MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour mai, 2010

Trouvaille 55.12

Bonjour et merci du travail que vous faites pour cette revue très efficace. Je vous fais parvenir cet ensemble de photos de monnaies trouvées en Savoie (Tarentaise). Pourriez-vous m’aider à identifier ces pièces ? Encore merci. Voici le descriptif de ces pièces :

  1. 23mm, 1gr80 en cuivre
  2. 23mm, 1gr17 en aluminium
  3. 21mm, 1gr31 en argent
  4. 22mm, 9gr41 en bronze (poids monétaire)
  5. 19mm, 6gr42 en bronze (encore un poids ?)
  6. 18mm, 3gr24 en argent

Et la dernière si vous l’avez reçue, je pense à Trajan. Cordialement et à bientôt, Tibo du 73.

Le premier est un poids monétaire pour le Louis aux huit L (or) de Louis XIII à Louis XIV (1640-1704) Valeur : 5D 7G = 6.75g. Av : Tête enfantine à droite. Rv : croix potencée dans un quadrilobe.

La seconde monnaie est un denier de l’Empire romain en argent, frappé en 238 à Rome. Avers : PUPIEN Marcus Clodius Pupienus Maximus Antoninien : avers : IMP C M CLOD PVPIENVS AVG. Description avers : Buste lauré, drapé et cuirassé de Pupien à droite, vu de profil. Revers : P M TR P – COS II P P. Description revers : Felicitas (la Félicité) drapée debout à gauche, tenant un caducée de la main droite et un sceptre de la main gauche. Traduction revers : “Pontifex Maximus Tribunicia Potestate Consul iterum Pater Patriو”, (Grand pontife revêtu de la puissance tribunitienne consul pour la deuxième fois père de la patrie). Cette monnaie présente une usure régulière mais n’est pas dénuée de caractère. En raison de la brièveté du règne de Pupien assassiné par les prétoriens, sa valeur est élevée. Elle s’estime à 300 euros.

Trouvaille 55.10

Cher magazine, voici quelques objets trouvés dans le département de l’Ariège, près de St Lizier. Pourriez-vous me renseigner sur leurs datations et leurs utilités ? Merci beaucoup. Longue vie à votre magazine et à la détection respectueuse.

La photo au scan manque de profondeur, mais on distingue l’essentiel : à savoir trois appliques de formes diverses. La première a une étoile à quatre pointes dont chaque pointe contient un orifice qui est l’emplacement de fixation. Le second semble résolument plus moderne de par sa forme et ses angles très nets. Enfin, le troisième laisse apercevoir la cheville de fer qui le fixe sur son support en bois, probablement. Cette dernière présente des lignes frustres de décorations parallèles en deux groupes distincts qui se recoupent en formant des losanges. Le quatrième objet est une terminaison, un embout de canne ou d’ombrelle en cuivre avec une couche argentée.

Trouvaille 55.08

Bonjour,

J’ai trouvé fortuitement dans le 78 cet aureus d’Hadrien. Pourriez-vous confirmer cette identification et surtout l’estimer ? Tous les deux mois, j’attends avec impatience votre nouveau numéro. À bientôt.

Il s’agit d’un bel aureus de Hadrien le Voyageur (117-138), frappé au tout début de son règne en 117 car la titulature IMP CAES TRAIAN HADRIANO AUG DIVI TRA PART THF fait référence à Trajan, mort divinisé (DIVI TRA). Le prospecteur qui nous a envoyé cette monnaie s’est trompé et nous a mis deux fois l’avers. On se passera donc de celui-ci pour estimer au mieux cette monnaie dans une fourchette basse de 1200 €, en égard aux quelques griffures que présente l’avers.

Trouvaille 55.07

Bonjour, aux environs de Cahors, cette petite croix en plomb ou plomb-étain de 4cm x 2cm environ, est-ce un simple pendentif ou une enseigne de pèlerinage ? Que représente-t-elle ? Datation possible ? Merci d’avance pour vos infos. Cordialement, Alain, Figeac.
C’est une croix de style fruste difficilement datable (gallo-romain ? – haut moyen âge (VIIIe – Xe s?) XVIe s fruste artisanat populaire). La croix n’est pas un mélange de plomb-étain, elle ne s’oxyderait pas en vert, il s’agit plus vraisemblablement de cuivre coulé. Il s’agit d’un simple pendentif représentant le Christ en croix stylisé au-dessus, avec une schématisation du texte INRI sous la forme IIII. Au revers, le Christ (ou la Vierge ? moins probable).

Trouvaille 55.06

Bonjour, j’ai trouvé cet objet en forme d’écusson dans un chemin de pierre aux environs de Chambéry à 1500m d’altitude, à 10cm de profondeur. Il est en argent ou en métal argenté, pèse environ 6g, mesure 36mm de long et 30mm de large au maximum. Il représente une fleur, trois lettres : G.A.F et des montagnes en second plan. Pourriez-vous me donner des informations sur cet objet ? Origine ? Époque ? Rareté ? Encore merci d’avance et bravo pour votre revue. Philippe.
Je peux vous dire de quel organisme il provient, il s’agit du Club Alpin Français. Fondé en 1879 à Nice, ses premiers membres furent des notables de la région aimant et pratiquant assidûment la montagne avec parfois un intérêt scientifique. Le CAF fut dirigé par des pionniers de la montagne, parmi lesquels le Chevalier Victor de Cessole (voir photo jointe de la médaille commémorant les 25 ans de présidence du CAF, remarquez l’écusson en bas à gauche) et le Dr Vincent Pasquetta, dont les actions furent déterminantes dans la mise en valeur de nos massifs.

