MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour octobre, 2015

Nom de code : Kin No Yuri

24 janvier 1971, Rogelio Roxas, transpire à grosses gouttes, il a eu beaucoup de mal à descendre dans ce tunnel, il lui a fallu sept mois pour en trouver l’entrée, enfin il touche au but. Sa torche éclaire faiblement des boîtes alignées le long du tunnel sur une hauteur de un à deux mètres, elles sont petites, mais très lourdes, Rogelio pense qu’il y en a des centaines, en réalité il y en a des milliers ! D’une seule main, il n’arrive même pas à en soulever une. Il a l’impression que son cœur va exploser tellement il cogne dans sa poitrine, il fait encore quelques mètres et croit avoir une vision, là, dans la pénombre du tunnel resté inviolé pendant 26 ans, un visage lui sourit !

Avant de savoir qui lui sourit, revenons un peu en arrière. Septembre 1940, les Japonais obtiennent du Gouvernement français, celui de Vichy, et alors que les Américains sont contre, l’autorisation d’installer une basse militaire en Indochine qui est encore une colonie française. Un an plus tard en septembre 1941, le prince Konoy, premier ministre du Japon favorable à la paix et à une entente avec les Américains est destitué, il est remplacé par le général Tojo qui est ouvertement pour la guerre, tout est désormais en place pour le pire…

7 décembre 1941, les Japonais attaquent, par surprise, la base américaine de Pearl-Harbour et les îles d’Hawaï et entrent ce jour-là de plain-pied dans la Seconde Guerre mondiale. Les destructions des bases d’Hawaï, de Pearl-Harbour et surtout de leurs porte-avions est un coup de maître, d’une stratégie à long terme : débarrassée de l’aviation américaine la progression des Japonais en Asie du sud-est, à l’image des nazis en Europe, va être foudroyante !

Tour à tour, ils s’emparent de Hong-Kong, de Singapour, de la Corée, ils chassent l’armée française d’Indochine et en prennent le contrôle, font tomber la Malaisie, la Birmanie, le Cambodge, les Indes orientales, le Laos et la Thaïlande. Après s’être emparés d’une partie de la Chine dont ils occupent déjà militairement la Mandchourie et la province de Nankin depuis 1937 et c’est le coup de grâce en avril 1942, repoussant à la mer le général Mac Arthur et capturant à l’occasion des centaines de soldats américains, les Japonais s’emparent des Philippines.

L’armée japonaise de l’Empire du soleil levant, arborant son drapeau de guerre “le soleil rouge à 16 rayons”, contrôle désormais toute l’Asie du sud-est.

Au cours de l’invasion des Philippines, le président philippin Manuel Quezón (1878-1944) se réfugie avec le général Mac Arthur sur l’île de Corregidor, située dans la Baie de Manille. Quezón y fait immerger à cette occasion par un croiseur de mine, 115 tonnes de pesos d’argent qui échapperont ainsi aux Japonais, mais les monnaies sans contenant furent éparpillées par les courants ! Il en reste sûrement au fond. Au même moment des milliers de pesos or, en pièces de 50, s’évanouissent dans la nature, ces monnaies sont revenues sur le marché (noir) de façon sporadique pendant des décennies. Un sous-marin US réussira à évacuer quelques tonnes d’or.

Ancienne colonie espagnole découverte par Magellan en 1521, les Philippines ont pour monnaie le peso philippin.

Bien qu’il ait sauvé une petite partie des avoirs de son pays, expédié aux États-Unis, le président Quezón n’aura pas l’occasion de le revoir, évacué par les Américains, il meurt à New York en août 1944, les Philippines étant toujours occupées par les Japonais.

Désormais alliés aux nazis, les Japonais vont appliquer des méthodes similaires concernant les matières premières et les richesses des pays occupés et ils vont mêmes être beaucoup plus méthodiques. La razzia peut commencer !

Et le terme de razzia, sur toute l’Asie du sud-est, est on ne peut plus adéquat, contrairement aux nazis qui vont attendre la déroute de 1944 pour lancer leurs opérations « Action Rhein Gold » (voir Monnaies & Détections N° 44 & 46), consistant à planquer et évacuer les trésors pillés en Europe. Les Japonais, eux, dès les premiers jours d’occupation en 1942 lancent l’opération, nom de code : Kin No Yuri, qui se traduit par : Lys d’or. … La suite dans Monnaies & Détections n° 84

Trouvaille 82.33

De Charles dans l’Eure : deux rouelles en bronze à rayons, elles sont en plomb et de diamètres différents, et un bouton dont l’anneau est cassé représentant une coquille saint Jacques.

Trouvaille 82.32

Jean Pierre prospecte en haute Garonne il nous gratifie  d’une trouvaille faite avec son détecteur mais sans son détecteur ; Il s’agit d’une hache polie du néolithique  trouvée juste avec les yeux et qui n’attendait qu’une chose c’est qu’on la ramasse dans le champ ou JP prospectait. Enfin la chance tourne se dit il…..

Bonjour ! En main le dernier numéro de Monnaies & Détections où je crois avoir détecté une erreur
d’interprétation. Il s’agit de « 82.32 » présenté comme une hache polie, il s’agit en vérité d’un simple galet de marbre veiné, ces galets ont souvent cette forme plate et allongée, on y distingue très bien les veines qui saillent toujours un peu car s’usant moins vite que le reste… Seul le silex ou le quartz ont été
utilisés pour faire des outils. Désolé pour Jean-Pierre qui peut toujours contacter un préhistorien pour savoir si je me trompe. Merci et bravo pour la revue que j’achète régulièrement.

