Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis 1993 par un fidèle abonné de la revue.
Alexandre
Lundi 16 avril 2012
Je me lève à 6h30 et je pars pour une ruine au-dessus d’Ax-les-Thermes. Il fait beau mais c’est tout mouillé. Heureusement j’ai pris les bottes. Je vais derrière les restes de murs, je laisse le sac dans les buis et je prospecte dans un grand endroit sans arbre avec une herbe très épaisse, sur un terreau noir avec d’énormes taupinières. (J’ai vu un isard sur la route avant d’arriver aux ruines). Il y a une plante bizarre comme une grosse tulipe qui pousse partout. A 9h30 je trouve ma première pièce : une belle médiévale en argent, totalement inconnue, en bon état. Toujours dans cet éboulis, je vais trouver un DTL, une obole en argent malheureusement avec un petit manque, un morceau de pièce, la moitié d’un denier de Toulouse, et une cartouche de 6 mm à broche, non tirée ! Mais aucun morceau de boucle. Il y a plein de trous de prospecteurs. Sous les buis par contre je ne trouve rien. Au moment où je remontais pour aller de l’autre côté je vois un gars et une fille sur le parking. Je vais donc faire plutôt le côté route en arrivant mais c’est plein de déchets. Je vais manger à la voiture puis je fais le soleilla dans les rochers mais là aussi c’est plein de papiers d’alu. Je trouve juste un DTL.
Jeudi 19 avril 2012
Je pars dans l’Ariège à 8 h malgré le temps maussade et couvert. A partir de Tarascon les montagnes plus loin sont carrément couvertes de neige. Je monte au village dont on voit la tour depuis la route nationale. Je me gare sur le petit parking à l’entrée. Deux employés municipaux viennent enlever les affiches des élections et mettre celles de Sarkosy et de Hollande. Je discute un moment avec eux de l’histoire du village. Je monte au château dont il ne reste que la tour, au sommet d’une grande butte. Il y a plein de poules en liberté sur la ruelle. La partie de la butte tournée vers le village est entretenue, l’herbe est coupée, mais de l’autre côté c’est plein de ronces, d’herbes hautes et d’orties, avec plusieurs passages… sur lesquels il y a des trous de prospection. Je descends de ce côté de façon à arriver sur le versant boisé qui est en face de la route, en contre-bas. Je commence à chercher et j’ai tout de suite des sons : je trouve d’abord une broche cassée avec des brillants, puis au-dessus une pièce d’un demifranc 1873 en argent. Toute la colline est coupée de murs de pierres non bâties qui ont retenu de petites terrasses très étroites, qui devaient être en jardins, certaines sont même entretenues en prairies. Je vais trouver uniquement du moderne, une bague en cuivre, un cloche de vache et deux DTL. Je m’aperçois que j’ai perdu le protège disque, mais je vais le retrouver un moment après. Il y a un vent terrible qui s’est levé, d’une force incroyable, il m’envoie des branches partout. Par contre il fait très bon. Je reviens dans les abords de la tour et je fais le pentu au raz des broussailles et du sommet : je vais trouver deux balles de golf, un décapsuleur, 10 centimes d’euro, un franc Pétain, une pièce trouée, et tout en bas contre un rocher une jolie contreplaque de boucle avec un X en émail bleu. Puis pendant que je remets le détecteur dans le sac une dame arrive avec deux enfants pour goûter au pied de la tour, nous parlons un peu de ce vent de fou et je m’en vais.
