MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour novembre, 2015

Trouvaille 84.23

Bonjour, pouvez-vous svp identifier ces deux objets en bronze trouvés au même endroit dans le dép. 27 ? Je pense à une tête de chien et à une clé. Antique ou Moyen-âge ? Cordialement, merci, Emmanuel.

Il s’agit d’une petite sculpture en bronze de tête de chien, il n’y a rien à redire dessus, vous avez raison, d’origine antique probablement et affinée à la lime (les traces sont nettement visibles). Pas de datation fine possible.

Concernant la clé en bronze, il s’agit d’une clé antique du Ier au IIIe siècle de notre ère, au paneton déporté et à la tige pleine. L’anneau est remplacé par un trou percé dans le corps de la tige. On compte quatre dents dont trois sont cassées, à part quelques points d’oxydation la patine est bien conservée.

Appel à tous les prospecteurs de France !

Obole inédite de Raymond IV de Toulouse, 0,51 g, 14 mm

La monnaie que nous vous présentons aujourd’hui comme appel à tous les prospecteurs est un véritable trésor à elle seule ; il s’agit d’une obole inédite de Raymond IV de Toulouse, trouvée au détecteur bien sûr, et parait-il, selon le CD anonyme, sur de vieux remblais de fouilles archéologiques…

Toulouse, 1042 – Tripoli, 1105.

Raymond est le second fils de Pons, comte de Toulouse, et d’Almodis de la Marche. À la mort de son père, son frère aîné Guillaume IV hérite de l’ensemble des biens paternels, Raymond devant se contenter du comté de Saint-Gilles, qui se résume à une moitié de l’évêché de Nîmes, du château de Tarascon, de la terre d’Argence et de la moitié de l’abbaye de Saint-Gilles.

Il hérite successivement de sa cousine Berthe (petite-fille de Raymond III de Rouergue) et de son frère aîné Guillaume IV de Toulouse. Ses biens sont immenses, comtés de Rouergue, de Nîmes et de Narbonne, marquisat de Gothie, seigneuries ou principautés de Gévaudan, d’Agde, de Béziers et d’Uzès, enfin comté de Toulouse. Raymond IV est ainsi le fondateur de ce qu’on peut appeler le grand comté de Toulouse.

Après avoir monté une expédition contre les Maures en Espagne, Raymond répond parmi les premiers à l’appel d’Urbain II en faveur de la croisade (1095). Puis il fait vœu de quitter à jamais l’Occident. Laissant l’administration de ses fiefs à son fils Bertrand et engageant une partie du Rouergue à Richard de Milhau-Gévaudan (c’est l’origine du comté de Rodez), il s’embarque en Provence. Presque tous ses vassaux et arrière-vassaux le suivent. L’armée méridionale gagne Constantinople par la Dalmatie et la Macédoine.

Contrairement à un grand nombre de ses compagnons, Raymond refuse le serment d’allégeance que réclame l’empereur Alexis. Son ardeur guerrière fait merveille à Nicée (1097), Dorylée (même année), Antioche (1098). Un conflit avec Bohémond de Tarente l’amène à se réconcilier avec l’empereur d’Orient. En 1098 et 1099, il multiplie les assauts contre l’émir de Tripoli. Mais les croisés s’impatientent pour la délivrance de Jérusalem. Il doit les suivre et, après la prise de cette ville, se voit préférer Godefroi de Bouillon pour la défense du Saint-Sépulcre. Par dépit, il fait échouer les sièges d’Ascalon et d’Arsouf. On le retrouve à la tête d’une armée de secours, levée en Italie, qui essuie bientôt une lourde défaite près d’Ancyre (1101). Dans les années qui suivent, il peut s’emparer de deux places importantes, Tortose en 1102 et Gibelet en 1104, et fonder le comté de Tripoli (on l’appelle Raymond Ier de Tripoli). Toutefois il meurt sans avoir pu s’emparer de cette ville. Son œuvre sera achevée par son fils aîné Bertrand, chef de la branche des comtes de Tripoli.

Source : Dictionnaire d’histoire de France Perrin-France loisirs

Le temps est venu pour nous d’agir. Les prospecteurs anglais ont défilé en Angleterre pour faire entendre leurs revendications il y a un peu plus de dix ans. Cela a abouti à la réalisation du PAS (portable antiquities scheme). Avec l’analyse de ces dix ans passés, de plus en plus de rapports positifs des instances officielles britanniques sont publiés. Un rendez-vous s’est déroulé il y a peu au parlement européen pour les présenter à divers élus européens et français.

En France les relations sont parfois tendues entre certains archéologues et les prospecteurs, chacun campant sur ses positions. 