En revanche, je n’ai trouvé aucune information concernant cette plaque. Était-elle remise à tous les membres du club ? Se cousait-elle sur des vêtements ? La vôtre a perdu son émail, la fleur (edelweiss ?) était bleue, car j’ai retrouvé une plaque identique à la vôtre en vente sur un site spécialisé, elle avait encore sa couleur et datait du début du XXe siècle (vendue 23€).

Trouvaille 55.05

J’ai trouvé 1 monnaie gauloise en électrum des Osismes à Moëlan-sur-Mer, Sud Finistère. Pourriez-vous me donner sa valeur et son origine ? Avec mes remerciements. Didier 29.
La première monnaie en partant de la gauche ressemble à un statère des Coriosolites mentionné sur le Latour : LT 6585 attribué aux Coriosolites avec point d’interrogation. Portrait à droite avec mèches de cheveux élaborées, le revers montre nettement un oiseau (rapace ?) conducteur du cheval androcéphale à droite, sous les sabots il y a une forme difficile à distinguer. Monnaie en état TB estimée à 350€. Quant à la seconde, il s’agit d’un Statère d’or à la fleur des Osismii, fin du second siècle et première moitié du premier siècle, référence DT 2247 dans le Nouvel Atlas des Monnaies Gauloises par M. Delestrée et M. Tache, série 335. Son poids est de 6,77g. On distingue à l’avers un profil à gauche avec une chevelure élaborée faite de mèches indépendantes en point d’interrogation, et à l’envers, sous le menton, deux lignes perlées parallèles avec trace de décor. Au revers figure un cheval androcéphale à gauche surmonté d’un aurige réduit à un profil humain tourné vers le haut. Sous le cheval, il y a une fleur réaliste à la longue tige accostée de deux globules et portant deux feuilles à sa base. C’est une monnaie estimée à 600€. On termine avec la troisième, un statère encore osismi série 311 au personnage couché, le portrait se définit comme pour la une avec une croix en cimier. Au revers, l’habituel cheval androcéphale, une roue entre la croupe et le simulacre d’aurige reste de personnage en dessous. Monnaie estimée à 400€.

Trouvaille 55.04

De Gérard du Nord du Loire et Cher, j’ai trouvé cette pièce en argent en très bon état. Elle a une épaisseur de 3,5mm, un diamètre de 42mm et un poids de 28 grammes. Cette pièce serait hollandaise, pourriez-vous me confirmer cela et connaître sa valeur ? D’avance merci.
Inscription sur l’avers : O$WALDREX-NVMV$-ARGEN-30-STVEE-ANCT
Inscription sur le revers : Z-WI$-GVIL-CO-D-MON-DN$-D-BLL-HE-BOX-HO
Il s’agit d’une monnaie de 30 stuiver à l’effigie de St Oswald au nom de Guillaume de Berg, 1546/1586. Au droit, SANCTOSWALD REX NVMVSARGEN 30 * STVFE : Saint Oswald à mi-corps, cuirassé, la tête ceinte d’une couronne ouverte, tenant de la main droite un sceptre, de la gauche, la garde de l’épée. Au revers, A : GVILCO’D MONZ DNSD BIL HEBOXHO
Z *WIS : Lion debout à gauche dans le champ, tenant l’écu de Berg ou Heerenberg. Difficile de se rendre compte exactement de l’état de cette monnaie envoyée par courrier, c’est la raison pour laquelle nous privilégions maintenant les envois de photos numériques par mail ou sur CD. Bref, l’écu dans les pattes du lion paraît bien effacé, cette monnaie s’estime à 180€.

Trouvaille 55.03.ter

La dernière monnaie est un écu assez classique de Hercule pendant la Seconde République : 5 Francs 1849K (Bordeaux), frappé à 470483 exemplaires. La monnaie présente une usure importante, le « cinq » a pratiquement disparu, le revers est du même état avec lissage des visages par frottements, coups sur la tranche, etc. Sa valeur est à peine supérieure au poids du métal ; comptez 17€.

Trouvaille 55.03.bis

La mention de trois gros modules de Frédéric me donne comme principe que la seconde monnaie est un écu : soit un écu aux branches d’oliviers de Louis XV :

  • Avers : LUD. XV. D. G. ET. NAV. REX. Buste drapé à gauche.
  • Revers : BENEDICTUM (millésime) SIT NOMEN DOMINI (atelier). Écu rond de France couronné entre deux palmes.
    Le Droulers fait état d’une frappe assez importante pour Lyon en 1726 avec 811991 exemplaires. Votre monnaie est dans un TB+ très correct et s’affranchit des habituelles estafilades profondes laissées par les méfiants de l’époque qui vérifiaient si la monnaie était en bon argent. Pour ce fait, elle peut s’échanger contre 180 à 200€, mais faites appel à un professionnel pour enlever cette disgracieuse tache verte.

Trouvaille 55.03

De Frédéric en Picardie : 3 monnaies, trois gros modules :
La première monnaie est anglaise, attribuée à Henry VIII : Groat au nom d’Henry VIII, Roi d’Angleterre de 1509 à 1547.

  • Avers : hEnRICVIIILGRAGLZFRANC – buste couronné à droite.
  • Revers : lis POSVI/DEV :A/DIVITOR/E’ :mPV – croix coupant la légende posée sur un écu. Monnaie en bel état de conservation, avec un regret : la large estafilade visible sur le portrait du roi à droite. Cela reste néanmoins une monnaie dont l’acquisition peut se faire à hauteur de 200€ plus ou moins.