Merci pour cette précision, on est hors de notre champ habituel sur la préhistoire. Merci pour vos encouragements, la rédaction

Trouvaille 82.31

Bonjour je vous envoie ce joli doublon espagnol je souhaiterai en savoir plus elle me semble unique par rapport au coin de frappe jamais vu auriez-vous une estimation diamètre 30mm/29mm poids 7.1gr cordialement trouvé dans le Rhône beaujolais Guillaume

ESPAGNE – ROYAUME D’ESPAGNE – ISABELLE ET FERDINAND LES ROIS CATHOLIQUES (1476-1516) il s’agit d’un double escellente.

avers : + FERNANDVS: ET: ELISABET DEI GRATIA
avers : Bustes affrontés de Ferdinand et Isabelle couronnés ; au-dessus les bustes une S ; au-dessous  un petit symbole 
revers : SVB: VMBRA ALARVM TVARV (À l’ombre de tes ailes)
Écu couronné posé sur une aigle éployée et nimbée. Cette monnaie se vend en moyenne 1100€ en état TTB mais la vôtre présente un revers ayant passablement souffert avec une très grosse incision du métal  et une rayure sur la tête de l’aigle. Ceci fait bien sur baisser considérablement sa cote. On peut raisonnablement pencher pour une valeur de 400 euros

Trouvaille 82.30

bonjour découverte inconnue pour moi ?

il est apparemment en bronze, 10 cm de long et 3 cm de haut pour 60 gr  uroy le vicking

Il s’agit certainement d’un manche de couteau pliant, très joli d’ailleurs. Par-contre concernant l’époque c’est l’incertitude, à l’époque romaine il y avait bien des manches qui ressemblaient beaucoup à celui-ci… mais il y a une petite chose au niveau de « style » qui fait dire qu’il n’est pas de cette époque… le style évoque plutôt le XVII° siècle Très bel objet

Trouvaille 82.29. bis

Les deux autres sont attribuées à Martin V (1417-1431) : A/ MARTINUS – PP. QUINTUS.. Le Pape assis de face. R/ + SANTVS: PETRVS: ET: PAULUS. Clés en sautoir, au-dessus une colonne couronnée. En fonction de l’état ces deux dernières monnaies s’estiment entre 14 et 180 €. Vous remarquerez que Eugène a pris la succession de de Marin et qu’a la mort de ce dernier circulaient  encore des monnaies à son nom. Souvent ces monnaies étaient utilisées même quarante après la mort de ce dernier.

Trouvaille 82.29

quatre monnaies papales trouvée par Larry dans le Vaucluse il y a deux carlins d’Eugène IV reconnaissables immédiatement à son blason au-dessus des clés et de deux carlins de Martin V plus tardif dont le blason est une colonne couronnée. Ces carlins sont rapidement identifiables car chaque pape a son blason au-dessus des deux clés en sautoir : Carlin d’Eugene IV (14/03/1431-23/02/1447)  Comtat Venaissin : avers :

EVGENIVS – P. P. CARTVS. Eugène IV trônant de face, bénissant de la main droite et tenant une croix patriarcale de la gauche.
Traduction avers : (Eugène IV, grand pontife) .revers : +: SANTVS: PETRVS: ET: PAVLVS: Deux clefs en sautoir liées ; au-dessus, les armes du pape  ce sont deux monnaies rares en TTB+ très légèrement rognées : comptez 300€ par carlin

Trouvaille 82.28

trouvaille d’octave dans la  commune de Blauzac (30) un petit méreau en plomb a décor fruste fin XII e s les rayons de l’avers et les traits du revers peuvent faire penser à des structures ou rouages de moulin – dans ce cas ce serait un méreau servant de bon pour faire moudre du grain.

Trouvaille 82.27

Julien dans les landes a découvert ce bijou antique dont la datation n’est pas clairement établie :

 Il s’agit d’un élément terminal décoratif d’une épingle a cheveux, elle est constituée par de
l’or très proche de sa pureté, sous forme d’un double anneau concentrique
enchâssant en son centre une pierre rose, peut être un grenat ou un quartz
rose. Trois dents  maintiennent la pierre
de part et d’autres et les deux anneaux sont constitués par une succession de
petites boules d’or rattachées ensembles. Le tube évidé recevait l’épingle (probablement
en bronze), et servait à lier les deux anneaux. Sept bras supplémentaires
consolidaient ensemble les deux anneaux .Sur cet ensemble se trouve un fil d’or
qui passent dans des petits anneaux sans que l’on puisse y déceler un cheminement
calculé. Sur la face externe de cet élément subsistent trois bras qui devaient
figurer des rayons de soleil mais qui sont aujourd’hui enroulé sur eux même. Il
est probable que les autres se soient cassés avec le temps. La photo ne permet
pas de le dire avec certitude. Datation proposée période gallo-romaine I à
III ème siècle de notre ère.

 

Trouvaille 82.26

Sans indication de lieu, (merci de le préciser systématiquement) voici un très joli bronze d’excellente conservation faite par Laurent appartenant à la tribu des Carnutes : un bronze Katal au lion ailé.52 après JC, rare, Avers : KATAL en monogramme. Tête à droite, les cheveux ornés d’un ruban ; feuille au bout d’une tige derrière la tête ; monogramme devant le visage et  un  grènetis.. Tandis qu’au revers on observe  un lion ailé à droite, grènetis Anépigraphe Le portrait est quasiment centré il y a deux points d’oxydation qui la décote / Le revers est en état identique avec deux points d’oxyde. C’est une monnaie qui peut se négocier aux alentours de trois cents euros.