Nous ne souhaitons pas que cette défiance perdure car nous avons en commun l’amour de l’Histoire, et la volonté de la faire partager au plus grand nombre.

C’est ainsi que nous appelons à adopter l’attitude pragmatique des Anglo-Saxons qui ont compris tout l’intérêt d’une collaboration entre les deux parties.

Plutôt que de défiler dans les rues, nous envisageons avec votre aide, de créer un électrochoc destiné à faire prendre conscience aux autorités compétentes et à l’ensemble des archéologues tout le formidable potentiel que représente le monde des prospecteurs, une alternative aux manques cruels de moyens humains et financiers dont souffre l’archéologie institutionnelle.

Nous souhaitons ainsi publier à chaque numéro de « Monnaies & Détections » une à deux pages de photos d’objets archéologiques, de trésors de monnaies et dépôts divers, tous trouvés hors contexte archéologique au cours de travaux, d’arrachages de vignes, ou par des particuliers utilisant un détecteur de métaux à des fins de loisirs comme la recherche d’objets perdus par un voisin par exemple.

Que vous les ayez trouvés hier ou il y a 20 ans, et jamais déclarés par peur des conséquences, nous vous proposons de nous envoyer les photos de ces objets, uniquement les photos, pas de texte, pas d’indication de lieu ni de date etc… n’utilisez pas les mails faites un envoi anonyme par courrier d’un CD gravé avec les photos, anonymat totalement protégé !*

On nous oppose souvent qu’en détruisant les couches stratigraphiques pour sortir un objet ce dernier ne représente plus aucun intérêt pour l’archéologie… A cela nous répondons que la plupart du temps ces objets sont trouvés dans des champs labourés depuis des décennies et que ces couches sont annuellement et profondément bouleversées ! Soyons sérieux ! L’enjeu est majeur puisque cette collaboration fera avancer la connaissance et participera à la préservation de véritables trésors, qu’il s’agisse d’un bijou unique, d’une monnaie rarissime ou d’un dépôt plus important. 

Il ne s’agit pas de confondre « détecter en toute impunité » avec « détecter en toute tranquillité », d’autant qu’en cas de découverte majeure, le prospecteur pourra, dès lors qu’il ne craindra plus les problèmes, prévenir les archéologues afin qu’ils prennent le relais comme cela se passe en Angleterre. Et ce d’autant plus facilement que les contacts précédents et fréquents avec les instances officielles l’auront sensibilisé dans cette direction.

Les archéologues, les autorités, le public, doivent prendre conscience de l’ampleur et de la richesse des trouvailles fortuites faites sur notre territoire.

Cette double page est le résultat de la mobilisation des prospecteurs conscients de l’enjeu. Regroupez vos trouvailles de l’âge du bronze sur une même photo pour être plus percutants !

Espérons que ces témoignages permettront d’ouvrir le dialogue sur des bases saines et sincères afin que chacun puisse légitimement s’enorgueillir de participer à la connaissance de notre Histoire.

Nous comptons sur vous ! 

Vive les vacances

C’est ce que doit penser cette jeune Allemande de 16 ans qui passait ses vacances en Bavière, près du lac de Königssee. Amatrice d’apnée et alors qu’elle plongeait à 2 mètres de profondeur, elle a aperçu quelque chose de jaune qui émergeait de la vase. Et elle a remonté un lingot d’or de 500 g dont le numéro de série était effacé ! Honnête, elle l’a apporté à la police. La nouvelle de cette découverte a tout de suite créé le buzz sur Internet, pour la simple raison que le lac se trouve tout près de Berchtesgaden, lieu de résidence en 1943/45 d’un certain Adolphe Hitler ! La police prenant l’affaire très au sérieux a envoyé des plongeurs, qui n’ont rien trouvé d’autre. Et pour cause, l’enquête a fini par déterminer que le lingot produit par le fondeur « Degussa Gold Trading » aurait été coulé entre 1990 et 2005… rien de nazi donc.

La police a déclaré que si le lingot, d’une valeur d’environ 16 000 €, ne pouvait pas être relié à un vol, il sera remis à la jeune fille.

Source : ladepeche.fr

Trouvaille 84.19

Merveilleuse trouvaille faite par un prospecteur régional dans le Tarn avec cette obole inédite, 14 mm, 0,51 g, de Raymond IV de Toulouse (1088-1106) : (9h) RAIMVNDVS buste à droite. Globule sur le visage. Revers (6h) : +TOLOSA CIVI buste à droite. Les deux portraits présentent une série de points reliés avec une ligne dépassant sur le front et la nuque suggérant un casque ou un couvre-chef ? Totalement inédit ! Noter la forme du S typique du XIe siècle : deux croissants de lune inversés se touchant par la pointe et précédés d’un triangle à chaque extrémité des croissants, le tout sur une ligne. Etat SUP, cette monnaie s’estime à 4 500 euros.