Samedi 21 avril 2012
Après une quinzaine de pluie et surtout de froid, je décide malgré la météo mauvaise de partir dans l’Aude. Départ 7h30. Je suis là-haut à 9h30. Il fait un peu froid, vent et nuages. L’herbe est bien rase et tassée, l’hiver a été rude. Les ruisseaux sont tous gonflés et coulent de partout. Je vais directement sur le site, et oh surprise ! en plein milieu d’une sente de sauvagine, même pas enterrée, une belle drachme cubiste qui m’attendait pour me souhaiter la bienvenue ! Il est à peine 10h30. Ronces, fougères, buis, commencent à envahir sérieusement l’endroit… Je cherche jusqu’au coin où j’avais dormi sous le grand sapin. Rien. En redescendant je trouve un moyen bronze celtibère et un gros clou de bronze (j’ai cru un instant que c’était un coin monétaire) puis je reviens au sac de l’autre côté du chemin et je trouve un autre bronze. Je monte sur la colline où je pense avoir trouvé un fond de cabane et je vais y sortir un potin et deux autres petits bronzes. Puis je vais faire la bande au-dessus du chemin et je trouve une épaisse bague en bronze. Passent alors dans le chemin forestier une bonne dizaine de cyclistes qui font du VTT. Ils me demandent si ça marche ! Je vais ensuite dans la bande de terre plane qui domine tout l’endroit et je vais y trouver encore 2 bronzes, toujours des Celtibères. Mais à 17 h la pluie arrive, j’ai juste le temps de revenir au sac, mettre le poncho, tout emballer et commencer à descendre. J’arrive à la voiture le pantalon complètement trempé. Je suis à la maison à 19h30.
Petit intermède sur cet endroit
Il y a donc, dans la forêt, aux confins de l’Aude et de l’Ariège, un minuscule plateau serti entre de petites buttes et dominé à gauche et à droite par de hautes falaises de roches. En 2003, invité un dimanche chez des amis qui avaient une résidence secondaire près de Luchon, j’entends leur voisin nous raconter que son père, maquisard, lui avait demandé de venir l’aider à déposer dans une grotte une caisse d’armes allemandes, un an ou deux après la fin de la dernière guerre… Il avait douze ou treize ans… Ils habitaient alors près de Chalabre, et quelques semaines après, son père a trouvé du travail à Toulouse et ils ont déménagé… Il n’a plus jamais entendu parler ni de la caisse ni de la grotte… Je me procure la carte IGN du secteur, je repère une grotte pas très loin d’une route, et en octobre 2003 je pars avec mon frère en exploration. Nous laissons la voiture sur une aire de débardage et nous montons en direction des falaises par un chemin de terre. Après avoir grimpé plusieurs raidillons nous traversons un petit plateau et je remarque depuis le chemin, sous les plantations de grands sapins, plusieurs tas de pierres, hauts d’un mètre environ. Je me dis en moi-même : « tiens, on dirait des cabanes gauloises écroulées » (on n’a pas idée d’avoir des idées pareilles !). Nous finissons par arriver à la grotte, beaucoup plus loin, en sachant très bien que ce n’est pas la bonne, vu la distance pour y parvenir, plus d’un kilomètre de chemin forestier non carrossable. Il n’y aura pas d’autre tentative pour trouver la vraie. Fin février 2004, pensant toujours à ces « pierriers », je décide d’y revenir en compagnie d’un Adventis, le premier détecteur de XP, Décembre – Janvier 2024 le génial fabricant toulousain. Il fait un froid de loup, et quand j’arrive sur le plateau, il reste quelques larges flaques de neige. Mais toutes les herbes et les fougères ont été tassées et écrasées, et dès que je lâche l’Adventis, il commence à chercher sous les sapins. Et voilà-t-il pas qu’il me sort une, deux, trois pièces en bronze, avec des têtes d’un côté et des cavaliers de l’autre, et des