux quelques minutes, mine de rien et je le vois s’arrêter, s’accroupir, creuser consciencieusement et sortir de terre une rondelle blanche qui de loin ressemble bien à une monnaie… Il se retourne, met l’objet dans sa pochette et me dit : « de nuevo una puta de capsoule dé la coca cola ! » Ah ouais d’accord… Je lui fais un petit hola (en gros, coucou en espagnol) et le laisse tranquillement à ses occupations. Un jour peut-être me dis-je passerai- je le pas et m’achèterai-je un appareil de détection. Ce jour est venu. Le bocal en verre que j’ai rempli depuis des mois est plein de monnaies et de petites coupures.J’ai retrouvé un souffle acceptable, une haleine moins lourde et un peu plus de vitalité. Finalement les bienfaits de la détection se faisaient déjà sentir en amont. En parcourant les pages jaunes, je découvre une boutique « Loisirs détections » sise Boulevard Carnot à Toulouse. Ça tombe bien, j’habite dans le Tarn mais la boîte où je travaille se trouve juste à proximité du magasin. En poussant cette porte, je ne me doutais pas à quel point cette démarche allait changer ma vie. En entrant dans l’échoppe j’avise derrière le comptoir un type frisé à l’oeil noir, taciturne, brun à lunettes pas très grand, trapu et pas très avenant. Ça parlait fort avant que j’arrive mais dès lors que je franchis la porte, les trois ou quatre « clients » m’observent d’un oeil pas franchement amical. Genre qui c’est celui-là ? Ils affichent des mines patibulaires (mais presque) : mâchoires carrées, cheveux très courts pour les uns et très longs pour un autre. Le genre de personnages qu’une jeune fille bien élevée et nubile n’aimerait pas rencontrer au détour d’une rue, la nuit du côté de la gare Matabiau. J’explique que je désirerais m’offrir un détecteur de métaux et Gilles, le patron, (puisque c’est ainsi que ses acolytes le nomment) m’invite à découvrir les différents appareils qui sont pendus au mur. Je me fais un peu oublier et la discussion reprend entre les clients. Bien entendu et comme si de rien n’était j’écoute les échanges. Dialogues dignes d’un film d’Audiard genre les tontons flingueurs : Y’en a ? Oui oui y’en a ! Tu as creusé profond ? Et c’était plutôt antique ou en toc ? Ou encore : Tu étais plutôt en discri ou en tous métaux ? Et c’était plutôt le champ du haut ou celui près de la rivière ? Hum ! Hum ! Ça c’est le Gilou (il y en a un qui l’appelle comme ça) et qui fait des onomatopées tout en regardant dans ma direction. Je me dis qu’apparemment c’est comme pour les champignons, moins on en dit et mieux on se porte. Bon, je vous ressers une bière demande le Gilou ? À l’unanimité, clairement, tout le monde a grand soif. De mon côté, j’ai une pépie qui me laisse la gorge brûlante et douloureuse mais à priori je ne fais pas encore partie du clan des détectoristes. (Je me rattraperai plus tard). Après les conseils éclairés deMonsieur Cavaillé, je choisis un Tesoro Silver sabre. Je passe à la caisse et un peu honteux je règle en espèce. La mine renfrognée du patron se transforme en un instant en une bonne bouille tout sourire. Et de me clamer. « En voilà au moins un qui ne me fait pas caguer avec sa carte bleue ! Pour la peine une pinte au jeune homme! » Voilà, l’aventure (la belle aventure) allait pouvoir commencer
Il ne se passe pas deux jours, sans qu’un nouvel article sur le web français nous parle d’une trouvaille faite par « un archéologue amateur » avec son détecteur de métaux, quelque part en Europe ; trouvaille qui illumine et transporte de joie chaque archéologue par la nouvelle lumière éclairant notre passé que révèle l’étude de cette trouvaille. Comment comprendre la position des archéologues français, qui eux, crient au pillage du patrimoine par les prospecteurs ? Comment comprendre cette particularité française ? Comment s’appelle ce gène, uniquement français, qui porte à faire le contraire de ce qui se passe dans les autres pays voisins malgré le retour systématiquement positifs de leurs collègues européens ? Non, décidément, je ne peux pas comprendre ces gens-là. Peut-être que ma formation d’autodictate et d’entrepreneur est trop loin de la vie réglée et sécurisée des fonctionnaires ? Pourtant je suis fils de fonctionnaires et je n’ai jamais vu chez mes parents le moindre comportement haineux et suicidaire dans leur profession ni même dans mes nombreux amis salariés de l’état. La France a toujours été un pays de débats intellectuels et de mouvements passionnés, et cela se reflète peut-être dans la manière dont nous abordons la préservation de notre patrimoine.
