MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour août, 2013

Trouvaille 73.09.quarto

13. Dupondius de Vespasien (77-78)

  • Avers : Tête radiée de Vespasien à droite. Inscriptions : IMP CAES VESPASIAN AVG COS VIII P P.
  • Revers : Fides debout à gauche, tenant une patère de la main droite et une corne d’abondance de la gauche. Inscriptions : FIDES PVBLICA SC. Valeur estimée : environ 20 euros.

14. Bronze gaulois des Suessions

Monnaie intéressante mais peu commune, estimée à environ 50 euros.

15. Bronze gaulois des Parisii : ECCAIOS

  • Avers : Tête diadémée de Vénus à droite, oreille en forme de petit torque.
  • Revers : Cheval bondissant à droite, tête tournée à gauche, petit personnage sous le ventre. Inscription : ECCAIOS. Valeur estimée : jusqu’à 50 euros.

Trouvaille 73.09.tercio

9-10 et 12. Deux bronzes et un as de Nîmes

Ces monnaies sont courantes et peu recherchées par les collectionneurs. Valeur symbolique.on passe car on les trouve dans toutes les boites a merdouilles… fgaustine et antonin le pieu

11. Monnaie pour Auguste (imitation ?)

Le revers semble typique des monnaies coloniales. Le trou central suggère qu’elle fut portée en décoration.

Trouvaille 73.09.bis

6. Denier de Calpurnius Piso (République romaine, 90-89 avant J.-C.)

Usé et peu recommandable pour un médailler.

7. Denier de Commode (183, Rome)

  • Avers : M COMMVDS ANTON AVG PIUS, tête laurée de Commode à droite.
  • Revers : TR P VIII IMP VI COS IIII P P, la Santé debout à gauche, tenant une patère de la main droite. Valeur estimée : environ 20 euros.

8. Denier d’Auguste (fourré)

Reconnaissable uniquement par son revers faisant référence à César. Valeur estimée : environ 20 euros.

Trouvaille 73.09

Bonjour,

Il m’arrive assez souvent d’acheter votre magazine, mais je ne vous ai encore jamais contacté pour des estimations. Voici un petit lot de 15 monnaies romaines trouvées en détection, qui représentent assurément un fragment de notre histoire, désormais indéchiffrable sans l’expertise des représentants officiels de notre patrimoine. Ces derniers se chargeront sans doute d’étudier ces pièces et de les stocker dans des tiroirs, à l’abri de tout intérêt citoyen ! (Rassurez-vous, c’est de l’ironie !)

1. Postume : antoninien (260-261), Trèves

  • Avers : Buste radié de Postume à droite, avec cuirasse et paludamentum, vu de trois quarts en avant. Inscriptions : IMP C POSTVMVS P F AVG (L’empereur César Postume pieux heureux auguste).
  • Revers : Fides, la Fidélité, drapée, debout à gauche, tenant une enseigne militaire dans chaque main. Inscriptions : FIDES MILITUM (La Fidélité des Soldats). Valeur estimée : une quinzaine d’euros.

2. Antoninien de Valérien II (253-255)

  • Avers : Buste radié et drapé à droite, vu de trois quarts en arrière. Inscriptions : VALERIANVS CAES.
  • Revers : Jupiter enfant, assis de face sur la chèvre Amalthée, les bras tendus. Inscriptions : IOVI CRESCENTI. Valeur estimée : environ 10 euros.

3. Denier d’Alexandre Sévère (277, Rome)

  • Avers : Buste lauré et drapé d’Alexandre Sévère à droite. Inscriptions : IMP C M AVR SEV ALEXAND AVG.
  • Revers : Alexandre debout à gauche, vêtu de la toge, tenant une patère de la main droite, sacrifiant au-dessus d’un autel allumé. Inscriptions : P M TR P VI COS II P P. Valeur estimée : environ 35 euros.

4. Denier d’Hadrien très usé

  • Avers : HADRIANVS AVG COS III P P, tête laurée à droite.
  • Revers : ROMA FELIX, Roma assise à gauche sur une chaise curule. Valeur sentimentale uniquement.

5. Denier de Vespasien

Le revers est totalement illisible, donc peu intéressant pour une collection.