Bretzel, choucroute et… détection !

Cette année les vacances d’été se sont passées en Alsace ! Quinze jours dans le département du Bas-Rhin, bien loin de ma douceur angevine natale. Bien évidemment le détecteur était de la partie ! Comment s’en passer deux semaines ? A en croire les détectoristes et les différents forums spécialisés, la région aurait la réputation d’être généreuse et d’offrir aux prospecteurs les vestiges de son passé. Entre Riesling, Bretzel et choucroute, j’ai voulu vérifier par moi-même le bien-fondé de cette renommée…

Le campement, situé à moins d’un kilomètre d’un petit village typiquement alsacien, est bordé de grands massifs forestiers. Impeccable pour détecter tranquillement à l’ombre et sans être à la vue des badauds. Mon sac sur le dos chargé de mon attirail de détection, je quitte discrètement à l’aube et sous ce magnifique ciel bleu, le gite où nous avons posé nos valises. J’enclenche l’application « Mes parcours* » sur mon portable pour ne pas me perdre dans cette immense étendue inconnue. Personne n’est encore réveillé et je peux rejoindre la forêt à une centaine de mètres de là. Un sentier pédestre dessine la vallée. Je décide de le suivre et d’allumer rapidement mon détecteur. Quelques déchets ménagers sont rapidement retirés. Preuve incontestable de la fréquentation de ce chemin. Ce qui me surprend ici, c’est la couleur du sol. Un mélange de sable rouge et de grès rocailleux de la même teinte. Bien différent de la terre noire et compacte des sols angevins. Premier son intéressant avec un indice de 81 et première douille américaine avec l’inscription SL 42 (Saint Louis 1942) au cul. Le ton est donné ! La forêt a gardé les traces de son lourd passé. Ma seule crainte et partagée par bon nombre de détectoristes, est de tomber sur un obus ou tout autre engin militaire aussi dangereux. Je ne suis pas un grand fan du militaria mais je respecte bien sûr ceux qui en font leur passion. En même temps, en Alsace, je savais à quoi m’attendre. La frontière avec l’ancien ennemi nazi n’est qu’à quelques kilomètres… De nouveau un son (mais cette fois avec un indice de 95) résonne dans mon casque. Ce sera un reste d’obus ou autres armements militaires. Du moins c’est ce que je pense ?! Un morceau de ferraille assez lourd, déchiqueté avec des stries. Je quitte le sentier pour m’enfoncer progressivement dans la forêt. Le terrain est pentu et la température estivale en ce début de matinée ne favorise pas mon ascension. Entre deux grands hêtres tortueux, très nombreux dans la région, un nouveau son se fait entendre dans mon casque et une deuxième douille viendra finir dans mes poches. Je slalome entre châtaigniers, charmes et hêtres à la recherche du moindre son. Tout est calme dans cette immensité… autant dans la forêt que dans mes oreilles. Je profite de ce silence reposant pour me rafraichir aux abords d’un ancien muret de pierres et contempler ce panorama forestier qui s’offre devant moi. Bien évidemment, mon disque s’est aventuré à survoler cet amas de pierres, mais en vain. Ma gourde d’eau fraiche n’est pas un luxe sous cette chaleur accablante.

Après cette petite pause, je reprends mes recherches et enfin un son se fait entendre. Ma première monnaie en Alsace sera une vingt Francs coq de 1950. Un classique mais qui me réjouit néanmoins. La matière bronze-aluminium a été attaquée par le sol acide du lieu. La bredouille ne sera pas pour aujourd’hui ! Un peu plus loin, je sortirai une dix centimes de Francs et à nouveau une douille. Mon errance hasardeuse m’amène désormais dans une châtaigneraie. Le lieu est bien plus sombre, presque inquiétant. Un lièvre surgissant de nulle part me fera d’ailleurs hérisser les poils des bras. Au pied d’un petit bosquet de… La suite dans Monnaies & Détections n° 84

 

 

Monnaie d’or byzantine

Une très rare monnaie byzantine a été découverte par des archéologues bulgares sur le site de la ville antique de Perperikon, au sud de la Bulgarie. La monnaie en or 23 carats représente l’empereur byzantin Basile II (976-1025) et son jeune frère l’empereur Constantin VIII (1025-1028). C’est le troisième exemplaire connu de cette monnaie, les deux premières étant dans des collections privées. Pesant moins de 4 g elle est d’un poids léger par rapport aux standards de l’époque et devrait théoriquement peser 4,4 g, ce qui la rend encore plus rare…

Source : novinite.com