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Monnaies et Détections

Archive pour octobre, 2025

Trouvaille 142.29.bis

Le second objet est une boite à sceau du premier siècle de notre ère. Elle est martelée et circulaire, le couvercle en tôle porte deux lignes circulaires séparant un espace bombé en guise de décoration

Trouvaille 142.29

Bonjour, médaille à bélière inversée mais d’un métal blanc. D’après vous, bronze blanc ou argent ? A cette époque c’était plutôt du bronze je pense ? Vient ensuite cet objet en bronze trouvé dans le Gard, il y a une charnière, ça devait s’ouvrir. Peut être une sorte de capsula ? Davidou23.

Il s’agit d’une médaille de dévotion de notre Dame de Lorette, de forme ronde, en alliage bronze/laiton (mais il en existe aussi en argent), fin XVIIe-XVIIIe siècle (première moitié). Avers : sur cette médaille, la Vierge de Lorette est représentée selon l’iconographie traditionnelle du sanctuaire marial des Marches, elle porte une robe monumentale, rigide et décorée de perles et de motifs baroques, évoquant davantage un reliquaire vivant qu’une figure humaine réaliste. Inscription : MARIA – LAVRET. Revers : crucifix de Numana, communément appelé Sirolo, entre deux anges porteurs de cierges, inscription : SS. CROC – EFI – SSO – D. – SI type commun. A l’exergue ROMA.

Trouvaille 142.28

Bonjour, je suis abonné à votre magazine depuis pas mal de temps. Je souhaiterais si possible vous proposer ces monnaies à faire connaitre aux lecteurs et par la même occasion en connaitre davantage. Deux Dupondius Octave Narbo trouvés dans la région Toulousaine. 30 mm, 13 grammes pour la moins abimée, 30 mm et 14 grammes pour la plus abimée avec une contremarque (quel était le but de celle-ci à cette époque ?). Les visages sont vraiment différents. Je me demande si ce sont les mêmes empereurs. Merci pour le travail que vous faites avec ce magazine. Tom.

Un assez bel exemplaire d’un dupondius d’Octave pour Narbonne : avers CAESAR. Tête nue d’Octave à droite. Revers : ANÉPIGRAPHE. Proue de navire (rostre) avec le château avant et un mat. TB+. Réf : RPC.518. LT.4642. 280-300 euros. Le second est franchement plus abimé avec manque de métal mais il s’agit bien d’Octave et c’est peut-être bien le même coin mais la contremarque et l’usure différente ajoutent une différence marquée au portrait. La monnaie ne peut être cotée en l’état. Concernant la contremarque, celle-ci permettait de garder en circulation une monnaie plus ancienne avec une valeur différente plutôt que la mettre à la fonte et afin de conserver de l’espèce en circulation pour les besoins des habitants. La contremarque sur les monnaies de Narbonne n’était pas encore identifiée en 1983 (cf. : la monnaie coloniale de Narbonne en 40 avant JC par Jean Baptiste Giard). Certains y voyaient un dauphin, d’autre un coq. Et une contremarque existe avec un Q.

Trouvaille 142.27

Pourriez-vous me renseigner sur ces deux méros trouvées dans la Drôme nord que je n’arrive pas à identifier ? En vous remerciant. Arnaud.

Toujours mentionner le poids et diamètre s’il vous plait, c’est important en numismatique. Il s’agit vraisemblablement d’un petit denier municipal de Marseille apparenté aux petits deniers référencé Belfort : 2737, 2738,2743 et 2744. Habituellement anonyme, celui ne semble pas l’être ! À confirmer par un spécialiste de ce monnayage. L’autre denier de type à la croix dite « crossée » est, par coutume, attribué à Paris et sa région ainsi qu’au Palais rattaché lui-même à Paris. Cette croix est cantonnée de quatre V. Buste à droite. Pas d’indices supplémentaires pour verrouiller l’identification, environ 350 euros par monnaie.

trouvaille 142.26

Bonjour l’équipe de Monnaies et détection j’ai trouvé ces trois petites croix dans un champ de labours de l’Orne. Pourriezvous me la dater ? Les dimensions : 3 cm de haut et 2 cm de large pour la première, celle sans Jésus fait 6 x 3 cm et enfin 5 sur 2,5 cm. Merci, Gillou.