Trouvaille 73.07

Jolie trouvaille de Cédric en Ariège

Une fibule cruciforme du IIIe-début du IVe siècle après J.-C., en bronze à arc massif, de section quadrangulaire pleine avec une arête centrale. Quel bonheur de la voir et de la tenir en main ! S’ajoute à cela une boursée de jetons, probablement perdus par un marchand du XVIe siècle. Deux jetons de compte présentent une légende presque indéchiffrable. Avers : un globe crucigère dans un trilobe anglé. Revers : trois couronnes et trois fleurs de lis alternant autour d’une rose. La légende de celui du haut est IORG SCHVLTES, nom du graveur passé maître en 1515 à Nuremberg, ce qui date le jeton. Revers : suite de lettres décoratives.

En haut à droite, un autre jeton de compte montre un agneau pascal. Habituellement, la titulature est : « + HURTE. BIEN. MOVTONI. » avec une ponctuation par molettes. Avers : agneau pascal à gauche. Revers : « + DE LATON : SVI : NOVMES. » Croix fleurdelisée, centrée d’un quadrilobe, dans un quadrilobe fleurdelisé, cantonné de groupes de trois points. Ce jeton de Tournai du XIVe siècle présente une légende correspondant à un vieux dicton en français médiéval : avers : « PAR AMOVR SVI DONES » (je suis donné par amour, en signe d’amitié – les jetons neufs étaient donnés en étrennes pour le Nouvel An). Revers : « QVI TROP EN SOI CVIDIENCHE » (qui a trop confiance en soi). La suite absente aurait été : « DECEVS EN EST A LA FIE » (on en est déçu à la fin). Il y a donc un mélange de deux coins d’avers et de revers qui ne coïncident pas, correspondant à deux autres jetons.

Il y a aussi un denier tournois difficile à attribuer : fin XVe siècle, frappé à Montpellier, bien effacé, tout au plus identifiable par le quatrième point de la légende SIT NOMEN etc.

Trouvaille 73.05

Par un bel après-midi, j’ai décidé de faire une sortie

…et de me familiariser encore un peu plus avec mon DEUS récemment acheté. Après une demi-heure de quadrillage sur un champ en bordure d’une petite route dans la région de Montbéliard (Doubs), mon détecteur a émis un son très clair. J’ai creusé sur environ 25 cm pour mettre à jour cette boursée de monnaies gauloises en argent, plus ou moins pur. Lecteur assidu de votre revue, je m’en remets à votre équipe de professionnels pour identifier et estimer ces quatre monnaies et vous remercie par avance. — Gilles

Je pense qu’il s’agit de trois quinaires séquanes à la légende Q DOCI, série 944 DT 3245 dans l’ouvrage Nouvel Atlas des Monnaies Gauloises, tome III (2, 3 et 4). La première monnaie est cependant différente : il s’agit d’un quinaire de la série 974 à la légende digraphe SOLIMA. Avers : tête à gauche, gros œil, grosses lèvres, légende SOLIMA (latin) devant le visage, grènetis. Revers : cheval galopant sanglé, légende au-dessus COΛIMA (grec), espèce de poisson entre les pattes, grènetis. DT 3269, sans attribution certaine à une tribu dans l’ouvrage, attribuée par d’autres numismates aux Leuques. En termes de valeur, la deuxième monnaie s’estime entre 30 et 40 €, les troisième et quatrième ne sont pas recommandables en médailler. La Leuque, en raison de la présence complète du symbole sous le cheval (poisson ?), pourrait atteindre 100 €.

Trouvaille 73.04

Trouvé par Brian

Voilà un jeton que l’on ne retrouve pas très exactement dans le Mitchiner, mais que l’on peut néanmoins identifier approximativement. La face avec le « M » couronné (entouré de légendes fictives) se retrouve sur une série de jetons de Nuremberg pour le Margrave de Brandebourg au cours du XVe siècle. L’autre face porte habituellement un grand « S » central (le « S » de Sigismund, margrave vers 1378-1415) ou bien un écu portant des fleurs de lis (n° 968-972). Ici, il s’agit plutôt d’un blason portant en 1 et 4 une tête de lion, et en 2 et 3 trois étoiles, identique au « Nuremberg-Mainz type » de Mitchiner (n° 989-990). Cette association pourrait correspondre à la période 1470-1486, lorsque Albert-Achille associe l’office de Burgrave de Nuremberg avec le Margrave de Brandebourg, selon Mitchiner (page 336). — ID Christophe