lettres bizarres, pas chrétiennes… Je n’en ai jamais trouvé de pareilles et je me demande bien ce que c’est… Je n’apprendrai que dans la semaine que ce sont des celtibères… Je décide de m’écarter du chemin et d’aller autour des tas de pierres, sur le plat. Il y a plein de noi noisetiers, et pour les éviter, je traverse une sorte de chemin creux parallèle au sentier actuel, très profond (peut-être l’ancien chemin, raviné, creusé par la traine des grumes) et j’arrive sur une zone à peu près propre, terre noire et petites roches, au pied d’une énorme souche de sapin. L’Adventis, qui avait continué à chercher sans rien trouver, se remet en chasse aussitôt. Ah, un son… presque en surface, un petit morceau d’argent, même pas rond, assez épais, plein de terre, mais c’est une drachme gauloise des Tectosages ! Mais ce coquin d’Adventis ne me laisse pas le temps de la nettoyer, il m’en trouve une autre, puis une autre, et une quatrième à quelques centimètres les unes des autres. Bon, là, ça suffit, j’ai compris, je lui dis d’arrêter, je pose le sac sur la souche de sapin. Il est à peine 10h30. La grosse souche est au bord de la pente très raide qui dévale sur le versant plein de grosses roches, aussi je guide l’Adventis, impatient, vers le haut à peu près plat. Et ça sonne de partout… à midi, j’ai ramassé deux bonnes dizaines de pièces, je les pose au fur et à mesure sur la souche de sapin. Toutes des drachmes des Volques Tectosages, noires et terreuses. Je casse la croûte vite fait et je reprends aussitôt pour finir le coin partout où je peux passer entre les pieds de ronces et de buis. J’en sors une dizaine de plus et vers 15 h je reprends le sac car la nuit tombe vite et je ne connais pas trop le chemin pour descendre. L’Adventis com commence à râler, il veut chercher encore (ce n’est pas lui qui porte le sac et qui creuse), je le fourre dans le sac à dos et on commence à descendre. A moitié pente, je fais partir un cerf magnifique. Il commence à faire sombre quand j’arrive à la voiture, cette dégringolade des pentes raides et boueuses, dans un silence total, loin de tout habitat, au milieu des pins immenses, sous un ciel bas et noir, a quelque chose de lugubre, malgré toutes les pièces qui cliquètent dans ma poche. J’arrive à la maison vers 19 h et je mets tout de suite les pièces à tremper pour les nettoyer. Cédant aux injonctions pressantes de l’Adventis (puis, après sa retraite, à celles de ses cousins, Gmaxx, Goldmax Power et Deus) je vais remonter là-haut de 2004 à 2021 des dizaines et des dizaines de fois, passant sur place plusieurs fois une ou deux nuits à la belle étoile. Je vais trouver plusieurs centaines de drachmes volques des Tectosages, quelques-unes des Arécomiques (« têtes de nègres » et des Bouclés du Caussé. Mais aussi des balles de frondes, des pièces celtibères, des bagues, des anneaux, des rouelles de bronze, un poignard de fer, des DTL, quelques petits bronzes romains, un briquet de cuivre à capuchon, mèche de coton et réservoir d’essence (sans plomb ou diésel ?), une tige de bronze, plate, décorée et travaillée aux deux bouts, sûrement un instrument de soins corporels. Des jours et des jours de balayages, de marches incessantes pour élargir toujours plus le périmètre de recherche. Au bout d’un an je cesse de passer par le chemin forestier, trop long, pour monter tout droit par les ornières creusées par les troncs de sapins descendus tirés par des chaines dont je vais trouver plusieurs morceaux avec de gros anneaux de fer. C’est presque de l’escalade, il faut souvent se tenir aux branches, de petits ruisseaux descendent partout, mais je suis en haut en une demi-heure au lieu de plus du double par le chemin.