On a remis les pendules à l’heure en 1789, il est temps de s’y remettre…
En tant que prospecteurs, nous avons déjà tous entendu parler des enseignes de pèlerinages ou enseignes profanes, ces petits objets métalliques médiévaux parfois découverts sous nos pioches
es petits objets furent étudiés et classés avec « sérieux » à partir du XIX e siècle et furent intégrés en deux catégories, les enseignes de pèlerinage à connotation religieuse et les enseignes profanes regroupant toutes sortes de catégories, enseignes de gildes armées, des métiers, à connotations sexuelles ou sportives… D’autres restent indéterminées. Encore de nos jours, la grande majorité des chercheurs et auteurs les classent comme telles et pourtant, il y a deux catégories d’enseignes à part, les badges sportifs et les badges des fêtes folles, qui sont rarement évoqués, car eux-mêmes classés comme enseignes profanes avec tant d’autres. Les badges sportifs apparaissent ainsi au XIIe siècle en même temps que les tournois de chevalerie. Les tournois connaissent leur apogée entre le début du XIIe et le début du XIIIe siècle. Pourtant, déjà vers l’an mil, les chevaliers inventent cette nouvelle forme d’entraînement pour tirer le temps en période de paix.
Le tournois
On l’appelle à ses débuts « conflictus gallus ». Pour les têtes brûlées qui y participent, la lice est non seulement un endroit où parfaire sa maîtrise des armes, mais, aussi, attirer les regards d’une dame ou les faveurs d’un mécène. C’est un tremplin pour la gloire et la richesse. Outre le prix promis au vainqueur, on y reçoit armes, chevaux, argent… La forme première et pionnière du tournoi est la « mêlée », un combat monté et collectif organisé sur des vastes espaces. Deux lignes de cavalerie s’y opposent, lourdement caparaçonnés qui enchaînent les charges sur un périmètre délimité. L’objectif : détrôner et capturer l’adversaire pour exiger une rançon et espérer être sacré grand vainqueur de la compétition. Mais on peut y mourir aussi. En effet, les assauts sont très violents, les lances brisées, fracassées et les chutes parfois mortelles. Un grand nombre de princes, de ducs, de comtes sont fauchés ou piétinés et les plus chanceux s’en sortent avec de très graves séquelles pour la vie. Pour toutes ces raisons, l’Église interdit dès 1130 la pratique des tournois, « ces foires détestables », jugées puériles et vaines. Cela n’empêche pas la pratique de perdurer. Le tournoi « mêlée » est l’épreuve la plus courue jusqu’au crépuscule du XIIe siècle. Ensuite, elle est supplantée par les joutes, tournoi plus chevaleresque au sens de la littérature courtoise, glorifiant la bravoure, l’exploit individuel et le style propre à chaque participant. Le chevalier y revêt ses armoiries comme une marque et combat sous les yeux des dames qui placées dans les gradins portent les couleurs et armoiries de leurs concurrents favoris. Les tournois les plus célèbres et les mieux dotés en prix sont organisés dans les Pays-Bas bourguignons, par les puissants ducs de Bourgogne, la ville de Bruges ayant le tournoi le plus coté. C’est là que demeurent les ducs de Bourgogne et leur cours fas- tueuse. Bruxelles, Anvers, Amsterdam et bien d’autres possèdent aussi leur tournoi prestigieux où se pressent la noblesse de toute l’Europe. Avec le temps, les tournois sont de plus en plus décoratifs. L’exercice mute en spectacle théâtralisé au XVe siècle.
Pendant ces tournois, d’autres concours sont également organisés, tir à l’arc, à l’arbalète, lancer de haches, et les plus populaires, les combats de lutte. Ces tournois attirent quantités de marchands et des foires sont orga- nisées où tout se vend et s’achète. Pendant les tournois, les participants offrent des badges en forme de hache, portant leur armoirie, et cela à leurs supporters, bien souvent des membres du même clan, du même fief, ou aussi à de jolies dames. Ceux et celles- ci les portent fièrement pendant le tournoi comme de nos jours les supporters des clubs de foot portent la vareuse de leur club. D’autres badges sportifs ont la forme d’un archer ou d’une arbalète, probablement identiques aux enseignes des gildes de défenses. D’autres représentent les chevaliers eux-mêmes montés à cheval. Mais les p
La suite sur le numéro 134 de la revue Monnaies&détections…
Pour la seconde monnaie, la divination ne fait pas partie de nos possibilités, blanc à la targe possible on pourrait presque deviner les mouchetures d’hermine, ne parlons pas de la légende mais l’ensemble est inidentifiable, on en reste là.