Trouvaille 73.03

Trouvée dans un champ du département de la Manche

Cette monnaie (1/6 d’écu Louis XV) réformée présente un revers avec la légende SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM 1721, mais l’avers porte également la même légende, avec une date qui semble être 1720 et la lettre X pour l’atelier, au lieu de LUD.XV.D.G.FR ET NAV.REX. Est-ce une erreur de frappe ? Pourriez-vous l’estimer ? Pouvez-vous également estimer cette petite monnaie gauloise (diamètre 13 mm, poids 1,16 g) qui semble être un denier de la tribu des Aulerques-Cénomans ? Mille mercis à vous et à votre magazine. — Marc

Il s’agit simplement d’un flan réformé, c’est-à-dire une frappe d’une monnaie sur une pièce déjà existante. Comme la seconde frappe fut un peu molle, la nouvelle légende ne s’est pas bien gravée et a laissé en place la légende précédente, d’où ce qui vous semble être une erreur de frappe mais n’en est pas une. Cette monnaie, un sixième d’écu 1721, atelier illisible, ne dépassera pas les 20 euros. La seconde monnaie est bien des Aulerques-Cénomans (région du Mans), 80-50 avant J.-C., denier à la tête casquée à droite, anépigraphe. Avers : tête à droite, avec casque à cimier et plumet, visière relevée. Revers : cheval libre galopant à droite, victoire au-dessus de la croupe et fleuron entre les jambes. La monnaie est bien centrée, avec peu d’usure apparente, et peut s’estimer à 200 €.

Trouvaille 73.02

Trouvaille de Jean-Claude dans la Loire

Il s’agit d’un pistolet Mauser C96 Schnellfeuer Modèle 1932, calibre 7,63 Mauser, doté d’un sélecteur rafale de type Westinger. Le canon a été scié ou coupé. Cette arme, qui a eu un certain succès, a notamment été utilisée pour assassiner le roi de Yougoslavie et notre ministre Louis Barthou à Marseille en 1934 (les rebelles croates de l’Oustacha ont ainsi vengé les députés croates tués par un Serbe au parlement en 1928). Cette arme fut également très utilisée par les seigneurs de la guerre chinois et les SS. Malgré son état, elle appartient à la catégorie A, dont la détention est interdite aux particuliers.

Et le Condor tomba

Début 1939. La guerre d’Espagne touche à sa fin et l’Allemagne a envoyé des avions pour soutenir la cause franquiste : la « légion Condor ». Pilotés par des équipages allemands, des Junkers 52, des Heinkel 111, ou des Messerschmitt 109 volent pour le compte de l’Armée de Franco.

Dans la soirée du 25 janvier 1939, près de Perpignan, un Heinkel 111 de la légion Condor est pourchassé par des chasseurs républicains. Fuyant devant eux, il franchit la frontière française (parcours carte ci-dessous). Il porte le numéro 25-12, il est piloté par Claus Bötker, et le reste de l’équipage est composé de l’Uffz. (sous-officier) Fritz Seiler, Uffz. Armin Möller et Uffz. Otto Adler.

Sans doute pour s’alléger et gagner de la vitesse, il largue près du village de Formiguères ses 17 bombes, dont 14 éclatent à quelques dizaines de mètres des habitations, heureusement sans faire de victimes.

Piégé par le relief

L’avion prend alors une route nord-ouest et survole plusieurs villes françaises : Ax-les-Thermes, Argelès, etc… et vers 2h20 du matin, il percute le fond d’une vallée au Sud de Tarbes. L’avion a sans doute tenté de rejoindre l’Espagne en franchissant cette vallée (1) mais il a été piégé par le relief.

Le lendemain matin, les sauveteurs retrouvent l’épave (2) et les restes de l’équipage : les quatre aviateurs allemands ont été tués sur le coup. Leurs corps sont descendus à dos d’âne au village (3) et l’épave de l’avion reste sur place. Un inventaire précis des objets portés par les aviateurs est fait par la gendarmerie avant leur inhumation au village.

L’évènement ne passe pas inaperçu et la plupart des grands journaux français le répercutent en première page : le Temps, le Figaro, l’Humanité, et La Dépêche du midi bien sûr…

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Le lendemain matin, les sauveteurs retrouvent l’épave et les restes de l’équipage. © coll. Th. Trappes.