Epilogue :
En janvier-février 2023 je commence à avoir quelques problèmes de santé : difficultés à marcher (les talons « tapent » quand je marche) problèmes respiratoires… Mon toubib me fait passer plein d’examens (scanner, radios, IRM, prises de sang, etc…). On ne trouve rien. Ce n’est qu’au bout d’un an, en janvier 2024, qu’on me dit à l’hôpital que j’ai la maladie de Charcot : pas de traitement, pas de guérison, vous allez finir sur un fauteuil roulant… Aussi le vendredi 14 juin 2024 après avoir moult réfléchi vu mon état, je décide d’amener mon alter ego de détection, le grand Domi en l’occurrence, pour lui révéler ce site avant qu’il ne soit trop tard… Je suis fermement décidé à le lui faire connaitre pour qu’il prenne le relais puisque je ne pourrai plus y aller… Je suis sûr qu’avec ses qualités de « détecto détectoriste hors pair », il trouvera même où je suis déjà passé et repassé… Je l’ai bien vu plusieurs fois sur ce champ qui a été ensemencé il y a 2500 ans en minuscules oboles de Marseille, faute de lentilles. Nous y allons régulièrement tous les deux, car la graine ne s’est pas perdue et quelques-unes repoussent. Et souvent je ne trouve rien, alors que Domi à quelques mètres derrière sur mes traces, réussit à en sortir de belles… Et n’a-t-il pas trouvé plusieurs monnaies à la croix des Volques sur un labour sans la moindre trace de galets, ni de briques ni de poteries ? Je le conduis au pied de l’endroit, je me gare à l’endroit habituel, nous prenons les sacs et nous commençons à monter. Il est dix heures du matin. Je marche très lentement en m’aidant de deux bâtons. De la route au départ du sentier, il y a deux ou trois cents mètres de chemin carrossable, j’arrive à avancer, quoiqu’en m’arrêtant souvent pour reprendre souffle. Mais quand nous attaquons le sentier, très raide, traversé par plusieurs petits ruisseaux, plein d’herbes, tapissé de traces de sauvagine, je suis obligé de m’arrêter tous les dix mètres. Je sais tout le chemin qui reste à gravir et je commence à me demander si je vais pouvoir arriver au bout. Mais Domi est très patient, il ne dit rien, s’arrête avec moi, m’encourage même à m’arrêter et à me reposer. Nous finissons par arriver à la première route forestière, puis la seconde un peu plus haut, et nous attaquons la dernière pente, la plus raide. Je dois souvent m’accrocher aux branches des sapins pour ne pas tomber. Je suis tellement épuisé que je ne reconnais que tardivement les derniers lacets du sentier et je dois envoyer Domi en exploration. Dix mètres par dix mètres, nous finissons par arriver sur le plateau. Il est plus de midi : nous avons mis plus de 2 heures pour monter, alors qu’avant il me fallait à peine une demi-heure. Nous posons les sacs sur une souche et nous cas cassons la croûte. Vers 13 h nous montons les Deus et j’amène péniblement Domi sur quelques endroits intéressants. Je suis déçu de constater que depuis mes dernières venues en 2021, la végétation a tout envahi. Epuisé, incapable de détecter, je laisse Domi chercher tout seul et je retourne aux sacs en lui demandant de me rejoindre vers 14h30-15 h. Je me repose et effectivement à 14h30 il revient (pas de trouvaille), nous remballons les Deus et nous commençons à descendre… Et c’est tout de suite l’horreur… Habitué des randonnées en altitude, Domi m’avait bien dit que la descente était souvent plus pénible que la montée, mais je ne m’attendais pas à un tel calvaire. Dans cette pente raide, encombrée de roches qui roulent sous le pied, de racines, de grosses branches mortes qu’il faut enjamber, ce n’est plus tous les dix mètres que je dois m’arrêter, mais tous les deux ou trois mètres. Chères lectrices, chers lecteurs de Monnaies, Cet article est le dernier… la maladie, de plus en plus invalidante, m’oblige à arrêter de raconter toutes mes sorties… ce que je faisais depuis plus de vingt ans… je ne vous ennuierai plus avec mes aventures ! Je vous souhaite à toutes et à tous de faire