Parlons de la première croix : il s’agit d’une petite croix en bronze en trois dimensions, probablement coulée d’un seul tenant. Elle présente, face A : la figure du Christ crucifié, bras étendus, tête penchée. Face B : une représentation de la Vierge à l’Enfant, debout. Ce type de représentation est fréquent dans les objets de piété du Moyen Âge. Base arrondie (cassée) : on observe effectivement que la croix se terminait par une base qui semble hémisphérique ou sphérique. Cela suggère qu’elle était insérée au sommet d’un globe. L’hypothèse selon laquelle cette croix faisait partie d’un globe crucigère (ou globus cruciger) est très plausible. Ce symbole chrétien représente le pouvoir du Christ sur le monde et fut largement utilisé du haut Moyen Âge jusqu’à la Renaissance, tant dans l’iconographie religieuse que sur les regalia (objets de souveraineté). Le style simple et sobre, la matière en bronze, et l’absence d’inscription (croix anépigraphe) suggèrent un usage plus fonctionnel que liturgique, peut-être un ornement d’objet de pouvoir ou d’un reliquaire. La forme stylisée et rudimentaire de la sculpture, typique des productions en bronze de la période XIVe-XVIe, surtout dans les régions rurales ou monastiques. L’usure et la patine naturelle du bronze renforcent l’ancienneté. Ce type de représentation de la Vierge debout avec l’enfant devient courant à partir du XIIIe siècle, mais se prolonge bien au-delà dans les usages populaires. En conclusion la fourchette de datation est XIVe-XVIe siècle. Les deux derniers crucifix proviennent d’un pendentif catholique, il se peut que la croix la plus grande vienne d’un chapelet. La datation pour celles-là est la première moitié du XXe siècle.

Trouvaille 142.25

Bonjour, je souhaiterais connaître le tarif pour cette ampoule de pèlerin. Merci, Anthony.

Comme vous pouvez le remarquer lors d’une lecture de nos numéros, vous ne trouverez aucun artefact avec son estimation. Nous estimons la valeur vénale des monnaies et laissons de côté les objets archéologiques dont fait partie votre ampoule de pèlerin. Celle-ci a une anse en moins et présente une décoration peu usitée d’un personnage de face chapeauté, vêtu d’une tunique descendant jusqu’aux genoux et tenant un bâton ? une crosse ? de la main droite. Vous avez fait l’effort de nous envoyer vos photos mais n’avez pas répondu à notre demande de photos plus nettes surtout pour l’autre face avec la coquille saint Jacques, c’est dommage car votre ampoule présente réellement une spécificité et la partager avec nos lecteurs dans de meilleures conditions aurait contenté tout le monde.

Trouvaille 142.24

Bonjour, j’ai trouvé cette bague dans un champ de culture de l’Allier. On dirait du plomb. Je n’ai aucune idée de l’époque, ni du symbole Merci pour votre aide. Véronique.

Vous avez trouvé une bague farce et attrape des années 60 et 70, c’était un objet mystère (trouvaille 85.11) en 2015 vite identifié comme bague farce et attrape auquel il manque une partie, le tuyau relié à la poire cachée dans la paume des mains et rempli d’eau, qui permettait d’arroser votre voisin, ami ou ennemi à volonté et plusieurs fois de suite… La trouvaille 85.11 était ornée d’un trèfle, la vôtre a un chaton décoré d’une croix de Lorraine. On en a retrouvé une en vente sur eBay comme bague de la seconde guerre mondiale… l’époque correspond à peu près, c’est déjà ça… On vous met en référence un exemplaire entier pris sur un forum de la seconde guerre mondiale.

Trouvaille 142.23

Bonjour, je vous joins des photos d’un objet qui semble identique à votre trouvaille 27.22. Il n’y a aucun doute à ce sujet, sauf qu’il manque la tige à l’intérieur… Au plaisir d’échanger, Cordialement, Mickaël.

Son poids est de 63 g. La trouvaille 27.22, datant de 2006, est restée un objet mystérieux. Voici ce qu’en avait dit son inventeur à l’époque : “Cet objet en bronze (A), fortement patiné, renferme une pièce mobile en métal plombeux (C), dans laquelle est prise une tige en fer (B). Le tout pèse 100 g. En poussant sur cette tige, la partie en plomb désobstrue l’orifice situé sur la partie inférieure de l’objet (D), puis revient en position de bouchon en relâchant la poussée. Cet objet n’est ni un fil à plomb (ou bien un fil à plomb sophistiqué destiné à un usage très précis), ni un pommeau ou artefact similaire. Il s’agit très probablement d’un outil. Quelle était sa fonction ? J’ai contacté un spécialiste du CNRS qui n’a pu donner de réponse à ma question… et vous ?” Depuis, le temps a passé et le web s’est enrichi. Ces deux objets sont bien des éléments de pommeaux de sabre de cavalerie ou de grenadier du XVIIe-XVIIIe siècle, comme vous pouvez le voir sur la photo jointe…

Trouvaille 142.22

Bonjour à tous, voici trois pièces gauloises trouvées près de Brest (29). Après recherches, je n’arrive pas à les identifier. Merci pour tous renseignements que vous pourriez m’apporter (descriptif, rareté, valeur…). En espérant de tout coeur les voir dans vos prochaines revues. La première pèse quasiment un gramme pour 13 mm, la seconde fait 5,13 g pour 2 cm de diamètre, elle est en électrum, et la troisième pèse 1,47 g. Cordialement, Marie.

