MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour avril, 2025

les boites à miroirs

Bonjour, suite à l’article paru dans le numéro 135 et à votre appel dans le numéro 137, voici ma boite miroir fin XIIIe. Trouvée dans le département de l’Orne, son diamètre est de 30 mm (hors charnière), il y a des restes dedans mais je ne veux pas gratter (terre ? Graisse ? Autre ?) et aussi une partie lisse (miroir ?). Je ne peux pas l’ouvrir davantage. Elle en bronze avec des petits picots décoratifs. Bonne idée cette idée d’article et de carte interactive à la manière des Palmela. Cordialement Marc

Et voici une autre boite à miroir sans bélière trouvée dans l’Orne. Sa décoration est poussée : 10 petits tubes creux qui devaient à l’origine contenir un matériau de couleur, soit verre coloré, émail ou pierres et six traces de collages de diamètres supérieurs qui confirment le chatoiement de couleur à l’origine. L’autre face est identique, à cela près qu’il n’y a que neuf tubes. La charnière est classique, constituée de trois plaquette creuses avec un axe du même métal. L’autre charnière servant d’éventuelle bélière. On est sur le même système de fermeture de la boite à miroir de Ville-Pommeroeul mentionnée dans l’article du N° 135. Le reste de matériau présent dans la boite pourrait être la partie soudure ou collage du miroir disparu. C’est la numéro 4.

la carte de répartition des boites à miroirs en France:

et les trois premières boites à miroirs passées dans la revue:

retrouver l’article sur : https://www.monnaiesdetections.com/?product=monnaies-detections-n139

Bagues d’apaches

Ces apaches sont de jeunes malfrats âgés de 15 à 21 ans qui jouent du couteau, du revolver, du coup de poing américain afin de se tailler une place au soleil au début de la « belle époque ». C’est l’âge d’or du crime organisé. Avec les chauffeurs de la Drôme, autour de Valence et Romans, la « bande Pollet » dans le Pas-de-Calais et les Flandres, la « caravane à pépère » en Bretagne et dans l’ouest, au début du XXe siècle, les campagnes de France sont prises en « otage » par des bandes organisées qui commettent vols, meurtres et viols, et qui horrifient les populations. A Paris, les « Apaches » font régner la terreur. Le Petit Journal titre le 20 octobre 1907 : « l’Apache est la plaie de Paris, plus de 30 000 rodeurs contre 8 000 sergents de ville ». Loin de constituer une mafia unie et organisée, ces marginaux très violents se déclinent en bandes rivales « les Monte-en-l’air des Batignolles », « les loups de la Butte », « les Saute-aux-pattes de la Glacière », … multiplient les combines afin de s’enrichir sans verser une goutte de sueur, arnaques, vols à l’étalage, braquages, proxénétisme, fusillades entre bandes, meurtres, viols… Les journaux de l’époque font ainsi souvent leur une des « exploits » de ces Apaches. Ils rôdent surtout dans les quartiers de Belleville, de Charonne et de la Goutte d’or, errent le long du boulevard de Sébastopol en allégeant les petits bourgeois de leurs petites monnaies, hantent les cabarets et les bals musettes en clôturant souvent les soirées par des règlements de compte très violents. Les artères de Paris sont de véritables coupe-gorges. Les bourgeois réclament la guillotine et le retour des flagellations publiques contre les Apaches. Le cas le plus célèbre reste l’affaire « casque d’or ». C’est le surnom d’une prostituée que se disputent deux chefs de bande rivaux, Manda (Joseph Pleigneu) et Leca (François Leca). Cette querelle dégénère en « guerre civile », ensanglantant la capitale française en 1902. Après plusieurs règlements de compte très sanglants, les deux chefs de bande sont envoyés casser des cailloux au bagne en Guyane. Les Apaches sont tellement associés à Paris que le journal Le Matin déclare le 28 novembre 1908 qu’ils font « partie des curiosités parisiennes au même titre que la Tour Eiffel ou les Invalides ». Chaque bande a son propre nom, dérivé de ses origines, « Les cravates bleues », « les gars de Charonne », « les galets de velours », « les loups de la Butte », « les tatoués » ou du nom ou surnom de leur chef, « la bande à Manda », « les Delignon »… Chaque bande comporte un noyau dur, entre dix et vingt individus très violents. Les bandes sont parfois mixtes, les filles moins nombreuses sont convoitées et souvent à l’origine de bagarres, mais elles sont actrices de la violence. Les Apaches haïssent les bourgeois et la police, détestent le travail et l’usine et méprisent les ouvriers et les propriétaires qu’ils considèrent comme des esclaves du système. Ils arborent des tatouages provocateurs comme « le bagne sera mon tombeau », « vive l’anarchie », « mort aux vaches ». Tous les Apaches sont armés, couteaux, coups de poings, armes à feu et nombreux sont ceux qui pratiquent des sports de combat, en particulier la boxe française ou l’anglaise. Ils logent la plupart du temps dans des meublés sordides de l’est parisien ou encore de la périphérie. Lorsqu’ils ont besoin d’échapper à la police et de se cacher, il y a les « fortifs », nom donné aux anciennes fortifications de Paris, refuge de toute la misère de Paris où la police n’ose s’aventurer. L’avenir des Apaches est généralement la poursuite de la carrière criminelle pour devenir des truands à part entière. Finalement, l’épopée des Apaches prend fin dans les années 1910. Elle est d’abord muselée par la justice qui instaure enfin en 1912 les tribunaux pour enfants afin d’encadrer une criminalité juvénile jusqu’ici négligée et carrément ignorée des autorités. Mais, le véritable coup de grâce ne viendra pas de la justice mais de l’ouverture des hostilités de la grande guerre en août 1914 qui raflera en masse ces délinquants pour les envoyer mourir sur le front, en premières lignes. Là où la justice a échoué, la grande guerre fera le ménage. Les très rares Apaches qui en reviendront indemnes feront cavaliers seuls, ne sachant que voler, tuer, arnaquer. Ils finiront pour la plupart leur carrière derrière les barreaux ou à la morgue, fini la « Belle époque » qui n’était plus belle du tout. Les artefacts liés aux Apaches Sont principalement des armes blanches, des revolvers de petit calibre faciles à cacher et les célèbres bagues d’Apaches, des bagues massives coulées dans la masse pouvant peser entre trente et quarante grammes. Cellesci servant de coup de poing américain, massives avec des reliefs importants, elles pouvaient occasionner d’importantes blessures mortelles.

la suite sur le N°139 de Monnaies et détections. :https://www.monnaiesdetections.com/?product=monnaies-detections-n139