de belles trouvailles, de découvrir des sites prometteurs, de vous éclater en déterrant une belle monnaie ou quelque artefact ancien ! Je souhaite surtout que les stupides lois françaises ostracisant la Détection soient remplacées par une coopération Archéologues-Prospecteurs, comme en Angleterre, pour le plus grand bien de l’Archéologie… Je termine par un petit sonnet bien connu dans lequel vous vous reconnaitrez ! Ma jambe droite ne m’obéit plus, elle se plie en arrière et je m’assois dessus en tombant plusieurs fois. Pas moyen de me relever, Domi est obligé de me remettre debout… Il essaie de m’aider à marcher sans tomber en me tenant par le sac à dos ou la ceinture mais en pure perte. Il commence à me dire que je n’arriverai pas en bas et qu’il va aller chercher du secours… Après plusieurs arrêts et plein de chutes, nous finissons par parvenir à la première route forestière, puis la seconde. Mais là, je n’en peux plus, je ne me vois pas descendre la partie la plus longue et la plus raide… je ne peux plus avancer… Domi est d’accord : il laisse son sac, qui pèse une tonne, je lui donne la clé de ma voiture, il va descendre rapidement et aller au village se faire ouvrir la route forestière et venir me chercher… Je lui demande en cas de problème de prévenir les pompiers… Il est 15h30, il me dit qu’il sera là dans une heure… Dès qu’il est parti je me couche sur le bord du fossé et j’attends Réussira-t-il à trouver quelqu’un, à dire où je suis, à retrouver l’endroit ? Et à peine trois quarts d’heure après, je vois arriver ma voiture par la gauche de la route forestière… Elle s’arrête à ma hauteur, Domi et son passager descendent et viennent m’aider à me relever et à m’installer sur le siège arrière, Domi charge les sacs et va faire demi-tour un peu plus haut… Et en roulant sur les 5 ou 6 km de route forestière pleine de cahots, il me raconte que sans le sac il a pu redescendre très vite, prendre la voiture, aller au hameau où il n’a vu personne, mais qu’en passant il a vu derrière un portail un coffre de voiture ouvert et qu’il a sonné… Il est tombé sur le bon samaritain : le gars lui a proposé de venir avec lui pour lui montrer le départ de la route forestière (non fermée mais réservée à l’ONF ou aux ayants droits). Je me voyais déjà passer la nuit au bord du fossé en faisant partir sangliers et renards à coups de piochons… Merci Domi !
Nous rejoignons la route nationale, nous rame-nons le gars chez lui en lui adressant force remerciements, et nous rentrons. Nous sommes à la maison vers 18h30…
Chères lectrices, chers lecteurs de Monnaies, Cet article est le dernier…
la maladie, de plus en plus invalidante, m’oblige à arrêter de raconter toutes mes sorties… ce que je faisais depuis plus de vingt ans… je ne vous ennuierai plus avec mes aventures ! Je vous souhaite à toutes et à tous de faire de belles trouvailles, de découvrir des sites prometteurs, de vous éclater en déterrant une belle monnaie ou quelque artefact ancien ! Je souhaite surtout que les stupides lois françaises ostracisant la Détection soient remplacées par une coopération Archéologues-Prospecteurs, comme en Angleterre, pour le plus grand bien de l’Archéologie… Je termine par un petit sonnet bien connu dans lequel vous vous reconnaitrez !
Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne
Je détecterai, écu, je sais que tu m’attends
j’irai par la forêt, j’irai par la montagne
Je ne puis demeurer sans chercher plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mon Deus
Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit
Crevé, fourbu, les bras cassés, pas d’aureus
Le jour sera pour moi trop court jusqu’à la nuit.
Je ne regarderai ni l’écran du portable
Ni les traces de bêtes en piétinant les fleurs
Et quand je rentrerai je mettrai sur la table
Un paquet de trouvailles et d’heures de bonheur.
Vive la Prospection !
Longue vie à Monnaies et Détections !
Jacques C
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