Vos trois monnaies sont très intéressantes pour les chercheurs. Les archéologues, eux, s’en désintéressent totalement, car même lorsqu’un dépôt trésoraire est déclaré et récupéré par eux, aucune publication n’est faite à son sujet… La première est un quart de statère Osisme en alliage bas, peut être aurifère. Il existe un autre quart précisément du même type : il s’agit de la var. 4 de la série 329 au sanglier, DT 2241, provenant de l’île de Jersey (Le Catillon). La main au-dessus du cheval y est moins nette que sur votre exemplaire. Ce type (deux exemplaires connus) n’est donc pas inédit, mais vous êtes passé tout près ! Avers : profil à droite, sans flamme au cimier. Revers : au dessus du cheval non androcéphale à gauche, mains aux doigts écartés. Au-dessus, rappel de l’aurige suggéré par des fleurons ; au-dessous du cheval, vestige du sanglier à droite. Cette monnaie est un petit TTB, et il est difficile de l’estimer, faute de précédents en vente. Si deux collectionneurs la recherchent pour compléter leur collection, le prix peut s’envoler ; à l’inverse, elle peut rester peu connue. 700 euros reste un minimum. Datation : Ier siècle à 50 avant J.-C. La seconde est un statère en électrum Osisme, 5,13 g, 20 mm, Nouvel Atlas, série 335, “à la fleur”, DT 2247-2248. Avers : profil à gauche avec chevelure élaborée. Les deux dauphins à gauche de l’effigie sont bien distincts et inconnus, ou du moins non identifiés sur d’autres exemplaires. Sur votre statère, on distingue les nageoires possibles des dauphins, ce qui rend cette pièce très intéressante. Revers : il s’agit d’un mélange des deux exemplaires représentés dans l’ouvrage de Louis-Pol Delestrée et Marcel Tache, avec un cheval androcéphale à gauche, sous lequel on retrouve une fleur réaliste à la longue tige. Au-dessus, un aurige réduit à un profil humain tourné vers le haut. Votre avers manque un peu de force de frappe, mais cela reste une monnaie très rare. Un autre exemplaire en meilleur état que le vôtre a été adjugé à 5 580 euros en 2021. On peut estimer la vôtre à 3 500-3 700 euros. Ce type de statère est très pur en or et provient, selon nos sources, principalement de la forêt de Pontallec, à l’ouest du Morbihan. Datation : IIe siècle avant J.-C. à 50 avant J.-C. Enfin, la dernière monnaie est toujours Osisme. Son attribution reste incertaine. Soit c’est un quart de statère au trépied, et profil à droite avec col. Avers : profil à droite, à la chevelure exubérante et avec un col rectangulaire double. Un cordon perlé part du front, ainsi qu’un axe. Sorte de fleuron devant le buste. Revers : androcéphale à gauche, la croupe surmontée d’un cordon perlé ; au-dessous, une roue à quatre rayons sur la pointe d’un triangle formant trépied. Variante avec le buste à droite, au col caractéristique et profil luniforme. Soit c’est un quart de statère « à la roue sous l’androcéphale » DT 2246. Nouvel Atlas T 2, var. de la série 332 type émission osisme très tardive, probablement postérieure à la guerre des Gaules. Une même monnaie en TTB est partie à 1600 euros, la vôtre est un petit TB avec manque de métal, comptez 500 euros.

Trouvaille 142.21

Bonjour, voici une monnaie que j’ai trouvée dans un labour près de Poitiers. Il s’agit d’un billon, elle pèse 0,90 g pour un diamètre de 1,8 cm. Pourriez-vous me l’identifier, car j’ai beaucoup de mal, s’il vous plaît ? Et voici une autre monnaie que l’on trouve souvent dans nos champs, mais celle-ci a une particularité : elle porte l’inscription de la lettre C. Aurait-elle plus de valeur que ses consœurs ? Elle pèse 1,23 g et mesure 2,3 cm de diamètre. Merci encore pour tout ce que vous faites pour ce loisir. Christophe.

La titulature est incomplète sur les deux faces, mais on devine la légende TURONUS CIVI du côté de la croix. Au revers, la présence de deux fleurs de lys accolées et quelques fragments de lettres correspondant à KAROLUS REX nous permettent, sans grande erreur, de penser qu’il s’agit d’un denier tournois de Charles VII, au titre de 0,119 et d’un poids théorique de 1,019 g. Il a été frappé à partir d’octobre 1429. On ne publie pas souvent un franc francisque, mais votre question est intéressante. Oui, il existe des ateliers qui, selon l’année, peuvent conférer une valeur particulière à la monnaie. La vôtre porte le millésime 1944, atelier C normal, frappé à près de 75 millions d’exemplaires. Parmi ces frappes, un faible pourcentage de ces monnaies présentent un C plus petit, ce qui leur confère un prix de collection avoisinant 300 euros en état TB+. Malheureusement, votre exemplaire possède un grand C. Il est préférable de bien se renseigner avant de la mettre en vente sur eBay ou Le Bon Coin, où abondent des monnaies avec un grand C, généralement proposées entre 50 et 200 euros. Ces vendeurs sont soit peu versés en numismatique, soit espèrent tromper un collectionneur crédule…