1971 Paris, l’éditeur Robert Laffont reçoit une lettre bien mystérieuse, son interlocuteur lui demande de passer une annonce dans France-Soir, précisant un numéro de téléphone, un jour et une heure où il pourrait le joindre personnellement, il prétend détenir de grands secrets !
Robert Laffont, devait être joueur, car il accepta et c’est ainsi qu’il rencontra Nicolas Svidine, un cosaque, né en 1898 en Russie et publia deux ans plus tard son récit dans la « collection vécu » : Le Secret de Nicolas Svidine !
Et quel secret ? Celui d’un fabuleux trésor caché 50 ans plus tôt en Bulgarie, le trésor de l’armée des Russes blancs ! Pour être plus réaliste, disons plutôt : l’un des trésors de l’armée des Russes blancs, par la force des choses et de l’histoire, il y en eu forcément beaucoup d’autres de cachés et tous n’ont pas été retrouvés…
Retour en arrière, novembre 1920, Nicolas Svidine a 22 ans, depuis maintenant quatre ans une terrible guerre civile ravage la Russie. Le Tsar Nicolas II et sa famille les Romanov, ont été renversés en 1917, puis fusillés en juillet 1918, une grande partie de l’armée russe, majoritairement des officiers comme Nicolas Svidine, sont pour l’empereur ou ses ayant droits, tout comme le sont la plupart des grandes familles russes « la noblesse russe ». Ils ont rejoint le camp des Russes blancs, en face contre eux, on trouve les Bolcheviques surnommés les rouges, une grande partie du « petit peuple » qui veut que le système change, sans savoir si ce sera vraiment mieux après…
À seulement 22 ans, Nicolas Svidine est déjà un vétéran de l’armée blanche, il a survécu ! Son unique frère n’aura pas cette chance, il sera tué à sa première bataille, à tout juste 18 ans. Svidine, lui, comme il le dit lui-même dans son livre, a la baraka ! Au cours des nombreux combats où il prit part, trois de ses chevaux furent tués alors qu’il les montait en tant qu’officier cosaque dans la cavalerie, deux seront tués par des obus, dont un coupé en deux… Et le troisième, son préféré, sera tué par une mitrailleuse, une balle traverse son chapeau, deux se logent dans la selle, trois tuent le cheval, mais lui encore une fois, s’en sort indemne !
Novembre 1920 sur le port de Théodossia, des milliers de cosaques fuient devant les Bolcheviques. C’est fini, la guerre est perdue pour les Blancs, le soutien anglais en armement est arrivé mais trop tard ! Tout comme ils l’avaient fait avec les Royalistes en France pendant la Révolution française, les Anglais ont soutenu l’armée des Russes blancs, beaucoup d’entre eux iront d’ailleurs s’installer en Angleterre. Parmi tous ces cosaques, Nicolas Svidine qui a perdu son frère, laisse derrière lui sa mère en pensant qu’il ne la reverra jamais. Il embarque avec des milliers de Russes blancs vers un avenir incertain…
La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°114 …
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